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L’impact de l’agressivité conjugale sur l’inhibition

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L’impact de l’agressivité conjugale sur l’inhibition

sexuelle de femmes libanaises.

Yvi Karam Chaccour

Psychanalyste

A la Fondation Européenne des Psychanalystes

RÉSUMÉ

L’article ci-présent traite le sujet de l’impact de l’agressivité conjugale sur l’inhibition sexuelle  de femmes libanaises âgées entre 35 et 45 ans. Son but consiste à étudier le lien entre la violence conjugale sur l’inhibition sexuelle de femmes libanaises. Nous aborderons les divers aspects de la relation fille- mère – père, aussi que leurs effets sur le développement de la sexualité, l’inhibition et le masochisme de la fille. Il en résulte que les femmes agressées par le conjoint seront inhibées sexuellement tandis que les femmes non agressées par le conjoint peuvent avoir un fonctionnement normal dans leur sexualité.

Mots-clés : agressivité conjugale, inhibition sexuelle, relation nourrisson –mère-père, masochisme, sexualité,  dysfonctionnement sexuel.

يتناول المقال العدوان الزوجي وتأثيره على العلاقة الزوجية؛ فيتبين أنّه سيؤدي إلى العجز الجنسي عند النساء اللبنانيات اللواتي تتراوح أعمارهن بين 35 و 45 عامًا. وسنناقش فيه جوانب علاقة التربية المختلفة بين الفتاة والأم والأب، وتأثيراتها على تطور النشاط الجنسي والعجز، وربما الماسوشية لدى الفتيات. وسنبين أنّه نتيجة لذلك، فإنّ  النساء اللواتي يتعرضن للتعنيف من قبل الزوج ستختبرن عجزًا جنسيًا، في حين أن النساء اللواتي لا يتعرضن للتعنيف من قبل الزوج، قد تتمتعن بحياة جنسية طبيعية.

INTRODUCTION                  

L’agressivité dans un couple est un concept traduit par une violence, un rapport de force pouvant aller vers l’humiliation de l’autre. Nous ne pouvons pas parler de violence sans revenir aux racines mythologiques. Il faudrait revenir au premier couple créé sur terre ; celui d’Adam et Eve. Adam (hébreu אָדָם, araméen/syriaque ܐܕܡ, arabe آدم) fondateur de la mythologie biblique et des croyances religieuses dans plusieurs religions, une des significations du mot Adam étant la terre ou la poussière. Dieu a créé Adam et puis, il lui créa Eve, en hébraïque ; Hawwah ou hayyah qui signifie « vivante » ou « source de vie ». Cette combinaison des deux sens ; la terre et la vie, donne naissance aux racines. De ce couple premier est issu la première famille. Et le péché a entaché ce premier couple et nous avons ainsi assisté à la naissance du conflit  entre l’homme et la femme.

Ahmad Chawki (1920) parle de ce problème de la femme. Cette femme est le premier ennemi de la société, de l’homme et d’elle-même. Elle apprend à sa fille la soumission, en d’autres termes la supériorité pathologique non méritée.

Les violences conjugales exigent de la reconnaissance pour soi-même à l’identification publique de la femme victime de violence conjugale, il y a là encore un pas de plus à franchir. Avant tout, c’est le poids de la honte qui scelle le silence et l’isolement de ces femmes. En effet, une femme qui se montre faible, violentée par son conjoint est immédiatement stigmatisée. La honte résulte donc « de la contradiction entre ce qu’il faut être pour se faire reconnaitre socialement et l’identité́ qui lui est attribuée» Elle porte atteinte à l’estime de soi et les vulnérabilise davantage.

Les sentiments de la femme pour son conjoint complexifient la situation, cette femme se trouve face à un conflit de loyauté́ : briser le silence pour sortir de sa condition c’est aussi trahir une personne chère et aimée. De plus, la culpabilité́ joue un rôle dans ce silence. La femme a l’impression d’y être aussi «pour quelque chose», de n’avoir pas su poser les limites.

La portée scientifique du sujet

L’objectif de notre article consiste à montrer que l’impact de la violence conjugale sur  l’inhibition sexuelle devient une compulsion entre le psychisme de la femme et le vécu quotidien avec son conjoint ainsi que sur l’accroissement du développement de l’inhibition chronique chez les femmes libanaises.

Nous espérons que cette recherche éclaira ce trouble qui reste peu connu mais très répandu dans notre société et passe sous silence. Nous chercherons à investiguer la partie dissimulée derrière ce trouble du vécu de ces femmes agressées ainsi que les traces invisibles et les tabous qui ont mené les femmes à accepter l’aliénation de l’impuissance et acceptant de rester dans leurs inhibitions sans les reconnaître comme un trouble.

Notre article sur la violence conjugale poursuit divers buts : le plus simple, c’est de briser le silence et de donner droit à la femme de parler de sa douleur et de sa souffrance, elle doit comprendre que sa situation est hors du commun et qu’elle doit s’en sortir.

Problématique

Dans « Malaise dans la civilisation » (1930, p. 31), Freud oppose les pulsions sexuelles et les pulsions de moi qui sont marquées par l’emprise et la haine. Toute problématique reste peu développée si le champ d’étude n’est pas assez étendu pour inclure le contexte et les différentes perspectives dans lequel elle se produit. Le lien entre l’agressivité du conjoint et l’inhibition sexuelle chez la femme ainsi que la dynamique des empreintes multiples et de l’effet sociétal transmis qui s’y déroulent ont constitué l’objet d’étude de divers auteurs tels Sigmund Freud, Sandor Ferenczi, Jean Bergeret, Jacques André et André Green.

