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La passion au feu: Etude de cas sur la pyromanie

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La passion au feu:

Etude de cas sur la pyromanie

Docteur Antoine Maurice Al Chartouni

Résumé

Cet article scientifique est une illustration d’un cas d’une personne souffrante de pyromanie.   Une synthèse des entretiens est accompagnée par deux tests projectifs (Test de Rorschach Système intégré d’Exner J. et T.A.T. Thematic Apperception Test, méthode française Chabert) et d’un test de personnalité (MMPI-2), qui vont contribuer au diagnostic de la pyromanie. Les indices essentiels qui vont aider à ce diagnostic du Rorschach sont l’Indice de la Dépression ((DEPI) et l’indice du déficit de Coping (CDI). Dans le T.A.T., l’indice est celui de la dépression latente avec une faiblesse de l’idéalisation, le sentiment du vide, le déni, l’agressivité latente et une relation triangulaire incomplète. Dans le MMPI-2, on relève un score T le plus élevé, à l’échelle clinique de Psychasthénie (Tstandard=89), d’Hypomanie (Tstandard=79), de Dépression (Tstandard=74) et de Déviation sociale (Tstandard=66). Des points communs entre les trois tests ont été décelés pour un diagnostic scientifique et objectif, surtout l’anxiété sentie, l’effroi à l’égard du monde extérieur, la dépression et l’introversion sociale avec un comportement antisocial.

 

الملخص.

هذا المقال العملي هو حول حالة تعاني من “ولع بالنار”. يرافق هذا المقال، مقابلات مع الحالة وإختبارين إسقاطي (اختبار رورشاخ، نموذج إكسنير الدمجي وإختبار تفهم الموضوع، الطريقة الفرنسية التحليلية Chabert) واختبار الشخصية (MMPI-2). هذه الإختبارات ساهمت في تشخيص التكوين النفسي عند الحالة والأسباب التي دفعتها للولع بالنار. المؤشرات الرئيسية التي من شانها ان تساعد التشخيص من خلال إختبار رورشاخ هي مؤشر الاكتئاب (DEPI).

ومؤشر العجز التاقلمي (CDI). وفي T.A.T. ، مؤشر الاكتئاب الكامن مع ضعف المثالية (تجاه الأهل) والشعور بالفراغ والإنكار والعدوانية الكامنة والعلاقة الثلاثية الأوديبية غير المكتملة. في MMPI-2، وهناك درجات السريرية العالية من خلال Tstandard تراوحت من الوهن العصبي (Tstandard=89)، الهوس الخفيف  (Tstandard=79)، والاكتئاب (Tstandard=74) والانحراف الاجتماعي (Tstandard=66). يجب ذكر بأن هناك قواسم مشتركة بين الاختبارات الثلاثة للتشخيص العلمي والموضوعي، وهي الشعور الدائم بالقلق، والرهبة تجاه العالم الخارجي، والاكتئاب والانطواء الاجتماعي مع تصرفات معادية للمجتمع.

Introduction

Chaque année, le Liban subit plusieurs incendies qui dévastent tout le territoire.

ـــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــــ

*Antoine Maurice Al Chartouni, enseignant à l’Université Libanaise, Faculté des Lettres et des Sciences

Humaines, département de Psychologie, et à la faculté de Santé Publique, Master Psychosomatique.

Spécialiste en Psychopathologie,  Psychanalyse et Tests Projectifs.

 

 

 

Toujours, les nouvelles télévisées signalent des personnes comme étant « pervers » qui ont déclenché ces incendies. De ce fait, l’auteur de cette recherche s’est intéressé de travailler le sujet de la pyromanie et de disséquer la personnalité des pyromanes, surtout suite à la multiplication des cas et la répétition des incendies chaque année dont les causes ne sont pas toujours naturelles et environnementale.  Donc, l’objectif de cette étude est la composante psychique de la personne pyromane en l’analysant à travers trois outils psychologiques : deux tests projectifs : Le test de Rorschach et le Thematic Apperception Test, et un test de personnalité : Le MMPI2 (Minesotta Multiphasic Personnality Inventory).

Problématique.

Plusieurs questions ont lancé cette étude : C’est quoi la pyromanie ? Comment l’expliquer par les différentes perspectives psychologiques ? Comment décrire la personne pyromane ? Quelle est sa composante psychique ? Est-ce que le test Rorschach et le T.A.T. avec le MMPI-2 aideront à mieux connaître la personne pyromane, la cause de sa pyromanie et sa spécificité ?

But.

Peu de recherches s’intéressent à la pyromanie par rapport aux autres types d’agression comme la kleptomanie ou la personnalité antisociale et même la cruauté envers les animaux… Le but de cet article est de disséquer la personnalité de la personne souffrante de la pyromanie et de mettre en relief les composantes psychiques d’une personne pyromane à travers les entretiens cliniques, le test d’encre du Rorschach, le T.A.T. et le MMPI-2. Une étude de cas C.S. va enrichir cet article pour mieux comprendre la pyromanie.

Partie théorique : La pyromanie, la passion au feu.

Deux mots décrivent cette déviation sociale : en premier, le terme « incendiaire » qui englobe le comportement social et psychologique et il faut le distinguer de l’incendiaire criminel dont les actions sont dirigées vers un profil personnel ou commercial : fraudes aux assurances, détruire la forêt pour faire du terrain constructible… ou profit politique ou idéologique : émeutes, révoltes contre l’oppression, violences urbaines et racistes, sabotage, racket… Mais aussi celle-ci peut se présenter sous la forme d’une idéologie sociopolitique comme le terrorisme ou la dissimulation d’un crime : effacer les traces d’une effraction, d’un cambriolage, d’un homicide… (Bénézech, 2010).

Et en second, le mot « pyromane », qui était retiré du diagnostic psychopathologique du DSM-V, englobe une perturbation psychologique du point de vue comportemental.

Historiquement, le terme « Pyromanie » était introduit pour la première fois en 1833 par Henri Marc, psychiatre français. Il décrit cette « déviation psychosociale » comme une forme de monomanie instinctive et impulsive, dont l’origine sera développementale (durant l’enfance) ou bien cérébrale (retard mental).  En 1951, Lewis et Yarnell (chercheurs en psychopathologie et en comportements humains) étudiaient systématiquement 1626 pyromanes dans leur livre « Pathological fire-setting : Pyromania. 1951: Nervous and Mental Disease Monographs » et ces deux chercheurs formulaient une définition de la pyromanie et qui est la suivante : « Un agissement sous impulsion irrationnelle, avec tension interne et agitation, motivée d’aucune raison objective» (Palix, 2015). La psychopathologie définit la « pyromanie » comme un acte de provocation des feux d’une façon répétitive sans motif de gain ou de récompense (Koob, 2010).

Du point de vue statistique, au Liban, nous n’avons pas recueilli de chiffres sur le nombre des incendies intentionnels et leurs dégâts. On ne retrouve que des estimations bien que le droit pénal libanais ait ses propres sanctions vis-à-vis des personnes qui provoquent intentionnellement des incendies[1].

Aux Etats Unis, les incendies intentionnels causés par des pyromanes s’élèvent par année entre 250.000 à 500.000 et auront pour conséquence près de 500 morts et 1500 blessés (WFSC, 2018). En Suisse, pour l’an 2013, le nombre des incendies volontaires était de 965 et 1081 pour l’an 2014[2] (Palix, 2015). Alors que les données statistiques britanniques diffèrent ; celles-ci estiment, parmi la population générale, 1% la prévalence des pyromanes : chez les adolescents est de 2 à 4 %, le chiffre diminue chez l’adulte qui ne se trouve pas fasciné comme l’adolescent au feu : 1.7% chez l’homme et 0.4% chez la femme et 3.4% chez les patients psychiatriques. (Vaughn, 2010 – Lejoyeux, 2011 – Horetel et al., 2011).

