foxy chick pleasures twat and gets licked and plowed in pov.sex kamerki
sampling a tough cock. fsiblog
free porn

Le diagnostic de la dépression dans les troubles schizo-affectifs, au test de Rorschach et au T.A.T

0

Le diagnostic de la dépression dans les troubles schizo-affectifs, au test de Rorschach et au T.A.T.: Présentation et analyse de deux études de cas.

Dr Antoine Maurice Al Chartouni*

Résumé

Cet article étudie la dépression chez deux patientes souffrantes de trouble schizo-affectif. Nous avons toujours posé la question: «comment détecter la dépression dans les troubles schizo-affectifs?» Pour répondre à cette interrogation, nous avons utilisé deux tests projectifs (Test de Rorschach Système intégré d’Exner J. et T.A.T. Thematic Apperception Test, méthode française Shentoub et Chabert) qui vont contribuer au diagnostic de la dépression dans les troubles schizo-affectifs. Les indices essentiels du Rorschach qui ont aidé à ce diagnostic sont l’Indice de la Dépression ((DEPI) et l’indice du déficit de Coping (CDI). Dans le T.A.T., l’indice de la perte de l’objet est un élément essentiel pour l’apparition de la dépression dans les troubles schizo-affectifs avec une désorganisation identitaire et objectale et une difficulté intense d’extérioriser les sentiments. Des points communs entre les deux études de cas ont été décelés pour un diagnostic scientifique et objectif, surtout la désorganisation psychique, la perte du sens du réel et de l’irréel et la dépression.

الملخص

يدرس هذا المقال الاكتئاب عند مريضتين تعانيين من اضطراب فصامي عاطفي. لطالما طرحنا السؤال التالي: “كيف نكتشف وجود الاكتئاب في الاضطرابات العاطفية الفصامية؟” خاصة بأن المريض لا يعبر بشكل تلقائي وواضح عن مشاعره “السوداوية”. للإجابة على هذا السؤال استخدمنا اثنين من الاختبارات الإسقاطية (اختبار رورشاخ، طريقة إكسنير وT.A.T. اختبار تفهم الموضوع، الطريقة الفرنسية التحليلية شابير وشنتوب) من شأنها أن تسهم في تشخيص الاكتئاب في الاضطرابات فصامي عاطفي. المؤشرات الرئيسية التي ساعدت في التشخيص: في إختبار رورشاخ، مؤشر الاكتئاب (DEPI)، ومؤشر العجز في التعامل (CDI). أما بالنسبة لاختبار T.A.T.، فالشعور الدائم بفقدان “الشيء” هو عنصر أساسي للاكتئاب في اضطرابات فصامي عاطفي. كما عدم تنظيم الهوية والصعوبة الشّديدة في التّعبير عن المشاعر الداخلية. والقواسم المشتركة بين دراستي الحالة للتشخيص العلمي والموضوعي، هي عدم التنظيم النفسي وفقدان معنى الواقع وغير الواقع والاكتئاب.

Introduction

Durant notre travail en tant que chercheur en tests projectifs et enseignant universitaire des cours de psychopathologie chez les personnes adolescentes et adultes, nous nous sommes toujours posé des questions à propos du diagnostic de

________________

* Assistant professeur à l’Université Libanaise, Faculté de Santé  Publique et Faculté des Lettres et des Sciences Humaines. Spécialiste en Psychopathologie et en Tests Projectifs.

la dépression chez les patients souffrant des troubles schizo-affectifs qui ont des  difficultés énormes à décrire leur état psychique.

          Donc, l’objectif de cette étude est le diagnostic de la dépression dans les troubles schizo-affectifs en appliquant deux tests projectifs: Le test de Rorschach et le Thematic Apperception Test.

Problématique

Avant de se lancer dans cette étude, plusieurs questions ont été à l’origine de ce travail et qui sont les suivantes: Est-ce que les patients qui souffrent des troubles schizo-affectifs, souffrent aussi de la dépression ? Comment pouvons-nous, en tant que chercheurs en psychopathologie et en tests projectifs détecter la dépression chez les patients malades ? Et comment les tests projectifs comme le Rorschach et le T.A.T. nous aident à repérer la dépression dans les troubles schizo-affectifs?

But

Rares, sont les recherches qui étaient intéressées aux tests projectifs pour diagnostiquer la dépression dans les troubles schizo-affectifs.  Alors le but de ce travail est de trouver les symptômes de la dépression dans les troubles schizo-affectifs en se basant sur deux tests projectifs «Rorschach» et «Thematic Apperception Test». Deux études de cas seront développées pour une meilleure explication et une démonstration scientifique.

Partie théorique: La psychose schizo-affective et sa dépression

Le trouble schizo-affectif est une psychose qui renferme des symptômes de schizophrénie comme les idées délirantes, des hallucinations, des pensées et des paroles désorganisées, et des comportements moteurs étranges et inadéquats comme les comportements catatoniques, désorganisés, les délires et la perte de contact avec la réalité. Ce trouble renferme encore des symptômes thymiques (des troubles de l’humeur), qui oscillent entre dépression et manie, étant assez graves, rapides et incontrôlables. Cependant, ce trouble psychotique diffère de la schizophrénie par la survenue, au moins, d’un épisode de dépression ou de manie dans la vie du malade.