Cet article adoptera l’approche psychanalytique, du fait qu’elle ne s’occupe pas uniquement de l’analyse du symptôme, ou de la défense des femmes inhibées, mais va à la recherche de ses causes sous-jacentes et développementales de la constitution du désir chez la femme. En effet, la psychanalyse a démontré qu’un déséquilibre précoce au niveau de la dyade mère-enfant, ou de la triangulation pourra être générateur de troubles de l’inhibition chez la femme, souvent durables.

Ces femmes inhibées peuvent faire preuve d’une apparente confiance en soi, d’un succès professionnel et familial… alors qu’un vécu conflictuel et autodestructeur se cache derrière ce masque presque parfait, et révèle une souffrance et un sentiment de vide insupportables, s’enfermant dans le silence à l’intérieur de cette vie de couple.

Aux dysrégulations biologiques endogènes à l’origine de l’inhibition, et à la douleur éprouvée, à l’absence de l’orgasme et des problématiques du désir viennent s’ajouter des composantes relationnelles, émotionnelles et cognitives, accentuant les carences dans la structure de personnalité des femmes inhibées. En effet, le comportement agresseur de ces conjoints met en évidence l’existence de blessures narcissiques fixées engendrant des troubles de l’identité, un dysfonctionnement psychique et des problèmes d’individuation et des complications relationnelles. À cela s’ajoutent des difficultés à affronter la perte, la séparation, la frustration, et à gérer les sentiments de culpabilité, de honte et d’angoisse et à dépasser l’œdipe. L’impuissance qui caractérise le comportement de ces femmes traduit un échec du travail d’élaboration mentale des besoins et des sensations. Leur soumission et le comportement sadomasochiste s’avèrent être des tentatives inefficaces pour combler le manque de confrontation et maîtriser les sentiments d’impuissance.

À la lumière des apports fournis suite à des lectures et à des recherches en psychanalyse, je reformule ma question de départ :

– Quel est l’impact de la relation au mari agressif sur le dysfonctionnement sexuel chez la femme libanaise ?

-L’inhibition sexuelle joue-t-elle le rôle aliénant du négatif dans une relation au conjoint qui stagne la femme dans ce rôle de soumission, empêchant toute tentative d’individuation de sa femme fixant celle-là au stade de sadomasochisme?

  1. Formulations des hypothèses :

Hypothèse générale (HG)

L’hypothèse générale est la ligne directrice qui oriente le projet. Elle est la suivante :

La violence conjugale subie par la femme libanaise influe sur son inhibition sexuelle et sur son dysfonctionnement psychique.

Partant de cette hypothèse générale, nous formulerons l’hypothèse opérationnelle suivante :

Hypothèse opérationnelle(HO)

Des femmes (entre 35 et 45 ans) qui subissent de la part de leur conjoint une agression physique, morale et sexuelle de manière régulière, présentent une inhibition sexuelle plus que des femmes non violentées par leur conjoint.

LE DESIR CHEZ LA FEMME

Dans cette première partie, nous allons parler de la constitution du désir chez la femme et les étapes par lesquelles passent le désir ; de la masculinité à l’homosexualité à l’attachement au phallus pour arriver à l’hétérosexualité et le regard à l’extérieur. Puis, nous traiterons l’image que la mère donne du père à la fille. Nous parlerons du sens que donne Lacan au désir ; les retrouvailles du manque jusqu’à arriver à l’extinction du désir. Nous ajoutons que pour parler de désir nous devons expliquer la nature de la relation fille/mère puis par la suite fille/père, nous insistons que le manque de désir s’édifie parallèlement au manque à la mère puis au manque au phallus. Finalement, nous évoquerons les fantasmes qui sont les racines du développement du désir sexuel de la femme.

  1. Constitution du désir chez la femme

Vu que notre hypothèse porte sur l’inhibition sexuelle de la femme agressée par son partenaire, nous détaillons, en premier lieu, le déroulement du désir de la femme qui provient d’une pulsion dans son corps, il entoure une libido, passe par l’histoire du développement de la féminité. Les pulsions, les angoisses et les conflits construisent l’identité féminine qui dépend de la phase préœdipienne. Cette phase peut avoir un double rôle : la transformation et la fixation où se mêlent les enjeux pulsionnels du fonctionnement psychique chez la fille, sur lesquelles se construit la relation affective. C’est pendant cette phase que se forme le chemin de la lutte de la féminité. Les femmes abusées par exemple souffrent de douleur au lieu du désir, elles luttent, car perdues dans leur intimité, ruinées dans leur désir, mais toujours en voie de recherche de leur existence. Puis, il faudrait montrer le lien entre désir et inhibition. Ce cheminement du désir dans une situation de femme masochiste risque de se terminer par l’inhibition qui est en d’autres termes le « non-désir ».

  1. Les étapes du désir de la fille

Les étapes du désir de la fille passent par le circuit suivant ; premièrement, le désir de la fille passe par une masculinité, deuxièmement, une homosexualité primaire dépassée à un stade archaïque courcircuite à un fantasme sexuel refoulé, troisièmement, un attachement au phallus symbolique, et quatrièmement, un objet extérieur qui passe par une hétérosexualité ressentie.

Le désir de la fille est divisé en deux étapes ; vu que son premier objet est sa mère : alors la fille se trouve premièrement dans l’homosexualité ainsi qu’une étape relative à la bisexualité psychique. Et une deuxième étape relative à la féminité son objet devient le père, alors la fille passe à l’hétérosexualité.