En général, ce portrait-type est rarement trouvé, 3.3% de la population au monde entier (Lindberg et al., 2005).

Le profil de la personne pyromane.

Malgré le polymorphisme des tableaux cliniques, certaines études en psychopathologie et criminalité ont décrit le pyromane comme une personne, célibataire, marié ou divorcé, la plupart du temps il est une personne solitaire, âgé entre 15-40 ans, ayant un simple esprit (suggestible, susceptible, coléreux, vaniteux). Certains ont signalé l’agressivité latente chez cette personne, mais aussi l’impulsivité (Palix, 2015), étant issu d’un milieu familial défavorisé et pathogène, de niveau éducatif médiocre, sans passé psychiatrique caractérisé, anxieux, immature et timide, alcoolique et présentant des difficultés d’adaptation sociale (Bénézech, 2010). Alors que d’autres études ont signalé que le pyromane est une personne bien intégrée socialement, mais il est autochtone et régional des faits (Grant, 2007). Dans tous les cas, le pyromane est fasciné par tout ce qui fait référence au feu, d’où nous trouvons parmi les pompiers beaucoup de pyromanes.

Les actes de pyromanie sont fréquentes (un acte chaque six semaine en moyenne). Les situations où surviennent les actes pyrogènes évoluent de la poubelle, aux containers, aux véhicules stationnés, aux immeubles d’habitation ou non habitées, aux entreprises, jusqu’aux bois et forêts. Les actes pyrogènes se passent en milieu urbain comme au milieu rural, jour et nuit, en période de fêtes ou de violences collectives, etc. En effet, 57% des pyromanes assistent à toute la séance, de la phase d’allumage jusqu’à la dernière flamme touchant l’objet brûlé. Et en général, le taux d’excitation entre un incendie et un autre augmente, où le pyromane aura besoin de participer à un nouvel incendie qui sera une forme de dépendance pour lui.

Deux causes psychologiques poussent le pyromane à exercer son action : le stress et l’ennui. Une fois, il y a un passage à l’acte, le stress est éliminé et l’ennui est remplacé par une excitation.  Mais après un laps de temps, une nouvelle détresse apparaît chez 90.5% des pyromanes à cause des dégâts qu’ils ont provoqués. Durant cette détresse psychologique, le pyromane peut passer à un suicide, à un abus d’alcool excessif, à une overdose ou à un accident de voiture. La prévalence serait 21% chez les pyromanes, alors qu’en général elle ne dépasse pas les 4% dans la population non atteinte de ce trouble comportemental (Thompson, 2015). Du point de vue de l’association de la pyromanie par rapport à la comorbidité psychiatrique, nous trouvons : 72% alcoolisme, 51% la personnalité antisociale, 43% la consommation de marijuana ou la dépendance à la nicotine. Or, on signale encore, que de 1 à 15% des pyromanes présentent un quotient d’intelligence en-dessous de la norme (Laubichler, 1995 – Dickens, 2008 – Lowenstein, 2003). Donc, nous remarquons que le profil de la personne pyromane est tout proche de celui d’un consommateur d’alcool ou de marijuana ainsi que d’une personne antisociale.

Une autre étude était faite sur 243 pyromanes (Gannon, 2012) et (Bénézech, 2010), souligne les résultats suivants :

  • 79/243 ont des traits psychotiques en présence d’hallucinations (les personnes souffrantes d’une bipolarité ou d’une schizophrénie paranoïde).
  • 67/243 ont une personnalité dépendante ou peu affirmée (Les patients ayant une personnalité limite, Borderline).
  • 57/243 se caractérisent par une multifacette, vivant souvent en institution avec un développement mental limite.
  • 40/243 sont des criminels avec un haut niveau d’affirmation de soi : les pervers qui jouissent de la souffrance.

Par ailleurs, l’impulsion pyrogène ne doit pas être confondue avec « l’allumage d’incendie relationnel » qui est observé chez certains malades mentaux hospitalisés, « pour exprimer un désir, un souhait ou un besoin, souvent dans le but d’obtenir un changement dans la nature ou le lieu de leur prise en charge ». Il s’agit ici d’une demande symbolique d’aide visant à susciter une réponse de la part de l’entourage familial et soignant. (Bénézech, 2010).

L’enfant pyromane.

Les premiers actes de pyromanie apparaissent durant l’enfance comme un fantasme d’agressivité, de colère, de vengeance envers un parent ou un éducateur, un enseignant, l’école, la société. Ce fantasme peut être réalisé à la moindre occasion stimulante (agressivité élevée d’un adulte envers lui, suggestibilité des autres enfants, dépression et angoisse très élevée…). En principe l’enfant pyromane appartient à une famille dysfonctionnelle, pathogène, ses parents sont absents ou hyperprotecteurs, violents, alcooliques, malades mentaux… De plus, il se caractérise par des troubles du développement et des conduites comme l’énurésie, l’absentéisme scolaire et les actes agressifs. En général, les enfants pyromanes souffrent encore du retard scolaire, de la dépression, de l’immaturité, de l’insécurité.

La pyromanie sous l’angle psychanalytique.

La psychanalyse voit dans l’acte pyrogène une satisfaction pulsionnelle déplacée, une réaction de décharge, une fixation des pulsions sexuelles au stade urétro-phallique. Freud, à propos du cas de Dora, rappelle le dicton : « Lorsque les enfants jouent avec des allumettes, ils mouillent leur lit » ; d’où le déplacement.

Lewis et Yarnell (1951), dans leur célèbre Pathological Firesetting (Pyromania), analysent une quarantaine de cas où le feu provoque l’orgasme. Ces sujets ont des rêves érotiques de feu, sont excités par les films ayant pour thème l’incendie, etc.

La symbolique générale du feu sera : désir, plaisir, passion, puissance, virilité, ardeur, destruction, beauté, chaleur, intimité, flamme phallique… (Bénézech, 2010)

Dans les entretiens avec le jeune C. S., jeune homme de 22 ans (Etude de cas de cet article, que nous allons le présenter ultérieurement), signalait : «  Ma première expérience avec le feu était très « jolie » “كتير حلوة” (une expérience positive) j’avais 7 ans. Un jour, j’avais volé des allumettes de la maison, et suite aux encouragements de mes amis, j’ai allumé ma première allumette et j’étais fasciné : “كنت مدهوش أمام النار”. Ce jour-là, avant de voler les allumettes, j’étais frappé brutalement par mon père. Il était trop agressif envers moi. Je crois, j’avais besoin de détruire quelque chose, j’ai utilisé les allumettes ».

La psychanalyse explique la pyromanie exactement par les mots utilisés par C. S. : Evitement émotionnel et destruction de l’image paternelle et une excitation sexuelle qui passe par un objet.