Histoire de la «Psychose schizo-affective»

En 1911, Bleuler et Stransky signalent la présence de symptômes thymiques dans la schizophrénie (Meynard 2005). C’était en 1933, avec Kurt Schneider, psychiatre allemand (1887-1967), que le terme «dysthymie» fut utilisé pour la première fois en décrivant le «caractère psychopathique dysthymique», dont la personnalité se caractérise par un caractère morbide de l’humeur et un tempérament mélancolique. Ce concept a fait éloigner la dysthymie des troubles de l’humeur et des maladies psychotiques (Allilaire, 1994). Durant la même année (1933), Jacob Kasanin, psychiatre russe (1897-1946) décrit la psychose schizo-affective chez neuf patients présentant des symptômes schizophréniques : perte de lien avec la réalité, hallucinations surtout cénesthésiques, proches de la Bouffée délirante.  En revanche, en 1953, Robert Solow, psychiatre américain (1925-1993) a utilisé l’expression «psychose schizo-affective» pour expliquer l’évolution des épisodes de la schizophrénie et l’évolution de l’hypomanie. En 1966, Christian Astrup (1921-1989) une autre étude s’était étalée sur 1200 personnes en Norvège. Ces personnes souffrent de la schizophrénie associée à des symptômes confusionnels ou thymiques. (Allilaire, 1994)

Alors en 1968, Clayton et al. et Fowler et al. exposent leurs travaux montrant que les troubles schizo-affectifs ont une évolution proche de la psychose maniaco-dépressive. Alors qu’en 1978, les études de Harrison Graham Pope Jr. (1947-) et Joseph Floyd Lipinski Jr. (1940-2019) et plus tard en 1980 avec Norman E. Rosenthal (1950-), tous considèrent que le trouble schizo-affectif appartient à la psychose maniaco-dépressive (Bipolarité). (Béguin, 1994)

Le DSM-I (1952) et le DSM-II (1968) considéraient le trouble schizo-affectif comme une des formes des troubles schizophréniques. Alors dans le DSM-III (1980), le terme de «troubles» schizo-affectifs n’existait plus, mais pas pour longtemps ; dans la version «Révisée» du DSM-III-R (1989) le terme «trouble schizo-affectif» réapparaît de nouveau à côté de la schizophrénie, dont le diagnostic exclut tous les troubles en rapport avec la manie ou avec l’hypomanie.

Le DSM-IV (1994) classe le trouble schizo-affectif dans la rubrique «Schizophrénie et autres troubles psychotiques» qui se divise en deux sous-types: bipolaire et dépressif. Et à signaler que le trouble  schizo-affectif ne dispose pas de critère propre et reste un diagnostic d’élimination.

Alors que pour le DSM-V (2013), le trouble schizo-affectif (Code F25) est considéré «comme une période ininterrompue de maladie caractérisée par la présence simultanée, à un moment donné, soit d’un épisode dépressif majeur, soit d’un épisode maniaque, et de symptômes répondant au critère A de la Schizophrénie qui sont : Idées délirantes, Hallucinations, Discours désorganisé, Comportement désorganisé ou catatonique et Symptômes négatifs».

Comme le DSM-V le décrit, l’épisode dépressif majeur doit comprendre l’humeur dépressive, des idées délirantes ou des hallucinations qui sont présentes pendant au moins 2 semaines, en l’absence de symptômes thymiques avérés (dépressif ou maniaque)[1].

Epidémiologie du trouble schizo-affectif

Vu que le diagnostic du trouble schizo-affectif change, et que cette psychose se trouve tantôt à côté de la schizophrénie tantôt à côté des troubles bipolaires, la prévalence varie selon les chercheurs en psychopathologie et en psychiatrie. Cette prévalence oscille entre 2 et 10 % des personnes atteintes d’une psychose. Le sexe ratio serait de deux femmes pour un homme (Meynard, 2005). Pour le trouble schizo-affectif, type mixte, les chercheurs trouvaient autant d’hommes que de femmes. Alors que pour le type dépressif, il y avait plus de femmes (Azorin et Kaladjian, 2009). De même, ce trouble représente 4.5% des premières admissions en psychiatrie, pour 16% pour la schizophrénie  (Azorin, 1999 – Demily et Franck, 2009).

Diagnostics cliniques de la psychose schizo-affective

La description de la psychose schizo-affective reste imprécise sur le plan nosologique. Elle montre une grande diversité appartenant aux troubles bipolaires et au groupe de la schizophrénie.

Mais la plupart des symptômes schizophréniques se retrouvent dans la psychose schizo-affective: Idées délirantes, hallucinations, sentiment de persécution paranoïde et épisodes catatoniques. Les troubles de la pensée sont présentes encore: persévération, barrage, illogisme, pauvreté du discours, néologisme (Azorin, 1999). L’âge moyen de l’apparition des symptômes de la psychose schizo-affective est presque similaire à celui de la schizophrénie et des troubles bipolaires : 20-25 ans. Alors que le sous-type dépressif de la schizo-affective apparaît à un âge plus précoce de 20 ans.

Alors du point de vue de l’évolution du trouble schizo-affectif, plusieurs études l’ont expliquée:

  • Le niveau éducatif et le statut professionnel sont supérieurs dans le sous-type mixte par rapport au sous-type dépressif (Azorin et Kaladjian, 2009).
  • Une évolution générale apparaît meilleure par rapport à la schizophrénie avec une meilleure insertion sociale (Azorin, 1999).
  • 100% des personnes atteintes de troubles schizo-affectifs peuvent être insérées dans une activité professionnelle, contre 50 à 60% des patients atteints de la schizophrénie (Beguin, 1994).
  • La fréquence des hospitalisations pour les patients schizo-affectifs est en moyenne six à sept visites durant vingt-cinq ans. Alors que pour les troubles bipolaires, la symptomatologie est plus sévère, ce qui demande des hospitalisations plus fréquentes (Azorin, 1999).
  • Le risque suicidaire est similaire entre les troubles schizo-affectifs et la bipolarité (Azorin et Kaladjian, 2009).