D’après Jacques André (aux origines féminines de la sexualité 1995, p 136), la séduction produite par l’adulte, brise les limites de l’effraction de la fille par l’adulte séducteur, ce qui amène à des difficultés dans le désir. Freud considère que l’effraction prématurée fait naitre le traumatisme de fantasme de séduction et la castration. Cette effraction est dite prématurée car elle s’oppose à des niveaux hétérogènes de la sexualité. Elle est violente et prend la valeur d’une explosion psychique. La violence ici est la destruction du sentiment de soi, cependant que la lutte de la fille continue par la possession de la capacité de résister et de penser. La personne affectée utilisera une anesthésie psychique. En d’autres termes, l’inhibition et la passivité commenceront. D’après Sandor Ferenczi, l’effet de la séduction sexuelle de l’adulte sur l’enfant détruit la féminité et par conséquent la fille développe une image dévalorisée d’elle-même.

  1. a L’effet-père sur l’inhibition du désir

Plusieurs facteurs du comportement du père pourront amener la fille à s’identifier au masculin phallique ; sa disparition, son effacement, son comportement pervers, ainsi que sa séduction.

L’organisation du désir de la fille dépend de ce que la mère lui transmet par ses idées problématiques, ou appelés empreintes maternelles. Car si la fille est dans des états symbiotiques à la mère et dans des stades très précoces, ce qui l’amène à emprunter ces idées. Cette constitution du désir aura des effets très nocifs avec la disparition du père, ainsi que par son absence, amène la fille à un effacement d’une non conception phallique de la féminité, qui oblige par ses actions à être dans le masculin inconscient. Dans « l’enfant battu » (1919, p. 96) plus le père montre un comportement pervers envers la fille, plus elle demande une violence inconsciente et plus le père est séducteur plus il l’inhibe sexuellement. Car la pulsion pousse le désir vers la violence et la passivité. Ce qui en résulte un lien illusoire et fantasmatique au père agresseur et incestueux qui l’éloigne de la réalité de cet homme en dehors de ces idées illusoires et fantasmatiques et qui la détient à un isolement social des deux côtés ; soit par le conjoint violent qui l’isole et soit par le redoutable de ses illusions.

  1. La satisfaction impossible du désir (théorie de Lacan).

D’après J. Lacan (le désir et son interprétation 1958-1959) la première relation de l’enfant à sa mère est imaginaire, confusion ou l’enfant se croit le tout de sa mère et veut qu’elle soit le tout pour lui. Dans l’imaginaire, le désir est la puissance, c’est le désir du phallus. L’enfant veut désirer être enfant-phallus pour devenir le tout de sa mère, comme la mère peut faire de l’enfant son phallus manquant et l’offre à la névrose, puisque la relation mère / enfant est hantée par un désir de se compléter. D’après Lacan, pour comprendre ce désir, il faut comprendre le lien entre le besoin et la demande.

Le besoin est simple à attraper, il vient de la vie biologique comme par exemple la faim. Il provient de l’excitation des cellules et devient sensation dans le psychisme, il a besoin d’être satisfait, il ne faut pas mêler besoin et désir.

La demande nous rapproche du désir. Lacan parle de deux éléments dans la demande, le contenu (ce que je demande) et la forme (le fait de demander). La demande doit passer par la parole. Le contenu de la demande n’est pas la voie vers la singularité du sujet qui est reproduit par ses demandes.

La forme est adressée à autrui, elle reproduit inconsciemment le prototype de toute demande, l’enfant a besoin de sa mère pour satisfaire sa demande qui est la présence ou l’amour de la mère. C’est l’appel à l’autre pour combler le manque.

Alors la demande devient une réclamation d’amour, lien de l’illusion et de la tromperie. Lacan s’exprime ainsi concernant la demande d’amour « à persuader l’autre qu’il a ce qui peut nous compléter, nous nous assurons de pouvoir continuer à méconnaitre ce qui nous manqué ». Alors nous remarquons que dans la demande comme dans l’amour c’est le moi imaginaire qui parle. C’est le surplus qui est au fond de la demande qui nous met à pied d’œuvre.

      3.a La mère et le désir manquant

Pour Lacan (1958-1959) « le désir de l’homme, c’est le désir de l’autre », nous pouvons l’expliquer par ce que je désire c’est que l’autre me désire ou ce que j’aime c’est être aimé par l’autre. C’est trouver en l’autre ce qui manque en moi, l’idée provient de la dualité entre fille et mère. Cette relation imaginaire qui vient avant la castration. Mais ce manque dans l’un n’est pas, ce qu’il y a de mystérieux dans l’autre d’où l’idée Lacanienne du désir impossible : ce désir est marqué par le signifiant phallus, signifiant du manque-à- être, de la castration, de l’impossibilité de l’homme à compléter la position qui se suffit qui est toute puissante. Alors, le désir surgit par le manque à être du sujet et dans l’appel à l’autre qui marque toute demande qui devient demande d’amour. D’après Lacan, la satisfaction réelle des besoins n’a rien à faire du désir. Les besoins une fois satisfaits, ils n’en demeurent pas moins le manque-à-être et, au-delà de la demande, l’appel à l’autre.

L’objet de désir selon Lacan sera l’appel pour masquer le manque constitutif de son être. Le premier objet de désir de la fille, est le sein, la voix, le regard de la mère à travers lesquels l’enfant fantasme le retour de ce qu’il a perdu à la naissance. Selon Lacan ces objets de désirs sont déjà perdus et sont remplacés par d’autres objets de désir par une association inconsciente avec les premiers. Les objets de désir ont une même fonction, révéler le manque-à-être fondamental. Alors que selon Lacan ; le désir est le passage sans limite d’objet en objet pour essayer de combler la faille en nous irréparable. Le désir dépasse le besoin, puisqu’il provient d’une faille irrémédiable, il n’y a donc aucune satisfaction réelle qui pourra calmer le désir puisqu’il est la marque du signifiant des signifiants : le phallus signifie du manque- à-être.