  • Durant l’enfance, l’enfant n’a pas été soumis à l’interdit, et les parents (étant sadiques ou non) lui ont offert une éducation sadique, plus tard durant l’adolescence, il transmet ce sadisme dans le feu.
  • Fuite de la confrontation : Le pyromane, qui a peur de confronter quelqu’un, manque d’altruisme et d’empathie envers leurs pairs à cause d’une mauvaise image de soi et d’absence du « moi idéal » qui est l’origine du père « idéal ».
  • L’enfant pyromane cherche un exutoire à des émotions qu’il a vécues d’une façon directe ou indirecte dans sa maison, et il les trouve trop lourdes pour lui. La pyromanie devient alors une manière de les « mettre en scène».
  • L’agression violente est un point commun entre les pyromanes qui cherchent toujours leur préservation à cause de « l’angoisse de mort » qu’ils vivent, entourés d’anxiété vécue durant leur petite enfance. Cette violence vécue durant la période d’adolescence ou l’âge adulte, sera acceptée dans ses normes, puisqu’il était un enfant témoin de violence domestique ou ayant expérimenté la violence physique voire sexuelle.
  • Et à cause d’une répression vécue à domicile, le pyromane utilise le feu pour s’exprimer, pour être reconnu socialement et être admiré par ses amis comme il a aimé d’être admiré par ses parents (L’absence paternelle ou maternelle est un déficit très négatif dans la vie du pyromane quand il était petit).
  • Le surmoi est toujours fonctionnel chez le pyromane, surtout après le passage à l’acte. Il ressent une détresse émotionnelle importante et un sentiment de culpabilité très intense. Mais le besoin incessant de s’affirmer le poussera à refaire l’acte pour se sentir « en vie » (Instinct de vie).
  • Le déclanchement du feu volontairement par un pyromane, qui provoque une forme d’orgasme chez lui, serait également équivalent à un acte sexuel pervers. La vue du feu serait une excitation fétichiste.
  • La pyromanie met en évidence le sens du contrôle (surtout durant l’enfance et l’adolescence). Ainsi, elle est perçue comme une perversion où le désir de mettre le feu manifeste de fortes pulsions agressives inconscientes liées au symbolisme sexuel du feu et de la flamme.
  • A travers cet acte transgressif et destructeur, le pyromane ressent un plaisir d’ordre sexuel, par l’affirmation d’une certaine puissance. Cette puissance lui donne la force de maîtriser les autres et de se maîtriser.

La pyromanie dans le DSM – IV – TR et le CFTMEA.

La pyromanie se trouve dans la catégorie : « Les troubles disruptifs du contrôle des impulsions et des conduites » qui renferme autres problèmes psychologiques comme la « kleptomanie », le « Trouble explosif intermittent », le « Trouble oppositionnel avec provocation » et le « Trouble des conduites », dans le Manuel Diagnostique et Statistique des Troubles Mentaux DSM-IV-TR. La pyromanie a été retirée de DSM-V (2013) en tant que diagnostic psychiatrique.

La pyromanie (Code312.33) : Critères DSM IV – TR

  • Allumage répété, délibéré et réfléchi d’incendies, survenant à plusieurs reprises.
  • Tension ou excitation émotionnelle avant l’acte.
  • Fascination, intérêt, curiosité ou attirance pour le feu et tout ce qui s’y rapporte (par exemple matériel, utilisation, conséquences).
  • Plaisir, gratification ou soulagement en allumant des incendies, en les contemplant ou en participant aux évènements qui en résultent.
  • Le feu n’est pas allumé pour un bénéfice commercial, ni pour manifester une idéologie sociopolitique, camoufler une activité criminelle, exprimer la colère ou la vengeance, améliorer ses conditions de vie, ni en réponse à des idées délirantes, à des hallucinations ou à un trouble du jugement (comme par exemple, dans la démence, le retard mental ou l’intoxication à une substance).
  • L’allumage d’incendies n’est pas mieux expliqué par un trouble des conduites, un épisode maniaque ou une personnalité antisociale.

De plus, la Classification Française des Troubles Mentaux de l’Enfant et de l’Adolescent (CFTMEA) a introduit la pyromanie parmi les « Troubles des conduites et des comportements » et qui renferme : Troubles hyperkinétiques (7.0), Autres troubles caractérisés des conduites (7.7),  Pyromanie (7.70), Kleptomanie (7.71), Trichotillomanie (7.72), Fugues (7.73), Violence contre les personnes (7.74), Conduites à risques (7.75), Errance (7.76), Autres troubles caractérisés des conduites (non secondaires à un syndrome psychiatrique avéré) (7.78).

Parmi les autres comportements, certains auteurs ont montré que la pyromanie ou les jeux de hasard (gambling) pouvaient être reliés aux comportements antisociaux (délinquance, agressions, mésusage de substances psychoactives) et que les tentatives de suicide pouvaient être fréquentes dans le trouble des conduites (Martin et al., 2004).

La pyromanie et la Neuroscience.

Les études en neuroscience ont encore des explications portant sur les symptômes de la pyromanie, l’excitation psychique et l’impulsivité qui aboutit au passage à l’acte.  Des recherches ont montré que chez le pyromane les fonctions sérotoninergiques qui sont responsables de certaines activités physiologiques comme le sommeil, l’agressivité, les comportements alimentaires et sexuels, la dépression… sont dysfonctionnelles. De même, les recherches ont prouvé un dysfonctionnement des régions relatives à la cognition sociale. (Dolan, McEwan, 2012 – Virkkumen et al., 1994). Et une équipe de généticiens a étudié la transmission des comportements agressifs, la violence, l’impulsivité, chez des familles dont les hommes sont voleurs, violeurs, pyromanes et exhibitionnistes. Leurs expériences ont montré l’existence d’une anomalie qui se situe sur le chromosome X, dans la région p11- p21, qui entraînait la production d’une enzyme MAO (Monoamine oxydases) d’une façon anormale et n’intervenant plus dans le métabolisme de la sérotonine. Cette mutation n’affecte que le comportement des hommes et reste silencieuse chez les femmes qui en sont porteuses (Dolan, McEwan, 2012).

Partie pratique : L’étude de cas C. S.

Après une présentation théorique brève de la pyromanie, nous allons aborder une étude de cas d’une personne pyromane et trouver comment deux tests projectifs :  Le Test de Rorschach (Système intégré, Exner) et le T.A.T. (Thematic Apperception Test) et un test de personnalités : MMPI2 (Minnesota Multiphasic Inventory 2) peuvent contribuer au diagnostic de la pyromanie et analyser les entretiens cliniques du patient.  Après une introduction générale du cas C. S., nous allons présenter les protocoles des tests et les résultats et une synthèse générale qui inclut les quatre tests.

Méthodologie de travail :

Notre méthode de travail est l’étude de cas C. S., vu que l’objectif est de diagnostiquer les symptômes de la pyromanie en utilisant le test Rorschach, le T. A. T. et le MMPI2. Et puisque les protocoles du C. S. étaient riches par le nombre de réponses données, nous avons pu tirer des résultats fiables et intéressants sur la pyromanie. La passation des tests était appliquée juste après s’être assuré que l’examiné a bien compris la consigne de chaque test.

Matériels utilisés.

Les matériels utilisés dans ce travail sont les suivants :

L’entretien semi-directif dont le but est de récolter des informations qui apportent des explications ou des éléments de preuves à la pyromanie et les caractéristiques psychosociales de la personne pyromane. Donc, nous avons préparé deux genres de questions : Les questions à réponses libres (exemple : que pensez-vous de la personne qui brûle des choses ?) et les autres questions plus ciblées sur le sujet de la pyromanie (Exemple : que sentez-vous quand vous voyez un incendie à la télévision ?)

Le test du Rorschach est un des matériels utilisés. C’est un test projectif, qu’on fait passer en face à face durant l’entretien de la passation. Pour ce qui est de la consigne, on la présente comme suit : “Je vais vous montrer des planches, dites-moi ce que cela pourrait être”. Une fois la consigne donnée, nous tendons la planche à l’envers à l’examiné pour qu’il la prenne en main et on attend.

Les protocoles exploitables commencent à partir de 14 voire 16 réponses ne devant pas dépasser 35 réponses, car le recueil de moins de 14 réponses n’assure pas de fiabilité et au bout de trois refus de planches, le protocole n’est pas exploitable.

A la fin de la passation du test, ce sera le temps de « l’enquête », dont la consigne est : “Je vais vous demander de me dire qu’est-ce qu’il y a là qui fait que vous avez pensé ou avez vu ce que vous m’avez dit “, et nous lisons les réponses au examiné  et nous attendons, nous ne suggérons rien, les mots qu’il donne vont être le guide. Nous avons utilisé la méthode américaine d’Exner (La méthode intégrée d’Exner).