La dépression et les troubles schizo-affectifs

La dépression est un ensemble de symptômes que le malade vit. La cause de la dépression est toujours méconnue mais en psychanalyse, elle est référée à la «perte», comme toute crise psychotique émergeant dans une situation de deuil et de perte essentielle (Resnik, 1980). Donc la dépression désigne un ensemble d’opérations psychiques d’un mode de traitement de la perte (Chabert, 2002). Et une fois la personne se trouve en face d’une situation de perte, cela provoque chez elle l’explosion complète de l’identité. La disparition de l’objet «attachant» sera vécue comme une perte narcissique synonyme au morcellement complet du moi, de désintégration de la représentation de soi (Tychey, 2012).

Elle peut accompagner les troubles psychotiques, surtout que les symptomatologies schizophréniques et dépressives sont associées (Leff, 1990 – Hirsch et coll., 1973). Le délire qui est observé durant la psychose ne serait qu’une réponse face la dépression vécue (Lindenmayer, Grochowski, Kay, 1991). La dépression peut être décelée grâce à un examen psychologique minutieux, en utilisant des tests de personnalité et des tests projectifs qui nous expliquent les origines de cette dépression.

Les troubles schizo-affectifs et le DSM-V

Dans le DSM-V, le critère A du diagnostic de trouble schizo-affectif se définit par  la présence simultanée d’un épisode thymique caractérisé (soit d’un épisode dépressif majeur, soit d’un épisode maniaque, soit d’un épisode mixte) et de symptômes répondant au critère A de schizophrénie durant la majorité de la durée totale du trouble, et pas à un moment donné. Donc, le trouble schizo-affectif est un diagnostic longitudinal (American Psychiatric Association 2013).

Neurosciences et le trouble schizo-affectif

Les travaux récents en neurosciences tentent d’expliquer la présence d’une psychose unique ou plusieurs psychoses chez le malade. Au niveau génétique, quelques études d’agrégation familiale montrent qu’il existe une vulnérabilité commune aux troubles bipolaires, à la schizophrénie et aux troubles schizo-affectifs (International Schizophrenia Consortium et al. 2009).

Taylor a étudié les différences de risque entre les apparentés de patients bipolaires, schizophrènes et schizo-affectifs. Les statistiques les plus pertinentes étaient chez  les apparentés de patients atteints de troubles schizo-affectifs, il retrouve une schizophrénie dans 3.7% des cas, un trouble bipolaire dans 15.6 des cas, et des troubles schizo-affectifs dans 5.3% des cas (Meynard 2005).

Sur le plan de la neuro-imagerie, les études ont trouvé des anomalies de la structure cérébrale, communes à la schizophrénie et au trouble bipolaire et des anomalies de la substance blanche avec l’existence d’une dysconnectivité intra-hémisphérique et une dilatation des ventricules cérébraux déjà décrite  dans la schizophrénie, le trouble bipolaire et la schizo-affectivité (Meynard 2005).

Partie pratique

Après une présentation théorique brève des troubles schizo-affectifs et de la dépression, deux études de cas vont être détaillées pour comprendre comment le  Rorschach et le Thematic Apperception Test (T.A.T.) peuvent contribuer au diagnostic de la dépression dans le trouble schizo-affectif. Une partie va être consacrée à l’analyse les résultats cliniques de deux patients qui souffrent de trouble schizo-affectif. Après une présentation générale des deux études de cas, nous allons présenter les protocoles de tests, les résultats et une synthèse générale qui inclut les tests.

Méthodologie de travail

Deux protocoles de Rorschach et de T.A.T. présentés dans cet article appartiennent à V.N. (22 ans), jeune fille d’un niveau culturel très éduqué, souffrant du trouble schizo-affectif datant de plus de cinq ans (V.N. avait 17 ans), le diagnostic était fait par un psychiatre. Et le deuxième protocole appartient à M.T. une femme de 35 ans, mariée et elle a reçu un diagnostic médical de trouble schizo-affectif à partir d’un entretien psychiatrique, en se basant sur le DSM-IV-R. Les deux patientes (V.N. et M.T.) suivent toujours un traitement neuroleptique et thymorégulateur[2].

Les protocoles des deux patientes étaient riches par le nombre de réponses données, nous avons pu tirer des résultats fiables et intéressants sur la dépression et les troubles schizo-affectifs. La passation des tests était appliquée juste après s’être assuré que les deux examinées ont bien compris la consigne de chaque test.

Matériels utilisés

Les matériels utilisés dans ce travail sont les suivants:

L’entretien semi-directif est une technique d’enquête qualitative fréquemment utilisée en psychologie, surtout dans les recherches et en clinique. Durant l’entretien semi-directif, le psychologue oriente le discours (ses questionnements pour approfondir des domaines spécifiques) du patient autour de différents thèmes définis au préalable. Le point fort de l’entretien semi-directif est la richesse et la précision des informations recueillies grâce à l’interaction communicative entre le psychologue et le patient. Durant la préparation de cet article, l’entretien semi-directif a visé des thèmes psycho-sociaux de deux patientes : l’historicité des deux cas, les manières de vivre, de comprendre et de penser… Cette technique a assuré une comparabilité des résultats des deux études de cas afin d’obtenir des synthèses crédibles.