Selon Lacan (1959, p. 18) la femme transmet ces objets de désirs qui sont déjà perdus et sont remplacés par d’autres objets. Les objets de désir deviennent le lien avec ce conjoint, ils révèlent le manque-à-être fondamental, la femme subit alors l’agressivité ou reste dans le manque avec lui, en d’autres mots restent dans le silence de la souffrance.

  1. Le désir de la mort et l’extinction du désir

La libido-désir est liée avec la mort et les pulsions partielles, elle joue un double rôle : premièrement, elle montre la sexualité dans l’inconscient et deuxièmement, elle représente la mort. La sexualité ne se montre pas sous la forme des pulsions partielles dans lesquelles éclate la libido-désir. Ici, il ne faut pas confondre la pulsion et le besoin, d’après Freud, le besoin est en rythme, il met en jeu une force alors que la pulsion est constante. La pulsion est liée au désir marqué par les traces des premiers objets de la pulsion dans l’inconscient. D’après ces objets, nous remarquons que le désir est lié à la sexualité. Lorsque le désir est soumis nous avons une pulsion de mort. L’absence du désir permet un dysfonctionnement psychique qui crée le phénomène de la castration.

  1. L’Inhibition

Nous avons remarqué que pour expliquer le désir féminin, il faut montrer la nature de la relation fille/mère puis fille/père. L’indifférenciation sexuelle est cause d’une inhibition de l’excitation au niveau du Moi envers la mère envahissante ou le père séducteur. Cette inhibition empêche le développement libidinal du Moi et engendre cette impossibilité pour la fille de se définir loin de la situation d’attachement. Cette inhibition cause une rigidité dans le lien à la loi et une auto accusation accompagnant le sentiment de plaisir. Quand l’acte vient exprimer le désir ce dernier n’est pas assouvi dans son élan primaire celui d’incarner l’identité et l’exigence du Sujet.  Le sentiment d’échec dans leur désir chez ces femmes vient de leur incapacité de nommer le désir, de leur fuite de la situation du lien avec l’autre et la non créativité dans l’échange affectif.

Quand nous parlons de l’inhibition ; il semble utile de parler de ses manifestations tels ; la soumission, l’infériorité et le négativisme, qui sont des points importants de l’inhibition sexuelle et de la fixation préœdipienne. Le plaisir sexuel de la fille est condamné à être caché.

Une femme cherche à reproduire dans son couple les mêmes affects et représentations de sa prime enfance. Elle recherche cette angoisse qui vient de l’excitation non liquidée que la fille ressent envers sa mère, la fille cherche continuellement ce sentiment vécu hors du Moi. Quand le moi des femmes est attaqué intérieurement contre le fantasme, l’angoisse nait. Jouer le rôle de mère et d’épouse peut bloquer la femme, qui manifeste des frustrations liées à son relationnel avec la mère. La symbolisation inscrit l’histoire de la fille dans le désir, elle aide à se sortir de l’illusion pour aller vers le réel.

L’inhibition des angoisses prégénitales viennent comme obstacle sur le chemin de la génitalité dans l’histoire de ces femmes. Elle entrave ce chemin de maturité avec une image de « corps incomplet » qui imprègne leur personnalité de négativité.

        5.a L’inhibition sexuelle 

L’inhibition à ce stade a marqué la vie sexuelle de ces femmes car elle est venue comme mécanisme protecteur contre l’homosexualité latente avec la mère.  Elle peut être due à l’influence de l’envie de pénis non liquidé. L’amour de la fille s’adressait à une mère phallique et non à une mère châtrée.

La fixation de ces femmes à la phase prégénitale a empêché l’arrêt de la masturbation clitoridienne et le renoncement à une partie de l’activité phallique. Donc la passivité ainsi que le penchant vers le père sont devenus difficiles pour la femme.

La dépendance de l’Autre d’où l’inhibition de son désir : Cette femme répète qu’elle n’a pas d’excitation sexuelle avec son mari « celle-là est arrêtée », elle est dans la non jouissance et l’inhibition. Face à l’interdit et à l’inabouti elle n’investit pas l’objet sexuel. La femme reste dans une dualité entre l’inhibition et l’excitation en exprimant la fuite devant l’échec identitaire sexuel. L’inhibition vient protéger un Moi incapable de faire face à l’excitation ce qui rend la femme incapable d’introduire sa volonté dans la vie réelle surtout face aux personnes chères affectivement.

       5.b L’inhibition du désir et l’adhésivité à l’empreinte maternelle

Nous remarquons que la souffrance féminine vécue durant la vie est transmise de la mère à sa fille sous forme de victime et sur un mode masochiste. La fille veut faire comme la mère, elle porte en elle le sentiment de manque de sa mère. Si la mère refuse le désir, la fille porte en elle ce refus. La fille souhaite combler le désir de la mère qui est à l’origine le manque de phallus. Etre le phallus de la mère c’est répondre au narcissisme de la mère. La fille porte en elle, le fantasme et les désirs de sa mère et ce lourd fardeau porté empêche l’autonomie de la fille et amène à une perte de son entité propre. Elle risque de choisir un conjoint à l’image de sa mère ou à l’image de son père, comme elle risque de perdre son désir sexuel pour être à l’image de la mère.

  1. Le désir fantasmatique

Freud a développé son analyse du fantasme appartenant à la période phallique de la fille. La transformation de l’envie du pénis est une manifestation du complexe de masculinité. Cette formation apparait comme un résidu du refoulement dont est l’objet le fantasme incestueux/masochiste. Freud (1969, p. 92) remarque que les équivalences symboliques entre l’enfant et le pénis/clitoris, entre battre et masturber, qui sont souvent des figurations de l’onanisme, le noyau du fantasme est repris, il contient l’aveu de la masturbation. La masturbation est la voie de la décharge pour une excitation dont la source est un fantasme incestueux/masochiste. C’est une satisfaction liée au fantasme et à la représentation fantasmatique elle-même. Pour la fille la masturbation du clitoris c’est comme toucher à un pénis. C.à.d. dans les fantasmes de la future femme l’envie d’être battue se relie à l’envie d’être pénétrée.