Le T. A. T. (Thematic Apperception test), est un test projectif, qui est utilisé pour analyser les processus inconscients chez la personne pyromane. Durant l’investigation clinique de ce test, nous avons demandé à C. S. de raconter une histoire à partir d’une planche que nous avons proposée. L’analyse de son récit nous permet de dresser le portrait psychologique de la personne pyromane. Nous avons utilisé la méthode d’analyse française (Chabert) pour l’analyse du protocole.

Le MMPI 2 (Minnesota multiphasic Personality Inventory 2), est un test de personnalité à visée descriptive, diagnostique et thérapeutique. Il est composé de 567 questions, appartenant à plusieurs échelles : l’agressivité, la dépression, la bipolarité et autres troubles de personnalité et maladies mentales. Le but visé dans l’utilisation de ce test est d’étudier : le niveau de perturbation fonctionnelle et la gravité des troubles psychologiques, la détresse psychologique (détresse émotionnelle), la complexité des troubles psychiques et leur aspect chronique ou aigu. Ce test nous aide comme chercheurs et psychothérapeutes à mettre les stratégies de prises en charge.

 Etude de cas : C. S.

Présentation générale du cas :

C.S., est jeune homme libanais, de 22 ans, sans emploi depuis plus que 4 ans. Il n’a pas dépassé les classes complémentaires. Il était orienté chez nous en tant que psychologue et thérapeute à cause des actions répétitives de pyromanie. Les neuf séances de C. S. ont été étalées entre Septembre et novembre 2018.

 Dans le cadre clinique, durant les premières séances, C. S. était très anxieux, coléreux, agressif et très impulsif. Ce jeune appartient à une famille composée de sept personnes, le père est hyper violent avec tous les membres de la famille.

Durant l’anamnèse, C. S. a exprimé que son enfance était « fatigante » à cause de son père qui est agressif envers ses enfants. Comme il a décrit sa première expérience avec le feu, il avait 7 ans quand il a brûlé une feuille dans la poubelle à l’école, en présence de ses amis. Ces allumettes ont été volées de la maison, suite à une querelle violente entre le père et la mère, dont le résultat était une agression physique envers les enfants. C. S. ajoutait qu’il est toujours « médusé » et attiré vers le feu et il se sent plus serein quand il brûle quelque chose : « Je crois, j’avais besoin de détruire quelque chose, j’ai utilisé les allumettes ».

Les entretiens cliniques.

Les séances cliniques de C. S. se sont étalées entre le mois de septembre et novembre 2018.  Plusieurs éléments psychologiques et sociaux ont été décelés chez C. S.:

  • Une détresse psychique chez le patient avec une anxiété généralisée et un malaise global.
  • Une tendance chez C. S. d’être facilement influencé par les autres.
  • Un manque de confiance en lui et de ne pas pouvoir affronter les problèmes.
  • Une dépression, un manque d’énergie et un sentiment d’infériorité
  • Une enfance malheureuse, problème à l’école, un manque d’amour, de compréhension et de soutien familial.
  • Une détestation envers les normes et les coutumes de la société.
  • D’un point de vue comportemental, C.S. est une personne timide, nerveuse, craintive, incertaine. De plus, il déteste et évite les activités de groupe, évite le contact avec les autres personnes.

Des tests projectifs et des tests de personnalité ont été l’objet de plusieurs entretiens. C.S. a suivi des séances de thérapie cognitivo-comportementale (CBT) et en parallèle, nous avons travaillé des séances de counseling et de psychanalyse afin de trouver les causes de la pyromanie.

Le protocole du Test Rorschach de C. S.

لوحة رقم  ج الأجوبة التحقيق التنقيط حسب نموذج إكسنر الدمجي
I 1 هيدي فراشة عم بتطير. (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: نعم هيدي الفراشة كلها من هوني الأبيض بتبين. عم بتطير. كأنو هيدي ريتها.

WSo FMa.FC’o  A P 3.5 INC1
  2 راس كلب هوني كمان ليش معصب. (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: رأس وكأنو عم يجعر عندو 4 دينان هولي. معصب كتير.

WSo FMau  Ad 3.5 AG,INC2  
  3 خفاش عم بيدفش حالو للطيران (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: صحيح عم بشد لبطير. هوني بالأبيض عم بحرك جوانحو يعني عن بطير.

WS o FMa o  A P 3.5 ALOG
II 4 كأنون دبان هوني بالأسود. (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: واقفين عم يطلعوا دبان.

D+ FMp o 2 A P 3
  5 وكمان كأنون حيتان غريبتان  معصبين (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: دبان بدون يهجموا عا بعض.

D + Mp.FT o 2 (A) P 3 
III 6 عم شوف هوني لحمة كأنها (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: لون أحمر كأنو لحمة.

D v CF o  Fd 
  7 هوني فراشة كبيرة حمرا (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: فراشة كأنو عم تطلع طلوع صوب الجبل. رايحا عا بيتا.

DdS+ FC.FDu  A,Ls 4.5                ALOG    
IV 8 قطعة قماش (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: كلو قماش كأن فرو.

W v T   Cg
  9 كأنو  سنجاب (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: سنجاب هوني من الالوان المختلفة وكأنو عندو راسين.

Do FY u  A  0 INC1    
V 10 عم شوف خفاش (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: شكل خفاش أسود كلو هوني

W o FC’ o  A P 1
VI 11 كأنو حيوان عن يسبح (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: صح حيوان عم يسبح هوني كلو.

W o FMa u  A  2.5
VII 12 كلو كأنو صحن ملون. (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: صحن من شكلو كلو وملون بالأحمروهولي راسين لملكة أفريقية كأنو.

W o FCu  Hh,Ay  2.5     
  13 أو يمكن ملاك جالس على غيمة. (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: ملاك وهوني ملاك تاني في لون الأبيض والشكل. كأنون على  غيمة.

W+ Mp.C’F o 2 (H),Cl P 2.5     
VIII 14 نار عم شوف نار (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: شي عم يحترق نار من اللون هوني.

D v ma.CF u  Fi
IX 15 ألوان كتير، شي حلو كتير (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: صح أحمر وأخضر وأبيض وأورانج شي حلو فن.

W v Cn +  Art
X 16 وهوني كمان وردة (الفاحص يقرأ جواب المفحوص).

المفحوص: أشكار حلوة والوان كانو شجرة أو أشجار.

W o FC o  Art,Bt  5.5

    

Le psychogramme.

Card  LOC  DQ  DET                FQ  (2) CONT            Z   Sp.S.
I 1 WS o FMa.FC’ o   A P 3.5 INC1
  2 WS o FMa u   Ad   3.5 AG,INC2
  3 WS o FMa o   A P 3.5 ALOG
II 4 D + FMp o 2 A P 3  
  5 D + mp.FT o 2 (A) P 3  
III 6 D v CF o   Fd      
  7 DdS + FC.FD u   A,Ls   4.5 ALOG
IV 8 W v T     Cg      
  9 D o FY u   A     INC1
V 10 W o FC’ o   A P 1  
VI 11 W o FMa u   A   2.5  
VII 12 W o FC u   Hh,Ay   2.5  
  13 W + Mp.C’F o 2 (H),Cl P 2.5  
VIII 14 D v ma.CF u   Fi      
IX 15 W v Cn +   Art      
X 16 W o FC o   Art,Bt   5.5  

 

 

 

 

 

 

 

Structure générale d’après Rorschach, système intégré.   

Interprétations des Résultats du protocole de C. S.

Description comportementale de C. S.

Allure générale du protocole : Le protocole de C. S. est pauvre avec un nombre de 16 réponses mais nous pouvons tirer des conclusions. Nous avons trouvé un caractère agressif durant la passation avec une forme de banalisation face au test.