Le Rorschach est un test d’évaluation de type projectif, largement utilisé, qui consiste à présenter au patient des planches qui sont au nombre de dix, sept sont monochromatiques tandis que trois sont polychromatiques et qui exposent des taches non figuratives. Dans cet article, la méthode d’analyse américaine d’Exner Jr. a été utilisée, dont la consigne est la suivante: “Je vais vous montrer des planches, dites-moi ce que cela pourrait être”. Une fois la consigne donnée, la planche est donnée à l’envers à l’examiné pour qu’il la prenne en main. La libre interprétation du patient le pousse à exprimer, face à face à l’examinateur (le psychologue), ce qu’il voit dans ces taches. Les réponses fournies servent à évaluer la personnalité du patient. Les protocoles acceptables doivent contenir plus de quatorze réponses, pour assurer la fiabilité du test et ils ne doivent pas dépasser les trente-cinq réponses.  Au bout de trois refus de planches, le protocole n’est pas exploitable. A la fin de la passation du test, ce sera le temps de «l’enquête», dont la consigne est: “Je vais vous demander de me dire qu’est-ce qu’il y a là qui fait que vous avez pensé ou avez vu ce que vous m’avez dit”, la lecture des réponses à l’examiné va aider au dépouillement du test.

Le T. A. T. (Thematic Apperception test), un outil de diagnostic, est un test projectif utilisé pour cette recherche, afin de comprendre la structure psychique de deux patientes et leur dynamique propre. Il comporte 21 planches représentant des situations sociales variées et ambiguës, durant la passation, nous avons demandé de deux examinées de raconter des histoires pour chaque planche présentée. Puis, durant le dépouillement, nous avons utilisé la méthode d’analyse française (Shentoub et Chabert) pour l’analyse des deux protocoles.

Première étude de cas: V. N.

Présentation générale du cas:

V.N. (22 ans), est née dans une famille d’un niveau culturel élevé. Son père est un médecin et sa mère est une enseignante universitaire. Elle souffre des troubles schizo-affectifs datant de plus de cinq ans suite à une première décompensation à l’âge 17 ans après le divorce de ses parents qui l’a mené à une première hospitalisation. Elle était en classe de Bac, quand sa mère et son père ont décidé de se séparer. V.N. n’a pas accepté la réalité et des symptômes psychiatriques ont apparu : une construction délirante hallucinatoire avec une introversion et des épisodes dépressifs majeurs. Plusieurs hospitalisations ont été nécessaires pour V.N. et ont été étalées entre l’an 2012 et 2017 et leur délai oscillait entre deux semaines et trois mois.

La dernière hospitalisation de V.N. remonte à deux ans (mars, 2018), donc sa symptomatologie est caractérisée par des troubles thymiques:

  • dépressif: un retrait relationnel important, une introversion…
  • maniaques: des troubles de l’humeur, une grande agitation, des préoccupations sexuelles…

Comme dans le tableau clinique, nous trouvons des délires de persécution, des moments de dépersonnalisation, l’angoisse de morcellement, des hallucinations visuelles.

Les entretiens cliniques

L’objectif ultime des entretiens de V.N. était de rencontrer la patiente et de prendre son consentement pour la participation dans l’étude. La passation des tests était un autre objectif des entretiens cliniques qui étaient au nombre de trois, faite durant les trois premières semaines de mois de Juillet en 2018, à raison d’une séance par semaine. La patiente était accompagnée par sa sœur aînée. Les caractéristiques psychiques de V.N. étaient les suivantes:

  • une anxiété généralisée et un malaise global (selon les dires de la patiente).
  • une dépression, un manque d’énergie et un sentiment d’infériorité (selon le diagnostic psychiatrique et les comportements de V.N.).
  • un regard fixé avec une auto-agression durant le dernier entretien (pincer les lèvres, les joues et les doigts).

Le Rorschach et le Thematic Apperception Test ont été l’objet de trois entretiens. V.N. est toujours sous les traitements antipsychotiques et elle participe à des ateliers artistiques protégés.

Le protocole du Test Rorschach de V. N.

لوحة رقم  ج الأجوبة التحقيق التنقيط حسب نموذج إكسنر الدمجي
I 1 هنا خفاش ميت (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هذا خفاش هذا كله وهو ميت.

Wo Fo  A P MOR
  2 وهنا جمجمة  جالسة (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم جمجمة إنسان كله هنا جالسة لا تتحرك

W+ Mpo  Hd  4
II 3 أرى عصفور هنا كله (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : العصفور هنا كله كأنه واقف لا حركة ميت.

Wo F.Mp–  A  4.5 MOR
  4 رأسا حيوانان يصرخان ببعضهما (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هنا رأسا حيوانان، يبدو ن خلال عمق الصورة، يصرخان كثيراً ببعضهما.

DdS + FMa.FV- 2 Ad 3 AG
III 5 حيونان يتساعدان جرحان. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هنا حيوانان يتكلمان ويتساعدان ولكنهما جريحان

W+ Ma– 2 A 5.5 COP,MOR
IV 6 هذا جلد حيوان ما مقتول. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هذا كله جلد حيوان تمّ قتله وتقطيعه.

W+ Fo  A  4 MOR,AG
  7 وردة ترقص. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هنا أرى وردة كأنها ترقص كأنها لوحة فنية.

Do Mao  Bt,Art
V 8 خفاش هنا كله. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هذا خفاش من شكله.

