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Autistes verbeux à l’appui des bords

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Autistes verbeux à l’appui des bords.

المتوحدون المسهبون دعمًا للحواف

 د.بيلا ملحم عون([1])Dr.Bella Aoun

ملخص

يأخذ الإسهاب وظيفة احتواء الصوت لدى المصاب بالتّوحد، فيسود فشل الكلام العاطفي.  وما نطرحه هنا كيف يتمكن الطفل المصاب بالتوحد من بناء حافة؟ ماذا يحدث لو لم يستطع ؟ فالحافة لدى الطفل المصاب بالتوحد يعزز الإسهاب من أجل تسهيل التنشئة الاجتماعيّة.

مفاتيح الكلمات : توحد – اسهاب – الحواف – الكلام العاطفي .

Résumé

Le verbiage prend une fonction de contenir la voix chez l’autiste. La défaillance de l’énonciation prédomine. Comment l’enfant autiste arrive à construire un bord ? que se passe t-il s’il n’y arrive pas ? Le bord chez l’autiste favorise son verbiage afin de lui faciliter la socialisation.

Mots-clés : Autisme – Verbiage – Bords – Enonciation –

Introduction

Je commencerai ce travail, par donner sens au titre. Le verbiage, selon le dictionnaire français, est un excès de paroles futiles et peu constructives. Le verbiage chez l’autiste est l’abondance de paroles vides de sens ou qui disent peu. Aussi le verbiage, selon Maleval, semble avoir pour fonction d’étouffer et de contenir une voix dont il craint la manifestation[i]. C’est un usage de la langue d’où la défaillance de l’énonciation. Donc abstinence de la jouissance vocale dans le champ de langage. Peut-on dire que ce verbiage est le résultat d’un retour de jouissance ?

Marc Strauss parle d’une impossibilité de parler de retour[ii]. E. Laurent, quant à lui, suppose que le destin de la jouissance de l’autiste est un retour de la jouissance sur un bord[iii]. Peut-on amener un enfant autiste à construire un bord ? Voyons en quoi consiste le bord, et quels liens susciterait-il chez l’enfant autiste ?

Pour C. Maleval le retour de la jouissance sur un bord se fait sur les trois composants du bord : un objet, un double et un îlot de compétence. La question qui se pose alors est : quel rôle joue l’absence de bord chez l’autiste ?

D’abord, ceci dénote une désorganisation spatiale chez l’autiste puisque la distinction entre endroit et envers, dedans et dehors, intérieur et extérieur ne se réalise pas. Donc, la topologie de l’espace autistique se relate par la bande de Moebius ; leur monde se base sur un seul bord et une seule face. La communication avec l’extérieur est impossible.

À partir de là on peut déjà avancer que cette structure, une structure sans trou, sans bords, suscite l’échec de la constitution pulsionnel, dont l’objet regard et l’objet voix.

 Le verbiage est une constante majeure du fonctionnement autistique afin de se défendre de l’émersion angoissante de l’objet voix de l’Autre. L’incorporation de l’objet vocal n’a pas eu lieu chez l’autiste. Cette incorporation supporte l’identification primordiale mais reste manquante car la présence du regard de l’Autre ne se fait pas, ce qui n’entérine pas cette première identification donc le S1 manque en tant que fonction représentative du sujet.  Il refuse d’être dépendant du Autre.  La parole existe mais sans voix et sans la mise en relief de son dire, voire la jouissance est déconnectée de la parole, et articulée au verbiage. On peut dire que le verbiage prend lieu chez l’autiste.

C’est ainsi que déjà L. Kanner, en 1943, mentionnait que l’autiste peut apprendre à parler mais sans aucun utilité ou but de conversation. Sa demande et celle de l’Autre ne rentre pas dans une réciprocité.

Dans le séminaire de l’angoisse[iv], Lacan nous dit que le signifiant s’incorpore par l’intermédiaire de la voix « La voix répond à ce qui se dit, mais elle ne peut pas en répondre. Autrement dit, pour qu’elle réponde, nous devons incorporer la voix comme l’altérité de ce qui se dit. C’est bien pour cela et non pour autre chose que, détachée de nous, notre voix nous apparaît avec un son étranger. Il est de la structure de l’Autre de constituer un certain vide, le vide de son manque de garantie… or c’est dans ce vide que résonne la voix en tant que distincte des sonorités, non pas modulée mais articulée. ». C’est dans le vide du tuyau acoustique que résonne une sonorité, c’est dont on parle d’une métaphore de l’incorporation et par lequel le vide de l’Autre se modèle par le résonnement de la voix.

En abordant le cas du petit Sami, dont les parents se plaignent du bruit qu’il émet, en claquant les portes très fortement, ou bien en tirant la chasse d’eau avec une force remarquable ou bien en descendant les escaliers en claquant fortement ses pieds sur le sol, de quel vide qui le déborde, il s’agit, pourrait-on dire, que l’enfant essaie de tamponner par les bruits et les sons émis.