Comportement du C. S. : Il était un peu retenu durant la passation des premières planches puis il était plus impliqué. Il a minimisé l’importance de ce test tout en posant la question : هيدا هو لح بساعدك؟, d’une façon ironique et cynique.

Ce qui nous explique la haute note de « Réponses Populaires » [banales] (P=6/16 réponses en générale)

Changements survenus au cours de la passation : Le protocole est très homogène par rapport à toutes les réponses données. Mais nous ne trouvons pas de réponses explicatives. L’application de C. S. était bien claire surtout après la quatrième  planche.

Niveau Symptomatique.

Deux constellations apparaissent dans le résultat du protocole de C. S. Nous trouvons plusieurs troubles associés et qui sont les suivants :

  • Dépression (DEPI =5) : S=4 (>2) –SumC’=3 (>2) – (3r +(2))= 0.19 (<0.33)– Afr=0.23 (<.46) – (1Bt + 2Cl +GE + Ls + 2xNa/R)=0.25(>0.24)
  • Indice de déficit de Coping (CDI =5): AdjD=-2 (<0) – COP=0/AG=1 (COP<2/AG<2) – Afr=0.23 (<0.46) – Isolate/R=0.25 (>0.24) – Pure H=0 (<2)

 

 

Caractéristiques du fonctionnement psychique

Le style de déficit de Coping [CDI (5 réponses sont positives)] Dans le DSM V, une des difficultés signalées dans le DSM V c’est le déficit de Coping face à la société ou il appartient la personne pyromane.

L’examiné a utilisé le déni (Mp>Ma) = Ma:Mp= 0 : 1. C’est une des caractéristique de la pyromanie où C. S. refuse la réalité de son vécu et il trouve dans le feu, une forme de refuge. Cette perception qu’il vit est sentie comme dangereuse et douloureuse, d’où il la dénie par l’allumage.

Du point de vue de la dépression (résultat positif), (DEPI =6), C. S. souffre des idées asthéniques et il se sent fatigué et dépassé. Le discours du patient est négativiste, pessimiste avec pression issue des ruminations négativistes du sujet.

Et un autre indice qui aide à la contribution des symptômes de la pyromanie chez C. S. (1Bt + 2Cl +GE + Ls + 2xNa/R)=0.25(>0.24) s’explique par un complexe d’infériorité qui peut être associé à un état dépressif.

Le protocole du T. A. T. de C. S., 22 ans (Texte et analyse)

اللوحة 1: (وقت الرجع: 35 ثانية) هذا طفل صغير، أمامه كمنجا (سكوت 15 ثانية) من المحتمل بأنه يتعلم على الكمنجا (سكوت 5 ثوان) لا يدري أي موسيقى يختار هذه أو تلك. لا أدري. (وقت الإجمالي للوحة: 75 ثانية)

Procédés: La passation du test commence par un silence [CI.1], puis il y a un démarrage par une description (طفل صغير) [A1.1]. C. S. précise un objet inanimé (كمنجا) avec un autre animé (أمامه) [CL.3], ce qu’on appelle « objectalisation concrète ». Puis il y a le doute (من المحتمل) dubitative [A1.3] suivi d’un autre silence interruptif [CI.3] puis retour à l’imagination [A2.1]. L’histoire se termine par une hésitation [A3.1] sur l’activité que le héros de l’histoire va faire [CI.2]. Toute l’histoire est marquée par la restriction [CI.1].

Problématique: La première planche du T.A.T. porte sur la castration de niveau œdipien et la perte de l’«objet»  dont il est remplacé par la présence d’un autre (الكمنجا) pour éviter l’angoisse de la perte (angoisse de castration).

اللوحة 2: (40 ثانية) أرى هنا زوج وزوجة في الحقل (5 ثوان) هو فلاح (5 ثوان) هي فلاحة (15 ثانية) وهذه الفتاة الشابة ، الزوجان معجبان بها (10 ثوان) لا أعرف جيداً.  (105 ثانية)

Procédés : Après un long silence [CI.1], il y a une description de la planche [A1.1] Puis il y avait des arrêts répétitifs [CI.1] qui s’achèvent par une introduction anonymat d’une (الفتاة الشابة) [CI.2]. C. S. a parlé d’une « idéalisation » [CN.2] par le couple qui reste dans l’anonymat. Juste après il y a le retour au silence [CI.1] sans aucun ajout [CI.1 – CI.2].

Problématique : Dans cette histoire, il n’y a pas une « triangulation œdipienne », donc pas de lien de parenté. Mais ce qu’on trouve c’est une relation « bi-angulaire » entre les deux personnages (الفلاح والفلاحة) qui ont « idéalisé » la jeune fille pour ne pas parler des conflits (interfamiliaux).

اللوحة 3BM: (22 ثانية) هنا هذا طفل كأنه (3 ثوان) حزين موجود في زاويته. يبدو طفل لديه الكثير من الحزن، ربما. يمر بمراحل صعبة كما هو يرى الأشياء من زاويته ولا أحد يفهمه. ربما هو وحيد بحاجة للعاطفة. هذه الصورة تذكرني عندما كنت صغيراً كنت أشعر بكثير من الحزن في قلبي. ولا أحد كان منتبها على ذلك. (85 ثانية).

Procédés: Nous remarquons dans l’histoire beaucoup d’hésitations et précautions verbales (يمكن) (يبدو). Elle débute par un silence [CI.1] puis une description [A1.1] suivie par des affects (حزين) [B1.3]. Puis nous trouvons un éprouvé subjectif (كما هو يرى) [CN.1] suivi d’une projection négative envers lui-même (لا أحد يتفهمه) (بحاجة للعاطفة) [CN.2]. Et l’histoire est terminée par de présentations personnelles [CN.1, familiaux [CM-1] dans le cadre du quotidien [CF.1].

Problématique: Dans l’histoire racontée par C. S., nous trouvons la carence de l’affection maternelle ou l’amour primaire avec des maux « projectifs » de la planche.

 

اللوحة 4:  (18 ثانية) هذا الرجل إلتقى بهذه المرأة، يذكرني بنفسي. يحبان بعضهما. يظهر ذلك من خلال النظرات بين بعضهما. (35  ثانية)

Procédés: Une attente silencieuse au début de l’histoire [CI.1]. La relation interpersonnelle [B1.1] puis il y a une référence personnelle [CN.1] avec une expression d’affects [B1.3] qui n’est pas liée à la réalité de la planche, forme de déni [E1.3]. Les « regards » النظرات peuvent apparaître comme un affect [CN.3]. Problématique : Deux mécanismes de défenses étaient l’objet de cette histoire : le déni et le contre-investissement libidinal qui a évacué le conflit pulsionnel lié à la séparation.

 

اللوحة 5: (22 ثانية) هذه خادمة عند عائلة غنية ربما.(5 ثوان) إنها تدخل إلى غرفة تسأل عن شيء ما أو ربما رب عملها (8 ثوان) بحاجة لشيء ما (55 ثانية).

Procédés: Le temps de latence [CI.1] s’ouvre pour une banalité [CI.2] pour une image féminine peu valorisée [CN-2]. Après un autre silence C. S. évoque un discours [CI-3] ou bien l’insistance sur le factuel (تسأل عن شيء ما) [CF.1] et qui se fait dans un cadre d’une relation interpersonnelle [B1.1] avec une introduction d’un personnage masculin (رب عملها) [B1.2]. Tout le récit est formé par le conditionnel [A3.1]

Problématique : Il y a une image féminine jouant le rôle d’une mère dévalorisée, dans le cadre d’une relation dominant-dominé qui n’est pas déclarée (juste, injuste, agressive…) Nous trouvons un « contre-investissement » du factuel ou de vie quotidienne pour dépasser cette relation non-déclarée.