Wo Fo  A P
  9 رأس حيوان كان واقف. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : رأس حيوان واقف بشكل جالس ولكنه كئيب كما أنا.

Ddo Mp –  Ad PER,MOR
VI 10 حشرة ممعوسة رأيتها في صورة اخرى. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هذه حشرة ميت هنا كلها هي الحشرة وكأنني رأيتها في صورة أخرى. لقد رأيت من قبل حشرة مثلها.

Wo F-  A  2.5 MOR,PER,PSV
VII 11 شخصان يطيران. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هذا شخص وهذا إنسان آخر كأنهما يطيران كأنهما حزينان.

Wo FMa– 2 H  2.5 MOR
  12 كما كأنهما جنينان. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : شكلهما كجنين يتراقصان في هواء

W+ Ma o 2 H 3
VIII 13 حيوانان. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : من شكلهما إنهما بوضوح حيوانان

Wo F- 2 A  4.5
IX 14 كله هذان عصفوران (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم عصفوران من أشكالهما ولكن هل هناك عصافير؟

Wo Fo 2 A  5.5 DR2
X 15 كأنها خريطتان غير واضحة. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : خريطة لبلد ما غير واضح ولكن هنا كله خريطتان بلاد ما قبل البلاد.

Wv Fu 2 Ge 5.5FAB2
X 16 عصفوران كله حزينان (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : عصفوران هنا وهناك  كأن واحدة أحزنت الأخرى.

W+ F- 2 A  5.5 FAB1,MOR

 Le psychogramme.

Card  LOC  DQ  DET                FQ  (2) CONT            Z   Sp.S.
I 1 W o F o   A P 1 MOR
I 2 W + FMp o   Hd   4  
II 3 W o F.Mp   A   4.5 MOR
II 4 DdS + FMa.FV 2 Ad P 3 AG
III 5 W + Ma + 2 A P 5.5 COP,MOR
IV 6 W + F o   A   4 MOR,AG
IV 7 D o Ma o   Bt, Art P    
V 8 W o F   A P 1  
V 9 Dd o Mp   Ad P   PER,MOR
VI 10 W o F   A   2.5 MOR,PER,PSV
VII 11 W o FMa 2 H   2.5 MOR
VII 12 W + Ma o 2 H P 3  
VIII 13 W o F 2 A   4.5  
IX 14 W o F o 2 A   5.5 DR2
X 15 W v F u 2 A P   FAB2
X 16 W + F 2 A   5.5 FAB1,MOR

 

   Structure générale d’après Rorschach, système intégré.   

Interprétations des Résultats du protocole de V.N.

Description comportementale de V.N.

Allure générale du protocole : Le protocole de V.N. est pauvre avec un nombre de 16 réponses mais nous pouvons tirer des conclusions. Nous avons trouvé un caractère dépressif et hallucinatoire durant la passation du test.

Comportement du V.N.: Trop passive et avec des délires, des moments d’angoisse de morcellement (surtout durant la passation du Rorschach). Comme nous trouvons des pensées floues, des agitations et un retrait important de contact visuel.

Changements survenus au cours de la passation : Pas de changements du point de vue comportement de V.N.

Niveau Symptomatique

Deux constellations apparaissent dans le résultat du protocole de N.V. Nous trouvons plusieurs troubles associés et qui sont les suivants:

  • Dépression (DEPI =5) : Afr=0.33 (<.46) – (1Bt + 2Cl +GE + Ls + 2xNa/R)=0.6(>0.24) – 3r + (2) / R > 0.5 & Fr + rF = 0 (3r + (2) / R > 0.44) & (Fr + rF = 0) – MOR=8 (MOR > 2) – FV=1 (FV+VF+V)  > 0
  • Schizophrénie (SCZI =5): COP=1/AG=2 (COP<2/AG<2) – Afr=0.33 (Afr<0.46) – X-%= 0.5 (X-% >0.40) –   (R = 17) & (Wsum6 = 16) (R < 17) & (Wsum6 > 12) – X-% = 0.5 (X-% > 0.29).

Caractéristiques du fonctionnement psychique

Du point de vue de la dépression (résultat positif), (DEPI =5), V.N. souffre des idées hallucinatoires avec des idées délirantes et une difficulté d’exprimer proprement les idées. Le discours de la patiente est inapproprié avec pression issue des ruminations négativistes et des rires immotivés, des bizarreries des contes racontés. Un indice qui aide à la contribution des symptômes de la dépression dans un cas de troubles schizo-affectifs chez V.N. (1Bt + 2Cl +GE + Ls + 2xNa/R)=0.6(>0.24) s’explique par un à un état dépressif vécu. La répétition des idées de (Mort) au Rorschach (n=8) avec des contes dépressifs caractérisés par la tristesse et l’ambiguïté au Thematic Apperception Test. Comme la présentation de l’affect dans les histoires du T.A.T. ou dans les réponses données au Rorschach semblent par trop liées aux représentations, une des particularités des sujets souffrant des troubles schizo-affectifs et surtout de la schizophrénie sera expliquée par une désorganisation psychique chez presque tous les patients souffrant des troubles schizo-affectifs.