Freud (1969, p. 58) définit le fantasme de plusieurs façons d’abord, il est féminin, incestueux, hystérique et masochiste. Pour l’homme, le fantasme veut dire : être l’objet passif de l’amour pénétrant du père. Puis il le définit comme phallique ; La féminité fantasme, ignore l’anatomique des sexes. En effet, le fantasme de la femme agressée est alors incestueux hystérique et masochiste. Pour s’assurer de ce pénis elle a besoin d’être agressée.

Concernant le fantasme primitif qui montre les enfants comme expulsées dès leur naissance par la mère tout comme « des selles » nous rappelle une violence relationnelle dans laquelle le nouveau-né se trouve menacé par des parents « narcissiques- phalliques ». Dans les fantasmes primitifs de l’enfant : Totem et tabou montre qu’il existe une correspondance entre la préhistoire psychogénétique. Freud (1930, p. 115) parle d’une angoisse devant un danger réel, elle passe avant l’angoisse de castration, il semble que ce danger provient avec la naissance, avec l’avènement de l’angoisse originaire survenue face à la séparation de la mère.

En conséquence, pour expliquer le fantasme primitif il faudrait tout d’abord passer par les fantasmes originaires classiques (séduction-scènes primitives-castration) qui ne peuvent être considérés que comme des formations fantasmatiques tardives, secondaires. Ils apparaissent comme des fantasmes cherchant à rendre compte de l’origine des humains. D’après M. Laufer (1979, p. 112) il faut opérer entre fantasmes primaires et fantasmes secondaires, l’un porte sur un imaginaire bien plus archaïque l’autre sur l’imaginaire œdipien. Il faudrait concevoir les trois fantasmes classiquement dits originaires sous leur angle intrinsèquement violent, c’est de cette façon que l’enfant les reçoit, la scène primitive est conçue comme une lutte violente entre les parents avant de prendre son sens génital, la séduction est perçue dans ses premiers perceptions comme purement violente, et la castration première expose le risque d’infanticide relié à la castration génitale par le compromis de la circoncision. (Je voudrais montrer que la violence est conçue dans les fantasmes primitifs de l’enfant, lors de la scène primitive lorsque l’enfant pense que les parents se disputent et qu’il existe une violence entre eux avant de parvenir à la jouissance).

Synthèse :

Nous avons expliqué dans cet article la constitution du désir chez la femme. Ce désir qui passe de la masculinité à la l’homosexualité primaire dépassée par le fantasme sexuel, puis attachement au phallus symbolique de la mère pour atteindre l’hétérosexualité.

De même, nous ajoutons l’idée portant sur l’impossibilité de la femme de satisfaire le désir qui reste bouillonnant et ne s’éteint qu’à la mort. Les effets du père incestueux qui restreint la femme et la rend dans la demande de la violence ; les effets du manque vécu avec la mère qui l’ont mis dans un état de manque à être et dans la passivité et dans la soumission.

Illustration clinique

 

L’échantillon représentatif sera constitué d’un cas de femme libanaise (44 ans) chrétienne appartenant à un niveau social moyen habitant dans la région de Kesserwane. Ayant une inhibition sexuelle et subissant une violence conjugale de la part du mari. Notons qu’une étude comparative a été exécutée sur six cas de femmes dont trois cas de femmes inhibées et trois cas de femmes non inhibées en vue de vérifier les hypothèses.

Modes d’analyse et traitement des données.

Le plan adopté dans cette recherche est une étude de cas. En effet, nous envisagerons différentes approches, partant de l’anamnèse jusqu’à l’état actuel de cette femme, en ayant recours à un entretien semi-directif et au TAT, dont l’analyse nous permettra de découvrir s’il existe une différence significative de l’inhibition sexuelle entre les cas étudiés dans les deux échantillons, en vue de vérifier les hypothèses.

  1. Cas de Mme R

2.1 Anamnèse et présentation du Cas de Mme R

Mme R est âgée de 44 ans elle est mariée et elle a 2 garçons (15 et 18 ans). Elle a 2 frères ainés et une sœur jumelle, que le médecin a jeté sur le chariot et a risqué la mort à sa naissance en apercevant le 2ème enfant. Elle parle d’un attachement excessif à sa mère, elle dormait dans le lit parental jusqu’à l’âge de 16 ans, elle se réveillait la nuit pour voir la relation sexuelle entre les parents, elle détestait son père qui faisait du mal à la mère. À sa rencontre avec son mari à 16 ans elle a quitté le lit parental.

A l’école elle a souffert du détachement de la mère, elle n’avait pas trop d’amis elle avait peur de fréquenter les autres, elle manquait de confiance en elle. Sa mère ne s’occupait pas d’eux elle n’avait pas d’affects pour elle. Pendant son enfance, Mme R faisait tout pour faire pleurer sa mère, elle se sentait toujours en manque, inutile et triste. Tout le temps elle n’était pas à l’aise à la maison, elle se réfugiait chez les grands-parents maternels et se confiait à sa tante. Aucune relation avec le père, il parlait trop peu, il était rigide sans affect. Ni la mère ni le père ne l’agressait physiquement, mais ils étaient tous deux absents, il y avait une absence de communication entre les membres de la famille. Ses parents l’ont confiée à ses frères ainés pour l’éduquer. Pendant toute son enfance, elle souffrait de peur et d’un manque de confiance en ses capacités. Ses frères ainés l’agressaient physiquement et la déconsidèrent, ils donnaient plus de valeur et de place à la sœur jumelle et ainée, tandis que Mme R devait faire le travail de ménage à la maison sa sœur sortait se promener. « Quand mes frères ne me battent pas, ils me punissent pour la moindre chose, ils étaient rigides » confie-t-elle lors de notre entretien. Son frère benjamin lui faisait peur en l’enfermant aux toilettes. A 4 ans, s’il la fait descendre dans un panier du premier étage. Etant petite « je répétais toujours que je n’appartenais pas à cette famille et que je devais être de la famille maternelle ». Sa vie commence à être vide dès son enfance elle n’était pas écoutée, elle attendait l’oncle paternel, qui venait souvent leur rendre visite pour la prendre en promenade. Avec ma sœur il n’y a jamais eu de relation saine. Elle la plaignait et refusait sa présence.