 

اللوحة 6BM: (10 ثوان) يمكن أن يكون شيئين:  أم مع إبنها (10 ثوان) هذا الشخص مع جدته (5 ثوان) أنهما يحاولان التقرب من بعضهما أو التحدث مع بعضهما  كانهما ليتعرفان  (52 ثانية).

Procédés: Le temps de latence est plus court que dans les autres histoires [CI.1] et s’ouvre dans une précaution verbale (يمكن أن يكون) [A3.1] et une précision chiffrée (شيئين) [A1.2]. Nous trouvons une hésitation sur l’identité générationnelle entre « fils/mère » et « personnage/grand-mère » [CI.2]. Puis il y a une tentative de dialogue et de rapprochement physique [B1.1] entre le dedans et le dehors [CL.3] et qui serait comme un souhait [CM.1].

Problématique : C.S. essaye de trouver un sens de cette relation intergénérationnelle. L’inhibition initiale, les silences et l’hésitation sur l’identité générationnelle, tous ont été une réponse contre le conflit intrapsychique dont le patient a vécu durant sa vie et qui cherche un sens des relations interfamiliales.

 

اللوحة 7BM:  (9 ثوان) هنا بالعكس نرى الأب مع إبنه، إنهما يحاولان التقرب من بعضهما، أن يتفاهما أن يتحاورا. (33 ثانية)

Procédés: L’inhibition initiale [CI.1] suivie d’un commentaire qui fait le lien avec la planche précédente [B2.1], nous trouvons une relation interpersonnelle [B1.1], avec un étayage [CM.1] et un fonctionnement entre l’interne et l’externe [CL.3].

Problématique : La relation de C. S. avec son père est hyper agressive (selon les entretiens) comportant un déni qui est exprimable par un besoin étayé par le sujet relationnel.

اللوحة 8BM: (2 ثوان) هنا أرى رجل مصاب بحادث حريق ربما  (سكوت 10 ثوان). حريق كبير إنه مصدوم (20 ثانية)

Procédés: Le temps de latence est très court par rapport aux autres histoires [CI.1] une banalisation des personnages de la planche [CI.2], avec un silence à cause d’un élément anxiogène [CI.3] et l’expression des propres sentiments [CN.1] qui amène à une précaution verbale [A3.1].

Problématique : C’est la pulsion agressive qui gère cette histoire tout en présentant un élément érogène : le feu. La sûreté de l’utilisation du « feu » suivie d’un sentiment non assumé (positif ou négatif) d’éblouissement, ce qui explique l’intérêt « pulsionnel »  vers le feu.

 

اللوحة 10: (5 ثوان) رجل وإمرأة (3 ثوان) هذا أيضاً حزن. لقد خسرا شخص عزيز على قلبهما (10 ثوان) يحاولا تعزية بعضهما (35 ثانية).

Procédés: Après un temps de latence court [CI.1], l’histoire commence par une description du couple [A1.1], et leur propre sentiment [B1.3]. L’introduction d’une nouvelle personne au récit [B1.2] était suivie d’un silence suite à la perte [CI.3] et d’une relation à valeur d’étayage [CM.1].

Problématique : Une idée principale oscille dans cette histoire racontée par C. S. qui est la perte d’objet, suivie d’un besoin compensatoire : une affection relationnelle.

اللوحة 11: (5 ثوان) كأنه مشهد خلال الصيف. لا أرى بوضوح (10 ثوان) الصخور هنا هنا شمس وغيوم كأنها وخرير الماء . (30 ثوان)

Procédés: Toute l’histoire est une mauvaise perception [E1.3]. Une description de la planche [A1.1] des silences [CI.1] et des perceptions incorrectes (خرير الماء) [CL.2].

Problématique : Le déni se fait face à un sentiment anxiogène de la planche.

 

اللوحة 13MF: (15 ثانية) هنا مشكلة ما بين رجل وإمرأة (5 ثوان) يمكن أن يكون شجار (15 ثانية) لا يتحدثان مع بعض. متشاجران (5 ثوان) هذه هي العصبية (55 ثانية)

Procédés: Après un long silence [CI.1], une description du couple [A1.1] avec une banalisation du contenu de la planche [CI.2] aboutit à une minimisation des pulsions agressives (شجار) [A3.4] ce qui aboutit à un arrêt brusque [CI.3], une autre minimisation des affects (لا يتحدثان مع بعض) [A3.4] et le récit se termine par une précaution verbale [A3.1].

Problématique : La minimisation et la banalisation face à la planche sont des mouvements défensifs face à la pulsion agressive latente chez C. S.

 

اللوحة 19: (15 ثانية) هنا بيت وحيد هنا الثلج (4 ثانية) إنه في الجبل بعيد عن كل شيء (4 ثوان) بعيد عن المدينة (50 ثوان).

Procédés: Après un long silence [CI.1], une banalisation du récit [CI.2] est soutenue par des précautions verbales [A3.1] et des descriptions [A1.1] qui ont des explications intéressantes : بعيد عن كل شيء، بعيد عن المدينة، في الثلج

Problématique : Des caractères « antisociaux » sont le contenu de cette histoire. La dépression est un autre élément constructif.

 

اللوحة 16: (20 ثانية) ضحك  (10 ثوان) ضحك. لا أدري ما الذي يجب أن أخبره. لا شيء. ورقة بيضاء لا أعرف.

Procédés: Le temps de latence très long et répétitif [CI.1] s’ouvre sur des rires  [CM.3] puis encore des arrêts et des rires. Juste une description [A1.1]  à la fin du récit très restrictif [CI.1].

Problématique : Une fragilité des espaces internes-externes sans une élaboration mentale prospère.

 

Tableau de dépouillement de T. A. T. : Cas C. S. (Source : Feuille de dépouillement, Nouveau manuel du T.A.T., sous la direction de Brelet-Foulard F. et Chabert C., Paris Dunod, 2003)

 

Synthèse du Protocole de T. A. T. du cas de C. S.

Les procédés : Les résultats du T.A.T. nous révèlent une prédominance de la série C « Evitement du conflit »,  par rapport aux autres séries. L’« Inhibition » (CI) était répétitive et apparaît sous forme de silence intra-récits [CI.1] avec un arrêt brusque du récit [CI-3] qui expliquent les éléments anxiogènes et l’anonymat des personnages [CI.2].

 La description avec « Attachement aux détails » [A1.1] dans la série A « Rigidité » n’aide pas à l’élaboration des récits, ce qui renforce « Evitement du conflit » surtout l’« Accent porté sur le quotidien » [CF.1] empêchant la réalité interne vécue par C. S. Comme nous avons trouvé beaucoup d’inhibition dont les précautions verbales [A3.1] étaient à leur service. Alors que pour l’affect, il est minimisée [A3.4] surtout en présence des planches qui incitent l’agressivité. Comme les relations interpersonnelles [B1.1], l’introduction de personnages non figurant dans l’image [B1.2] et l’expression d’affects [B1.3] s’articulent à la carence d’objet primaire ou à la perte d’objet (Objet d’affection). Du point de vue de l’ « Instabilité des limites » (CL), nous avons trouvé l’appui sur le « Sensoriel » [CL.2] pour diminuer les difficultés d’intériorisation.

Pour les mécanismes antidépressifs (CM), la fonction d’étayage de l’objet [CM.1] est encore bien représentée, où l’affection est recherchée, cause de la perte de l’objet ou l’angoisse de la perte. Enfin, les « Emergences en processus primaire » (E), est un point essentiel marquant quelques fausses perceptions [E1.3] et recouvrant le déni de l’agressivité et du conflit pulsionnel.

La problématique du protocole du T.A.T.