Le protocole du T. A. T. de V.N., 22 ans (Texte et analyse)

اللوحة 1: (08 ثوان) هذه ادوات العزف .. الغيتار (A1.1)  .. إنه يغيّر بالموسيقى .. نعم … ال اللحن ..يستعمل الميكرفون الذي يرسل اصوات نغم .. نعم فكر فكرته عن الش الشخص يستمد ليس  النغم والعزف والرقص (E4.2) (CI.2)……. ووووو …. (CI.1) اذا شعر بالملل من الآلة  … اييي النفسي والعصَ العصَ العصَبي يضعه على حدى.  اييي بيبرزووو بت تعل بتعليقة الواجهة بالص بالصالون(E4.1)  ويرجع بيقتبص من من الموسيقى لح لحنن وبيرجع بيشغلو بيرجع بيتوّع منو العزف ووالللل(CN.2) (E1.1)  … (سكوت) (CI.1)(دقيقة و25 ثانية).

اللوحة 2: (6 ثوان) هذا … ما إسمه .. ايي .. كتب وشجر(A1.1)  وووانغام وودابة(E1.3)  وفرش فرش .. زرا زر زر زراعة خصبة(E1.2)  ووو علو وعلوم علوم جغرافية علوم جغرافية وارض زراعية خصبة متشا متشابكة الاودية ….. والصخور(E1.2) (E1.1) (CL.2) . (50 ثانية).

اللوحة 3BM: (4 ثوان) هذا زع زعل زع زع زعلان يريد الوف الوفا الوفاة من رب العالمين(E1.4)  ووو  ينتظر الللفرج .. وينتظر الفرح له(B2.3)  .. والنوم …(CI.1)  بزن بزن بزنزانة ووو جالس مس مستتنى الت التتفاؤل والحب والللحب والتعب والنوم المريح لآخر حياته … فراش النوم (E2.1)(دقيقة)

اللوحة 4:  لم يتكلم عنها. (رفض التكلم ووضعها بعصبية على حدى)

اللوحة 5: (5 ثوان) هذه كتب ومز مزهريات (E1.2) صالون صفر وثريات …. مامو .. مامو … ماموري ..(E1.3)  آيييييه .. باب يعبّر عن الاست الاستقبال استقبال الاشخاص وال.. استقبال استقبال استقبال الاشخاص والمعارف والاعياد(E2.1) (E4.1 اخطاء كلامية فلتات لفظية) )E4.3 تداعيات قصيرة) (E1.1 اغفال موضوع ظاهر _ المرأة) (40 ثانية).

اللوحة 6GF: نظرت باللوحة ولم تتكلم عنها. (رفضت التكلم ووضعتها على حدى)

اللوحة 7GF:  لم تتكلم عنها. (رفضت التكلم ووضعتها بمبالاة بقربها)

اللوحة 9GF: لم تنظر بالصورة بالرغم من تشجيع الأخصائي التفسي. (رفضت التكلم ووضعتها بعصبية على حدى)

اللوحة 10: (ثانية) هذه صورة الحب العفوي الحب العفوي(CN.3) … الغرا الغراميات المتفائلة … التقـ .. التقبل الرقص(E4.3)  (20 ثانية)

اللوحة 11: (8 ثوان) هههههذذذذااااا جسر .. حجر صخري(A1.1)   من ما.. ماء عذب ……  ووديان وشجر وغابات(CL.2)  .. وووو .. ديناصور .. حية قديمة ونوع من الكرتيلات القديمة  (E1.3) (دقيقة و20 ثانية)

اللوحة 13MF: (ثانيتان) هذا الضعف واللمرض والنوم (E1.4) … إنه فاق متفائل وثرياء …  آه غرفة النوم .. مضاءة  والوانها (E1.3).. النوم والإستراحة .. والدواء .. E2.3) تصورات مكثفة – ذكر بعض الكلمات بطريقة مكررة وواضحة (النوم) (E1.1 اغفال موضوع ظاهر _ شخصيات القصة) (33 ثانية)

اللوحة 19: (ثانيتان) هذه بيوت من ثلج .. ثلج قممم ..  برد مع خشب ايييي(CN.4)  … يوجد فيها حيوانات .. dogs وووو بومة وحيوا حيوا حيوانات اليفة وثلج وارانب (E1.3).. فصل الشتاء فصل … الشتا .. نوافذ فصل الشتاء. (A1.2 تدقيقات زمنية – فصل شتاء) (40 ثانية)

اللوحة 16: (ثانية) وصف الله القائمين على القاعدين درجة .. لا تؤجل عمل اليوم الى غد (A1.4) .. ايي الموت اسرع مما مما مما يمكن (E3.2)  .. الصحة مع الصبر .. اييي ايييي … اييي ..(CI.1)  العمل افضل … يسلّي افضل. (E3.2  عدم استقرار المواضيع) (دقيقة)

 

Tableau de dépouillement de T. A. T. : Cas C. S. (Source : Feuille de dépouillement, Nouveau manuel du T.A.T., sous la direction de Brelet-Foulard F. et Chabert C., Paris Dunod, 2003)

Synthèse du Protocole de T. A. T. du cas de V.N.

Les procédés: Les résultats du T.A.T. nous révèlent une prédominance de la série E «Emergence des processus primaire» (n=15), par rapport aux autres séries. Mais nous pouvons ajouter que la série C «Evitement du conflit» a reçu des réponses du dépouillement (n=13) surtout dans la sous série «Procédés anti-dépressifs».

L’ennui, la perte de l’objet et la présentation «hallucinatoire» du monde extérieure à travers les stimuli reçus des planches présentées étaient les sujets moteurs des récits de V.N.