A 9 ans, l’oncle paternel ainé la caressait tout le temps, elle pensait que c’était l’affect manqué par le père, puis un jour il l’a embrassée sur les lèvres et l’a touchée entre les jambes elle l’a arrêté et l’a détesté.

A l’université, elle a voulu changé de filière de business à l’éducation mais son frère l’a menacée de ne pas laisser son père payer sa scolarité. A 23 ans, elle est tombée enceinte et  a avorté avec l’aide de sa tante,  elle a eu un choc « je n’acceptais plus mon partenaire sexuellement après l’avortement. »

A 24 ans,  elle s’est mariée malgré le refus de son frère ainé qui le considérait comme coureur de jupon. Lors du voyage de noce,  elle a eu une difficulté à dormir dans l’hôtel et dit elle « on passait des nuitées chez des amis. J’ai refusé toute relation sexuelle j’avais des douleurs intenses et là mes problèmes ont commencé », elle ajoute « il était impatient de faire des relations sexuelles et ne se souciait pas de mon ressenti et me menaçait d’aller fréquenter d’autres femmes, j’ai commencé à le refuser ». Le mari lui donne des idées trop négatives de son image corporelle, jusqu’à arriver à refuser totalement de se regarder dans le miroir.

Ils avaient un ami en commun à qui elle se confiait et il a continué à être son confident même après le mariage. Quand une fois elle s’est confiée à lui à propos de son directeur au travail qui a essayé de l’abuser, le mari est devenu très douteux et jaloux en la voyant parler avec cet ami en commun et l’a éloignée. Entre temps, le mari avait une amante, une amie de la famille, à leur séparation, cette amante s’est confiée à Mme R. Pendant toutes les années de mariage Mme R raconte que son mari avait des relations extraconjugales.

Il était très distant d’elle, pas de communication et absence d’affect. Elle a subi toutes sortes d’agressivité verbale, physique et économique à chaque fois qu’elle parlait de ses amantes ou qu’elle demandait de l’argent Mme R était battue. Cette agressivité la détruisait et l’éloignait du partenaire, elle ajoute qu’elle ne devait pas accepter dès le début de la relation l’agression verbale pour ne pas arriver aux agressions physiques. De plus après l‘agression, elle doit le réconcilier pour calmer l’ambiance à la maison.

Aujourd’hui, elle vit dans la peur de perdre ses enfants et sa famille, elle s’attache à la maison et accepte l’agression de ses enfants entre eux et contre elle.

     2.2. Entretien semi directif

Pendant l’entretien sur sa vie sexuelle avec son mari :

Mme R n’a eu aucune satisfaction affective et sexuelle lors du mariage elle était toujours menacée d’abandon par le mari. Elle a toujours eu des douleurs très fortes à la pénétration sans lubrification du vagin. Elle a une absence de désir envers le mari, à un certain moment par besoin, elle avait des excitations très légères qui finissaient par s’arrêter sans orgasme. Trop rares sont les orgasmes lors de la relation sexuelle, elle pouvait arriver à l’orgasme des fois lors de la masturbation. Mme R prétend avoir des idées trop négatives lors de l’approchement sexuel avec son mari, elle pense à ses amantes et ne voit aucun intérêt par son approche, elle pense qu’il le fait par besoin et sans amour pour elle. Après la relation il finit par être agressif et détruit de plus en plus son image de soi.

Elle termine qu’elle a déjà trop demandé à son mari de la préparer de l’aider pour arriver à une relation sexuelle saine mais en vaine. Aujourd’hui elle refuse tout contact sexuel avec lui (depuis 1 an et 2 mois) à cause de la perte du gout sexuel. Le lien est coupé entre le couple car il lui donne cette impression qu’elle n’est pas belle et dégoutante.

   2.3. Synthèse du Rorschach

– Madame R mêle pensée et affects at a souvent recours à des modèles de pensée complexes et aux systèmes logiques, et elle est incapable de prendre une décision. (EB=0 :0.5) (P)=3 (moyenne=5) et 9x+%est Bass+0.33 (moyenne entre 70et 89%))

– Problèmes affectifs interférant avec le processus de médiation.

– Graves problèmes d’adéquation perceptive et ces problèmes d’adéquation sont plus généralisés et pas seulement due à un négativisme (planche 1) (X-% = 0.58 > 20% montre de graves problèmes d’adéquation perceptive et S-%= 0 < 40%).

– Une sous –incorporation dans le balayage du champ visuel, elle peut négliger dans son traitement de l’information, des éléments de grande importance.

– Elle peut être confrontée à des échecs dans ses objectifs, ce qui peut donner lieu à beaucoup de frustration. (DQ+=0)

-Mme R est distant et/ou sur la défensive dans ses contacts interpersonnels, préoccupations concernant leur espace privé.

– Elle est plus préoccupée par elle-même que ne le sont la plupart des gens et comme il y a des réponses « Reflet » cela indique que la composante narcissique est importante et le jugement favorable est sur soi-même par rapport aux autres.