L’autiste verbeux est celui dont la voix est restée porteuse des énoncés primordiaux qui n’ont pas pu le constituer comme sujet. Il est sans bords, porteur d’un dysfonctionnent pulsionnel.

« Les enfants autistes, dit F. Tustin, vivent en fonction des surfaces ; leur expérience est plate et bidimensionnelle. Ils n’ont pas conscience de l’intérieur des objets. C’est la sensation de bords autour des surfaces plates qui produit des formes autistiques. Ce que l’enfant ressent, ce sont des constellations de sensations tactiles qui circulent autour des surfaces de son corps de façon réconfortante et apaisante. En tant que telles, ce sont des calmants »[v]

Ainsi, se pose à nous les problématiques de l’existence du Grand Autre.

L’autiste est celui dont l’aliénation a fait défaut. Il n’a pas été nommé par le Grand Autre, donc inexistence de l’identification primordiale, le S1 manque.

Ainsi, le Grand Autre est non troué : « Si l’Autre n’est pas troué, le sujet peut ne rien prélever sur lui et l’objet reste dans le réel »[vi]

Ni le regard, ni la voix s’adressent vers l’objet ou le grand Autre, l’autiste ne permet pas à l’Autre le don de l’objet scopique et de l’objet invocant. Le Grand Autre de l’autiste, selon Les Lefort, est sans manque, sa carapace est sa défense contre tout l’environnement menaçant. Une mégarde de symbolisation du manque et une castration réelle s’impose à lui.

Pas de pulsion qui puisse intervenir dans la structure de bord, mais l’échec du circuit pulsionnel chez l’autiste nous amène à percevoir que le bord ne se construit pas au niveau de sa structure : il est englouti par le réel. Son verbiage est dénudé de toute énonciation : c’est la voix qui le déborde. Son verbiage n’est qu’un outil d’un blocage de l’articulation au niveau du langage où le nouage ne peut pas s’effectuer. Tout le pulsionnel tombe dans le dysfonctionnement : les objets pulsionnels ne traversent ni l’interaction ni l’échange, d’où la non opération de l’objet a.

Jean est un jeune adolescent de 17 ans ; c’est un autiste verbeux. C’est la voix qui est en cause pour Jean. Des idées ou des pensées chaotiques se cumulent et l’envahissent ; il n’arrive pas à les déchiffrer, voire à les digérer ou à les exprimer aisément. Elles se fixent dans ses pensées et si quelqu’un lui coupe ce moment de tourbillonnage, son agressivité se manifeste. Pour lui, c’est comme si un grand bruit le tape sur la tête et le met sous le choc.   Lacan disait[vii] [dans « Discours de clôture des journées sur les psychoses…] que « l’autiste est dans le postverbal puisque du verbe il se protège ». L’objet pour lui, est un objet invocant. Des questions incessantes le débordent et la coupure provoque son impulsivité.

Des questions qui concernent son avenir tel que l’université, la spécialisation, l’âge de son mariage etc. le tourmentent ; mais ce verbiage  n’aboutit pas à une interlocution et  devient répétitif et à un moment, il se réduit à un retrait total de sa demande, donc il lâche son désir dans le vide de l’objet. Puisque toute demande réciproque de sa part à l’Autre ou bien de l’Autre à lui-même ne prend pas lieu.

Jean parle d’une voix artificielle sans expressivité, par contre il n’a pas de difficulté à parler de soi et à exprimer des sentiments. Mais le sens intime de ses sentiments se méprend dans l’inadéquation des termes employés en regard du geste ou du mouvement. Il peut rire par exemple ou sauter en disant qu’il est angoissé.

Jean fait une fixation sur quelque chose et répète : dire bonjour moi ça va, toi ça va. Après son verbiage, s’il obtient une réponse à ses mots, il tire fortement sur ses mains. Ce genre de stéréotypies peut-il représenter, une sorte de réussite dans sa recherche du « bord » de son corps ? Peut-on parler ici de la localisation de la jouissance sur un bord ? Ce qui le mène à sortir du repliement sur soi ? En utilisant la stéréotypie de l’étirement des mains, qui produisent des sensations sur son corps, Jean tente de déterminer une frontière, un bord.

Il m’appelle à m’asseoir à côté de lui, son regard se fixe sur moi, sur mon visage. Est ce qu’il est tenté de trouver un quelconque objet-corps ? Un porteur du lié et du séparable ?

Ces mêmes questions se sont posées à moi avec d’autres enfants ou adolescents autistes.