Dans la série «E», il y a une dominance de l’ «Altération de la perception» (E1) [Perception sensorielle fausses E1.3] avec une «Désorganisation des repères identitaires et objectaux» (E3) [Confusion des identités E3.1], qui annoncent une psychose avec une désorganisation psychique interne. L’ «Altération du discours» (E4), comme «Troubles de la syntaxe – Craquées verbales» (E4.1.), l’ «Indétermination, flou du discours» (E4.2) et les «Associations par contiguïté, par consonance, coq-à-l’âne…» (E4.4) sont les caractéristiques des histoires du patient V.N. qui souffrait des troubles schizo-affectifs.

Pour les mécanismes antidépressifs (CM), la fonction d’étayage de l’objet [CM.1] est encore bien représentée, où l’affection est recherchée, cause de la perte de l’objet ou l’angoisse de la perte. L’«Inhibition» (CI) était répétitive et apparaît sous forme de silence intra-récits [CI.1] avec une pause rude du récit [CI-3] qui dégage les éléments anxiogènes et l’anonymat des personnages [CI.2]. Enfin,  l’«Instabilité des limites» (CL), nous avons trouver l’appui sur le «Sensoriel» [CL.2] pour diminuer les difficultés d’intériorisation.

Les points essentiels de l’analyse des histoires sont les suivants:

  • l’affect dépressif, qui est verbalisé et la fantasmatisation des représentations de perte, d’où il y a un lien entre affect dépressif et représentation de perte.
  • La passivité envers les situations avec une pauvreté fantasmatique, une «hallucination» et une incompréhensibilité des histoires racontées face aux situations stressantes.
  • La diversité et le renfort des processus défensifs ; la capacité de régression (émergence en processus primaires) et la souplesse des stratégies défensives (pas d’exclusivité des procédés d’évitement du conflit).
  • Le retrait (CN.1) qui est un issu face aux problèmes intrapsychiques et dépressifs sentis par V.N.

La problématique du protocole du T.A.T.

Après le dépouillement du protocole du cas V.N., qui souffre des troubles schizo-affectifs, l’analyse signalait que les éléments qui aident à annoncer une dépression sont:

  • Des complications psychiques à élaborer les émergences dépressives et qui seront symbolisées par des hallucinations dont V.N. n’a pas pu différencier entre «réel et irréel».
  • La perte de l’objet qui est un élément essentiel pour l’accompagnement de la dépression dans les troubles schizo-affectifs.
  • Une désorganisation identitaire et objectale (Planche 11).
  • Une difficulté intense d’extérioriser les sentiments (une autre difficulté de M.T.), la patiente a pu s’appuyer au sensoriel (CL).

En somme, les éléments essentiels du protocole de V.N. sont les suivants: Perte d’objet – Conflit intrapsychique – déni des sentiments extérieurs – dépression.

Deuxième étude de cas: M. T.

Présentation générale du cas:

M.T. est une femme de 35 ans, mariée, elle a deux enfants. Son état psychotique était déclenché depuis plus de 15 ans, suite à une agression sexuelle. Elle a souffert d’une hallucination visuelle et de troubles d’humeur importants. Après trois ans, elle est mariée. Mais ses accouchements étaient suivis d’épisodes dépressifs psychotiques majeurs, des hallucinations acoustico-verbales, une discordance sociale et comportementale: Bizarreries des attitudes, crises de rire et de pleurs, moment de retrait social, isolement, mutisme. M.T. a reçu un diagnostic médical de trouble schizo-affectif à partir d’un suivi psychiatrique, en se basant le DSM-IV-R. M.T. suit toujours un traitement neuroleptique et thymorégulateur. Sa dernière hospitalisation était en 2018, suite à une auto-agression.

Les entretiens cliniques

L’objectif ultime des entretiens de M.T. était une rencontre de la patiente et une prise de son consentement pour la participation pour l’étude. La passation des tests était un autre objectif des entretiens cliniques qui étaient en nombre de quatre, faites durant le mois de Septembre en 2019, une séance par semaine. La patiente était accompagnée par son mari (les deux premières séances) et sa mère et sa sœur (les deux dernières). Les caractéristiques psychiques de M.T. étaient les suivantes:

  • Un mutisme avec une introversion quasi totale.
  • Une dépression et un manque d’énergie (selon le diagnostic psychiatrique et les comportements de M.T.).

Le Rorschach et le Thematic Apperception Test ont été l’objet de quatre entretiens. M.T. est toujours sous les traitements antipsychotiques.

Le protocole du Test Rorschach de M. T.

لوحة رقم  ج الأجوبة التحقيق التنقيط حسب نموذج إكسنر الدمجي
I 1 كأنه بطن من الشكل. (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم هنا مصارين البطن.

Wo F-  An 1
  2 وهنا كله إنسان (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم كل ذلك إنسان حزين كأنه يحمل في يديه الماء

W+F-  H 4 FAB1,MOR
  3 هنا إنسان يركض (Dd24) (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : هنا إنسان وهو يركض ليلحق الوقت.

Ddo Ma –  H  DV1
II 4 هذا تمثال (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم هذا تمثال مصنوع من حديد كأنه يشعر بنفسه.

W+ Fo  Art,Sc 3 FAB1
  5 وهنا أيضاً راديو البيت (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم راديو (ضحك) كله يستمع لنفسه.

W+ F-  Hh  4.5 FAB1
III 6 شخصان واقفان (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : شخصان واقفان وهذا هيكل عظمي كأنني رأيت هذه الصورة من قبل.

W+ Mp– 2 H,An P 3 PER
  7 وهنا كله قفص صدري (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم قفص صدري، هنا كله من شكله كأنه يتنفس.