– Une image de soi et un sentiment de valeur personnelle qui sont plutôt fondées sur l’imagination déformée d’elle-même qui constitue un terrain propice aux difficultés relationnelles.  (H˂(H)+Hd+(Hd)(5 :6))

– L’image de soi est marquée par des caractéristiques négatives (planche 5) et (MOR˃3)

 – Mme R a besoin de préserver son espace personnel. (T=0)

– Elle investit positivement les relations sociales mais ses conduites sont marquées par une certaine agressivité. (COP=2 et AG=2)

– Mme R très excessif en ce qui concerne le contrôle émotionnel. Elle a une attitude d’appréhension, voire de méfiance vis à vis des situations d’ordre affectifs.

– Elle évite de façon marquée les stimuli émotionnels, elle se sent très gênée par l’émotion et préfère réduire ses interactions sociales, voire s’isoler socialement.

Ainsi nous pouvons argumenter la présence d’un trouble de personnalité limite où la présence des traits de méfiance  et un mécanisme d’inhibition défensive.

  • Synthèse du TAT.

Madame R mêle pensée et affects at a souvent recours à des modèles de pensée complexes et aux systèmes logiques, précis de décision qui est risqué de problèmes affectifs interférents avec le processus de médiation voir de graves problèmes d’adéquation perceptive et ces problèmes d’adéquation sont plus généralisées et pas seulement due à un négativisme. (Planche 1)

Elle peut être confrontée à des échecs dans ses objectifs, ce qui peut donner lieu à beaucoup de frustration, c’est une personne distante et/ou sur la défensive dans ses contacts interpersonnels, préoccupations concernant son espace privé.

Elle présente une image de soi et un sentiment de valeur personnelle qui sont plutôt fondées sur l’imagination déformée d’elle-même qui constitue un terrain propice aux difficultés relationnelles. Présentant une préoccupation corporelle sans que cet élément soit fondamental dans l’organisation psychologique (L’image de soi est marquée par des caractéristiques négatives).

Elle est passée  par une dépression (planche 3 BM) qui est causée par de problème familial et qui sont accompagnés par une inhibition sexuelle et une culpabilité (planche 13MF) et un mécanisme de refoulement ou déni qui est présent fortement. L’isolation constitue une défense dans la mesure où elle permet, par le retour du refoulé, la mise à jour d’une fantasmatique œdipienne très agissant, sur laquelle nous aurons à revenir. (Planche 11)

Madame R est très excessive en ce qui concerne le contrôle émotionnel. Elle a une attitude d’appréhension, voire de méfiance vis à vis des situations d’ordre affectifs, elle évite de façon marquée les stimuli émotionnels, elle se sent très gênée par l’émotion et préfère réduire ses interactions sociales, voire s’isole. (Planche 16)

  • Synthèse générale

Madame R traverse une dépression qui est causée par de problème familial et qui est accompagné par une inhibition sexuelle et de la culpabilité qui sont considérés comme un mécanisme de refoulement présent fortement. Elle arrive à faire une reconnaissance, mais elle est dans un refus de l’angoisse de castration (planche 1) et l’objet n’est pas investi comme objet de désirs en mesure d’apporter la satisfaction, le déni total de la dépression et par suite comme les affects dépressifs ne sont pas reconnus ; le déni constitue une défense de type maniaque par introduction humaine. Elle est déprimée et n’a aucun objet privilégié.

La relation triangulaire (planche 2) demeure infectée, son identité est instable non différenciation effectuée entre les 3 personnages. Elle essaye d’introduire une différence d’âge opposant le contenu manifeste et scotomisation de la femme et par la suite de la représentation d’agressivité. Fausse perception et introduction de personne non figurante dans la planche, mais continue pour démontrer un surmoi maternel qui surprend une sorte de transgression. Le contenu latent non ciblé par des sentiments d’agressivité et de peur suggérée. Le conflit et complexe de jalousie fraternelle sont présents.

Madame R prend une position passive, mais aucun fantasme parricide ou de castration suggère par annulations ou refoulement. La différenciation des âges et l’expression libidinale sont exprimées par un mode incestueux. La sollicitation latente est plus/ moins ciblée, son angoisse exprime une banalisation et sur un mode passif.

Les réactions sexuelles et affectives sont perturbées, avec une angoisse fortement ressentie qui suggère une sollicitation latente, Madame R arrive à faire de la reconnaissance de la position dépressive. Le mouvement pulsionnel se manifeste par une forte culpabilité. C’est une femme qui souffre de l’inhibition, Madame R est une femme passive. Sa soumission et sa passivité montrent un lien avec la pulsion de mort qui est dominante chez Mme R. Cette passivité devient son mécanisme de défense pour se protéger des réactions agressives du mari.  Premièrement, la passivité l’invite à adopter la question féminine sur une scène originaire réactivée par la circonstance. Deuxièmement, la passivité, liée à la féminité, se situe entièrement du côté d’un même sujet, la passivité impose l’idée d’une sorte de clivage entre deux personnes sur la même scène psychique : le séducteur et la fille.

L’inhibition apparait et persiste par des facteurs suivants; en premier lieu le manque de la mère, en second l’inhibition prend la forme de la passivité par un mécanisme clair en vue de se défendre contre l’inceste ou l’homosexualité primaire, la séduction. Le dépassement de la position dépressive et sa réussite, le cheminement de la passivité avec les possibilités de la transformation de la pulsion de mort vers la pulsion sexuelle, et les fantasmes, et l’effet du traumatisme et l’absence du père.