La problématique du cas C. S. gravite autour d’une angoisse dépressive de perte d’objet et immédiatement contre-investie par l’objet d’étayage (Planches : 1-3BM-10-16). Il essaye de remplacer la peur de cette perte par une action « affective » (qu’il aime, le feu). Pour la position dépressive, dans les planches (3BM, 10, 19 et 16), C. S. trouve beaucoup de difficultés à élaborer les émergences dépressives et qui seront symbolisées par les espaces intérieur-extérieur. Donc la dépression sera comme une forme latente, camouflée par des préoccupations, du factuel et du quotidien du monde extérieur. De plus, il y a un contre-investissement du perceptif (planche 11) pour cacher le vide interne vécu. Pour le conflit pulsionnel (Planches : 7BM, 8BM, 13MF), il se voit écarté par le déni grâce à l’idéalisation (Planche 2) ou par les mouvements de minimisation et de banalisation (Planche 13MF).

En somme, les éléments essentiels du protocole de C. S. sont les suivants : Angoisse de perte d’objet – idéalisation – le sentiment du vide – déni – dépression camouflée – agressivité latente – relation triangulaire incomplète (problèmes familiaux).

Le test de personnalité MMPI-2  de C. S., 22 ans (Résultats et analyse)

Présentation générale du cas C. S.

Le patient C. S. est de 22 ans, sans emploi, il vit avec ses parents (la mère, 48 ans, femme au foyer, le père, 58 ans, chauffeur de taxi), sa sœur aînée (24 ans, mariée et divorcée), sa tante paternelle (63 ans, souffre du diabète et des troubles cardiaques) et sa sœur cadette (18 ans, première année universitaire). C. S. a suivi neuf séances de counseling et de psychothérapie. Dès l’âge de 7 ans, le patient était attiré au feu et tout ce qui est en rapport avec l’allumage. La première expérience avec le feu était faite très positive : « Je n’avais pas d’amis à l’école. Un jour, j’ai volé des allumettes suite à une grande querelle entre mon père et ma mère. Quand les amis ont vu les allumettes avec moi, ils m’ont encouragé à allumer le feu sur quelques feuilles… c’était le début. J’ai senti une énorme enthousiaste face à cet acte qui m’a fait gagner des amis, juste pour allumer le feu. J’étais très satisfait, même il y avait des sanctions de mes parents et de l’école ». C. S. était orienté à notre clinique suite à sa propre demande : « J’ai besoin d’aide, je me peux plus me maitriser face au feu et même aux allumages ». C. S. a passe le MMPI-2 dans le cadre d’une évaluation clinique. Son code est 7’’924-0831/65/F-L :K (figure suivante).

Résultats des compositions des échelles

Les indices de validité du MMPI-2 du patient C.S. sont tous dans les limites acceptables. A l’échelle F, il a mentionné des attitudes irrégulières liées à des réactions envers ses parents, ce qui est cohérent dans son histoire familiale : « J’ai vécu une enfance pleine de problèmes et d’agression entre mon père et ma mère, Mon père était trop agressif envers ma mère et moi. Ma mère l’était encore ».

Figure Mr C. S.- 22 ans – Code : 7’’924-0831/65/F-L:K

Les caractéristiques les plus marquantes de son état émotionnel actuel est la Psychasthénie (Ps=39/Tstandard=89), l’Hypomanie (Ma=30/Tstandard=79), la Dépression (D=30/Tstandard=74) et  Déviation sociale (Pd=27 / Tstandard=66).

L’échelle Psychasthénie (Ps) a la plus haute note dont le patient a obtenu e caractérisant par une dépression et une anxiété, un sentiment de culpabilité dont il a souligné répétitivement durant les entretiens cliniques. Comme il souffre d’une agitation, d’une rigidité dans les rituels et d’une rumination mentale.

Les caractéristiques de l’échelle 9, sont l’hypomanie (Ma) de C.S. et l’irritabilité : « Je ne pourrai accepter aucune remarque d’aucune personne. Je me sens trop fatigué », je « contrôle mal les colères » : « Je suis trop susceptible aux querelles et je ne me recule jamais devant une dispute », comme nous trouvons dans les caractéristiques de l’hypomanie : les décisions impulsives.

L’échelle 2, (D) la Dépression a encore une haute note (Tstandard=74) dont les caractéristiques sont les suivantes : Replié sur lui-même, timide : « Je n’aime pas beaucoup sortir, je n’ai pas d’amis, depuis que je suis petit, je n’ai jamais eu d’amis clos », manquant d’énergie et troubles du sommeil : « Je me sens toujours fatigué, je dors parfois de longues heures, et parfois je ne dors pas les nuits ».

Et la dernière plus haute note est celle de la Déviation Sociale (Pd=27 / Tstandard=66) dont les caractéristiques qui ont été trouvées chez C.S. sont : incapacité de supporter l’ennui, problèmes face à l’autorité, rebellion, honte et culpabilité.

Résultats des compositions des échelles supplémentaires (MMPI-2) cas C. S.

  Résultat /Items T Score M σ
Echelles Supplémentaires        
(A) Anxiété 26/39 items 67 9.66 6.64
(MAC-R) Alcoolisme Révisée 35/49 items 91 21.26 4.27
(Do) Dominance 11/25 items 33 16.45 2.86
(Re) Responsabilité Sociale 14/30 items 30 20.35 3.67
         
Sous-échelles Harris et Lingoes        
(D1) Dépression subjective 30/32 items 108 7.95 3.81
(D2) Ralentissement psychomoteur 13/14 items 91 5.38 1.85
(D3) Dysfonctionnement physique 8/11 items 87 3.02 1.37
(D4) Obtusion mentale 15/15 items 107 2.91 2.11
(D5) Rumination 10/10 items 91 2.73 1.76
         
Echelle de Déviation Psychopathe        
(Pd1) Mésentente familiale 6/9 items 76 1.83 1.59
(Pd2) Problèmes avec l’autorité 8/8 items 84 3.19 1.43
(Pd4) Aliénation sociale 10/12 items 84 3.01 2.06
 

 

       
Echelle d’introversion sociale (Ben-Porath, Hostetler, Butcher & Graham)        
(Si1) Timidité / Gene 9/14 items 73 4.73 3.35
(Si2) Evitement social 7/8 items 98 3.12 2.09
(Si3) Aliénation – Soi et autrui 7/17 items 85 4.49 3.09

Après une vue générale sur quelques résultats du MMPI-2, échelles supplémentaires, nous avons quelques remarques à signaler :

  • Une note élevée de l’échelle A (Anxiété) traduit une détresse, une anxiété généralisée et un malaise global. C. S. ayant une note élevée a tendance à être inhibé, incapable de prendre des décisions et facilement mal à l’aise dans les situations sociales.
  • Une note très élevée de l’échelle révisée de l’alcoolisme (Mac-R) [Moyenne=21.26, σ=4.27] qui peut être expliquée comme un penchant fortement en faveur de conduites d’abus de substances.
  • Les notes basses de l’échelle Do (Dominance) [Moyenne=16.45, σ=2.68] expriment chez C. S. une tendance à être facilement influencé par les autres, manquant de confiance en soi et ne pouvant pas affronter les problèmes.
  • Dans les sous-échelles de Harris et Lingoes, les notes élevées de C. S. dans les échelles (D1-D2-D3-D4-D5) (Voir Tableau des résultats de compositions des échelles supplémentaires) expliquent son malheur, son manque d’énergie en face des difficultés de la vie et son sentiment d’infériorité et la non-reconnaissance comme pouvant avoir des actes agressifs chez le patient.
  • Les échelles de « Déviations psychopathes » nous expliquent que les notes élevées de C.S. (Pd1) « Mésentente Familiale » [Moyenne=1.83, σ=1.59] décrivent le manque d’amour, de compréhension et de soutien de sa propre famille, (Pd2) « Problèmes avec l’autorité » [Moyenne=3.19, σ=1.43] montrent qu’il éprouve une animosité envers les normes et les coutumes de la société, des problèmes à l’école et avec les parents. Les notes élevées de l’échelle (Pd4) « Aliénation sociale » [Moyenne=3.01, σ=2.06] expliquent le sentiment de C.S. d’être coupé des autres et isolé.
  • L’Echelle d’introversion sociale (Ben-Porath, Hostetler, Butcher & Graham) qui est composée de trois sous échelles de notes élevées pour C. S. : (Si1) [Moyenne=4.73, σ=3.35] qui a présenté le patient comme une personne timide, facilement embarrassé et mal à l’aise dans les situations sociales et les situations nouvelles. (Si2) [Moyenne=3.12, σ=2.09] montrant qu’il déteste et évite les activités de groupe, évite le contact avec les autres personnes. (Si3) [Moyenne=4.49, σ=3.09] La dernière sous-échelle de notes très élevées exprime la nervosité, la crainte et l’indécision chez C. S.