Noah est une adolescente de 15 ans, son langage se traduit par les écholalies. Son regard est très flottant. Ce qui est remarquable, c’est qu’elle s’adosse au corps de son père pour lui masser fortement le corps. Comme si elle avait besoin de cette bordure pour ne pas être happée dans le vide. Est-elle en train de fabriquer un bord par ce massage ? Son verbiage très réduit est-il corrélé à sa recherche pour le bord ?

Anthony dessine avec sa main dans les airs et parfois il essaie d’incarner quelque chose d’inaperçu. Il essaie de tenir le vide ou faire revenir quelque chose du vide, comme un son à tirer du réel. Anthony ne s’exprime pas. Sa recherche pour le bord n’est pas encore concrétisé. Il est capable d’entendre et d’exécuter toute consigne mais il est mutique. Son mutisme est-il corrélé à sa recherche du bord ?

Mohammad a 5 ans, il est capable de citer des versets coraniques par cœur, mais l’écholalie prédomine dans son langage. Lorsqu’il traverse une route c’est comme s’il traversait le vide en cherchant une sorte d’équilibre par le verset qu’il répète ; alors que lorsqu’il grimpe et marche sur la table à manger il tourne et ne s’arrête pas, comme si cette table n’a pas de bords ni de fin. Par sa marche ponctuée par des versets Mohammad cherche-t-il un bord ?

La construction du bord chez l’autiste favorise son verbiage afin de pouvoir s’exprimer dans des limites minimes et le mène à s’extérioriser socialement même dans ses restrictions. L’enfant autiste, suivant une analyse, peut trouver une certaine capacité à construire son bord, afin d’adopter un verbiage.

Le sujet se développe perpétuellement en se relatant à des objets. C’est le bord comme premier point d’autostimulation qui prend effet sur l’autiste.

Les retrouvailles du bord pour l’autiste est le seul outil qui lui permet de pouvoir s’orienter dans le monde, avec un peu moins d’angoisse, ainsi il serait capable de mieux réguler son Autre.

J.C. Maleval écrit : « ces composants de bord sont les plus aptes à ouvrir sur le social, par la dérivation des centres d’intérêt qu’ils peuvent susciter »[viii]. Le bord qu’est l’îlot de compétences « peut constituer un de ces pseudopodes étendus vers le monde extérieur quand le sujet parvient à utiliser ses connaissances pour fonctionner socialement »[ix]. Si le bord chez l’autiste n’a pas pu être élaboré, il peut devenir socialement invisible.

En somme, ce verbiage, même s’il est évolutif, se basant sur l’intellect avec absence des affects, peut être un des trois bords, faire parler le double à sa place, afin de se protéger contre la jouissance vocale. « La fondation d’un savoir est que la jouissance de son exercice est la même que celle de son acquisition »[x] ce qui est manquant,     défaillant chez l’autiste.

Marges

أستاذ مساعد- رئيسة قسم علم النفس في الجامعة اللبنانية – كلية الآداب والعلوم الإنسانيّة – الفرع الثاني-[1]

Assisant Professeur -Cheffe de département de Psychologie – Université Libanaise- Faculté Des Lettres et des Sciences Humaines – Section II. Email:Aounbella@gmail.com

[i] Maleval 2007

[ii] M. Strauss, Pour une spécifité de l’autisme. La cause freudienne, 1993

[iii] E. Laurent, , Réflexions sur l’autisme. Bulletin Groupe Petite Enfance 1997

[iv] J. Lacan, l’angoisse, le Séminaire, livre X, Paris, Seuil, 2004, p.317

[v] F. Tustin, Autisme et protection. Paris, Seuil. 1992

[vi] R.et R. Lefort. Naissance de l’Autre. Paris : Seuil, 1980

[vii] J. Lacan, dans « Discours de clôture des journées sur les psychoses…

[viii] J.C. Maleval L’autiste et sa voix

[ix] Maleval J.C. Quelqu’un qui puisse lâcher prise. In : Quelque chose à dire à l’enfant autiste (collectif). Paris : Éditions Michèle ; 2010 : 237-59, p.252

[x] J. Lacan, Le séminaire. Livre XX, Encore, Paris, Seuil, 1975, p. 89.

Références

-1Laurent E., (1997), Réflexions sur l’autisme. Bulletin Groupe Petite Enfance.

-2Lefort R., et R., (2003), La distinction de l’autisme, Paris, Seuil.

-3Lefort R., et R., (1980), Naissance de l’Autre, Paris, Seuil

-4Maleval J.C., (2021), La différence autistique, Paris, Essai.

-5Soler C., (2008), L’inconscient à ciel ouvert de la psychose, Paris, Presses Universitaires du Mirail.

-6Strauss M., (1993), Pour une spécifité de l’autisme. La cause freudienne

-7Tustin F., (1989), Autisme et Psychose de l’enfant, Paris, Points.

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