Mme R n’a pas pu faire la différenciation dans la triangulation. L’angoisse de perte se dévoile avec la perte de l’enfant qu’elle portait avant le mariage, et à partir de cette perte, elle s’est emprisonnée dans la passivité et l’inhibition sexuelle. Elle a des fantasmes de la scène primitive et une castration qui l’exposent au risque de l’infanticide, la rencontre avec le désir provient de l’inceste. Lorsqu’elle ne satisfait pas le désir, elle est dans le désir de l’autre, et elle demande du conjoint de combler un désir impossible. Lorsque Mme R n’a pas réagi à son conjoint agressif qui n’assouvit pas son désir, en d’autres termes elle subit l’agressivité et reste dans le manque, elle a choisi de rester dans la souffrance parce que son identité est incomplète (d’après les résultats du Rorschach). Elle a choisi à un certain moment de répéter la douleur et elle a trouvé de la jouissance dans la douleur.

Notons que dans les cas de madame R et d’après les résultats du Rorschach, l’absence du père aboutit à l’inhibition du désir et l’attache aux empreintes maternels. Ici l’absence du père réveille la masculinité. Plus le père est pervers plus la fille appelle à la violence, plus le père est séducteur plus il inhibe sa fille sexuellement. Cette inhibition éloigne le principe de plaisir, les femmes inhibées sont traumatisées et agissent dans la négativité et dans l’auto punition.  C’est le manque du père qui crée le vide de la loi et de la sécurité chez la petite fille qui  transforme  le cheminement libidinal.

CONCLUSION

 

D’après Robert Sabotier (1991, p114) « Bien des violences se déguisent en un calme trompeur ».

A vrai dire, beaucoup de familles souffrent en cachette, et beaucoup de femmes arrivent à couvrir les cicatrices de l’agressivité physique mais comment camoufler les conséquences émotionnelles sur le psychisme de la femme, comment guérir les blessures narcissiques qui renaissent et s’enflamment.

Sous son mutisme, la violence conjugale existe sous la loi du silence et de l’acceptation. Une loi perverse et pathologique qui ruine à la construction psychique et émotionnelle de la femme.

A ne pas oublier que l’agressivité est guidée par la pulsion, celle-ci passe par deux étapes, en premier lieu elle est intriquée entre les pulsions de vie et les pulsions de mort d’où la naissance des pulsions sexuelles. En second lieu, par des organisations des pulsions et du psychisme de la mère nous avons les pulsions du Moi, qui tourne autour du sein. De là se mélangent les pulsions, déjà citées et rentrent en relation avec le premier objet d’amour de la petite fille avec sa mère.

Premièrement, les femmes sont en lutte contre la pulsion de mort et alors elles aboutissent au sadisme du ça et du surmoi, d’où la naissance d’une pulsion agressive tributaire du conflit de l’échec.

Et puis, la compréhension des émotions qui s’opposent entre amour et haine il s’agit d’une violence qui se montre par une double réaction archaïque entre les parents et ses filles.

La petite fille, devenue femme, cherche l’agression dans le couple pour revivre l’agression qu’elle a eu de la part des parents durant sa prime enfance. Elle se trouve coincer dans les sentiments négatifs, traduit par différentes formes d’agressivité, qu’elle désire les revivre pour mieux les comprendre. Sa satisfaction serait de répéter l’acte violent.

Enfin, le fantasme primitif est relié à une violence relationnelle dans laquelle la fille se trouve menacer par les parents “narcissiques-phalliques”. Notons le cheminement de la structure de l’agressivité, elle appartient à des fantasmes primitifs conçus lors de la scène primitive comprise par l’enfant comme agression et non une tendresse. Cette agressivité met la femme dans une précondition d’une inhibition sexuelle, son cheminement de processus structurel pourrait répéter le passé par un choix œdipien répétitif de l’agressivité reçue ou elle arrive dans le cas contraire, à transformer et s’en sortir.

Pour aider la personne en détresse psychique, notre travail sera le suivant :

– Etre à l’écoute des femmes agressées, comprendre leur douleur leur montrer qu’il existe une jouissance sous souffrances.

– Mettre les maux dans des mots, parler de ses émotions et de ses sentis.

– Aider les femmes agressées à décoder ses sentiments et ses peurs.

-Echanger avec les femmes agressées le vécu et l’inconscient.

-Travailler le droit au ressenti éprouvé par le désir le droit au désir sexuel.

-Travailler avec la femme l’image de soi, l’image du corps et aider à l’intégration de sa féminité.

Finalement, nous aspirons à une situation idéale ou les femmes soumises à l’agressivité du conjoint pourront partager leur douleur, pour arriver à la dépasser et puis à la refuser. Et peut-être à se refaire un couple normal et s’épanouir sexuellement.

Car une recherche ne se termine jamais, elle ouvre les questions vers des réalités : le social libanais renforce-t-il l’inhibition chez la femme et cette dernière devient étrangère à la reconnaissance de son corps ? Le retour à des opérations de beauté ne renforce-t-il l’idéal du Moi caché par la superficialité transformée et le caché serait cette inhibition ?

BIBLIOGRAPHIE

Andrée, J. (2010). La sexualité féminine. Paris, Que sais-je ?

Andrée, J. (2000). L’énigme du masochisme. Paris. Presse Universitaire.

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Freud, S. (1924). Névrose psychose et perversions. Paris. Puf.

Freud, S. (1905). Trois essais sur la théorie de la sexualité. Paris. Puf.

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Lacan, J. (1962). L’angoisse. Paris. X

Lacan, J. (1959). Le désir et son interprétation. Paris. VI.

Laufer, M. (1979). Troubles psychiques chez les adolescents. Paris. Puf.

Articles scientifiques- CAIRN.INFO

  • Edition Ecole de la cause Freudienne, La cause du désir, 2018
  • Gérard pommier, Féminin révolution sans fin, 2016 n. 32 pp 215-221

Site.

www.europsychoanalyses.eu Rose-Paule Vinciguerra, Lacan, les femmes, La psychanalyse. 2017.

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