Synthèse du MMPI-2 du cas C. S.

La passation du test MMPI-2 s’est réalisée en trois fois ; C. S. a demandé plusieurs fois d’arrêter et poursuivre à un prochain entretien.

Les différents scores obtenus aux échelles cliniques du MMPI-2 témoignent d’une tendance de C. S. à l’introverti social, à la dépression et à une agressivité latente.

C.S. a obtenu un score T à l’échelle clinique de Psychasthénie (Tstandard=89), d’Hypomanie (Tstandard=79), de Dépression (Tstandard=74) et de Déviation sociale (Tstandard=66). Nous pouvons s’attendre à des scores supérieurs aux normes : Anxiété, Dépression, Dominance, Responsabilité, L’estime de soi et Problèmes familiaux.

Les sous-échelles Harris & Lingoes dévoilent un sentiment de malaise, une incapacité de s’intégrer socialement, une fatigabilité, une anxiété, un aspect d’introverti social, une fuite sociale et des problèmes envers les autorités. Notons aussi la crainte de ne pas plaire, l’accordance portée au regard d’autrui, le sentiment d’infériorité… et d’autres résultats qui peuvent être obtenus aux sous-échelles : D5 : Rumination, Pd1 : conflits familiaux, Pd4 : Aliénation sociale et Sc1 : Aliénation sociale.

Synthèse générale.

Les indices communs du test du Rorschach, Système Intégré, du Thematic Apperception Test T.A.T. et du MMPI-2 de l’étude de cas de C.S., souffrant de la pyromanie sont les suivantes :

  • L’indice de la dépression est démontré dans les trois tests : Dans le Rorschach : avec une note (=5), S=4 (>2) –SumC’=3 (>2) – (3r +(2))= 0.19 (<0.33)– Afr=0.23 (<.46) – (1Bt + 2Cl +GE + Ls + 2xNa/R)=0.25(>0.24)

Dans le T.A.T., la position dépressive se trouve dans les planches (3BM, 10, 19 et 16) ; nous repérons beaucoup de difficultés à élaborer les émergences dépressives et qui seront symbolisées par les espaces intérieur-extérieur. Donc la dépression sera comme une forme latente, camouflée  par des préoccupations, du factuel et du quotidien  du monde extérieur.

Au MMPI-2, les différents scores obtenus aux échelles cliniques du MMPI-2 témoignent d’une tendance de C. S. à la dépression de Dépression (Tstandard=74) et à la psychasthénie (Tstandard=89).

  • Le déficit de Coping ou d’évitements sociaux est le deuxième indice trouvé dans les trois tests. Au Rorschach, le Coping est basé sur l’évitement des émotions et des décharges émotionnelles (Afr, FC, DQv, FQxnone). Le CDI indique une anxiété et des difficultés dans la gestion des relations interpersonnelles. Le CDI indique la présence de caractéristiques typiquement associées à une immaturité relationnelle, cela va dans le sens d’une difficulté à établir et à maintenir des relations proches, stables et inscrite dans une dynamique adulte.

Suite au T.A.T., « la triangulation œdipienne » n’est pas retrouvée, d’où l’absence de lien de parenté. Mais ce qu’on retrouve c’est une relation « bi-angulaire » montrant une incapacité de parler des conflits interfamiliaux. Pour le conflit pulsionnel (Planches : 7BM, 8BM, 13MF), il se voit écarté par le déni en s’appuyant à l’idéalisation (Planche 2) ou aux mouvements de minimisation et de banalisation (Planche 13MF).

Au MMPI-2, L’Echelle d’introversion sociale (Ben-Porath, Hostetler, Butcher & Graham) a démontré le malaise envers les situations sociales et les situations nouvelles, l’évitement des activités de groupe et le contact avec les autres personnes suite à une note élevée dans les « conflits familiaux ».

En somme, C.S. a vécu une enfance très malheureuse, à cause des conflits répétitifs entre son père et sa mère, ayant déplacé leur agressivité envers leur enfant qui était seul, sans amis, sans soutien affectif. Donc C.S. n’a pas pu « idéaliser » son père, mais il a copié son comportement agressif. Alors, il a déplacé ce comportement paternel « agressif » envers le feu qui est devenu pour lui l’« idéalisant » objet à la place de son père non-idéalisé. En plus, le feu l’a rendu « connu » par ses amis, donc il est devenu son « héro ». Alors la pyromanie de C.S. n’est que le symbole de son père agressif, d’une enfance maltraitée et d’un soutien affectif.

 

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[1]   الباب التاسعفي الجنايات التي تشكل خطراً شاملا الفصل الأولفي الحريق: المادة 587 – من أضرم النار قصدا في أبنية أو مصانع أو ورش، أو مخازن، أو أي عمارات آهلة أو غير آهلة واقعة في مدينة أو قرية، أو أضرمها في مركبات السكة الحديدية أو عربات تقل شخصا أو أكثر غير المجرم أو تابعة لقطار فيه شخص أو أكثر من شخص أو أضرمها في سفن ماخرة أو راسية في أحد المرافىء أو في مركبات هوائية طائرة أو جاثمة في مطار سواء أكانت ملكه أم لا، عوقب بالأشغال الشاقة المؤقتة مدة لا تقل عن سبع سنوات. المادة 588 – يعاقب بالعقوبة نفسها من يضرم النار قصدا في أبنية مسكونة أو معدة للسكن واقعة خارج الأمكنة الآهلة أو في إحراج أو في غابات للاحتطاب أو في بساتين أو مزروعات قبل حصادها سواء أكانت ملكه أم لا. المادة 589 – يعاقب بالأشغال الشاقة المؤقتة من يضرم النار قصدا في أبنية غير مسكونة ولا مستعملة للسكن واقعة خارج الأمكنة الآهلة أو في مزروعات أو أكداس من القش أو في حصيد متروك في مكانه، سواء كان لا يملك هذه الأشياء أو كان يملكها فامتدت النار أو كان يمكن أن تمتد منها إلى ملك الغير. المادة 590 – كل حريق أو محاولة حريق غير ما ذكر اقترف بقصد إلحاق ضرر مادي بالغير أو جر مغنم غير مشروع الفاعل أو لآخر يعاقب عليه بالحبس والغرامة.  المادة 591 – معدلة وفقا للقانون 487 تاريخ  1995/12/ 8يعاقب بالإعدام كل من يقتل إنسانا قصدا “تمهيداً لإرتكاب جرائم الحريق المنصوص عليها في المواد السابقة أو تسهيلا أو تن ي فذ لها. ويعاقب بالأشغال الشاقة المؤبدة إذا توقع مضرم النار وفاة إنسان أو إصابته بعاهة دائمة فقبل بالمخاطرة.

[2] Source Office fédéral de la statistique Suisse.

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