WSo F-  An  5.5 FAB1
IV 8 هذا جيلاتين هنا يظهر من شكله (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم صحيح جيلاتين الذي يؤكل ولكن ليس الآن.

W+ F-  Fd  4 DR1
  9 وكأنه هنا طبقان من الأكل والزيتون (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : طبقي المفضل طبق طعام مع الزيتون يبدو من الألوان الغامقة والفاتحة.

Wo FYo  Id,Fd  2 PER
V 10 هنا فراشة (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم فراشة من شكل الجوانح إنها حزينة.

WSo Fo  A P 1 MOR
VI 11 هنا كله شكل غير محدد (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : لا أدري شكل لا أعرف كأنّ شيء خلف شيء آخر. لا أدري.

Wo FD-  Id P 2.5
  12 إشارة لا تتغيير (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم شيء واقف لا يتحرك لا أعرف يذكرني بنفسي.

Do mpo  Id  PER
VII 13 شيء أيضاً غير واضح (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم شيء غير واضح هنا كأنه مكان للإستراحة.

DSo F-  Id  DR2
VIII 14 كأنه هرم (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : اللون أخضر هذا كله هرم.

Wo C-  Art  4.5
  15 حرباء (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم حرباء تبدو من خلال مظهرها من مختلف الجهات وشخصية جيري من رسوم المتحركة (ضحك) يركضان مع بعضهما.

Do FMa.FD u  A,(A)  AB
IX 16 سرطان مطبوخ (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم إنه مطبوخ من شكله.

Wo F-  Id,Fd   MOR
X 17 رئة هنا (الفاحص يقرأ جواب المفحوصة ).

المفحوصة : نعم رئة هنا من شكلها ومن اللحمة.

D+ F-  An   DR1

 

   Le psychogramme.

Card  LOC  DQ  DET                FQ  (2) CONT            Z   Sp.S.
I 1 W o F   An P 1  
I 2 W + F   H   4 FAB1,MOR
I 3 Dd o Ma   H     DV1
II 4 W + F o   Art,Sc P 3 FAB1
II 5 W + F   Hh   4.5 FAB1
III 6 W + Mp 2 H,An P 3 PER
III 7 WS o F o   An   5.5 FAB1
IV 8 W + F   Fd   4 DR1
IV 9 W o FY o   Id,Fd   2 PER
V 10 WS o F o   A P 1 MOR
VI 11 W o FD   Id P 2.5  
VI 12 D o mp o   Id     PER
VII 13 DS o F   Id     DR2
VIII 14 W o C   Art   4.5  
VIII 15 D o FMa.FD u   A,(A)     AB
IX 16 W o F   Id,Fd   1 MOR
X 17 D + F   An     DR1

  

Structure générale d’après Rorschach, système intégré.  

Interprétations des Résultats du protocole de M.T.

Description comportementale de M.T.

Allure générale du protocole: Le protocole de M.S. contient un nombre de dix-sept réponses qui nous aide à tirer des conclusions. Nous avons trouvé un caractère dépressif durant la passation (beaucoup de réponses de mort) avec une impossibilité d’intégrer et de lier l’affect avec une présentation. Des hallucinations visuelles et une angoisse d’anéantissement sont deux points importants dans les protocoles de la patiente.

Comportement du M.T.: Elle était sérieuse, retenue, enfermée durant toute la passation des planches. Elle a posé plusieurs questions sur l’importance de ce test.

A signaler qu’elle a pris comme nombre de «Réponses Populaires» [banales] (P=5/17 réponses en générale).

Changements survenus au cours de la passation: Le protocole est très homogène par rapport à toutes les réponses données. Mais nous ne trouvons pas de réponses explicatives. L’application de M.T. était médiocre durant la passation de toutes les planches.

Niveau Symptomatique

Trois constellations apparaissent dans le résultat du protocole de M.T. Nous trouvons plusieurs troubles associés et qui sont les suivants:

  • Dépression (DEPI =5): S=3 (>2) – (3r +(2)/R= 0.06 (<0.33)– Afr=0.31 (<.46) – MOR=3 (MOR > 2) – 2xAB + Art + Ay = 3 (2xAB + Art + Ay > 3)
  • Indice de déficit de Coping (CDI =4): COP=0/AG=0 (COP<2/AG<2) – Afr=0.31 (<0.46) – EA=3.5 (EA <6) – Food=3 (Food) > 0
  • Indice de Schizophrénie (SCZI=5): X-%=0.65 (X-% > 0.29) – (R=17) & (Wsum6=29) (R>16) & (Wsum6 > 17) – X-% = 0.65 (X-% >0.40) – COP = 0 /AG=0 (COP<2/AG<2) – Afr=0.31 (Afr<0.46)

Caractéristiques du fonctionnement psychique

Trois indices de la constellation du Rorschach étaient capables de décrire le cas de la patiente M.T.

  • La première est la dépression (résultat positif), (DEPI =5): S=3 (3r +(2)/R= 0.06Afr=0.31 MOR=32xAB + Art + Ay = 3. Nous trouvons de nombreuses identifications à l’objet «Mort» liée avec l’hyperexcitation qui était remarquée durant les entretiens. Cette hyperexcitation peut être expliquée par une forme de défense face aux troubles intrapsychiques vécus face au sentiment de la perte.
  • La deuxième est la Schizophrénie (résultat positif), (SCZI=5) : X-%=0.65 (R=17) & (Wsum6=29)X-% = 0.65 COP = 0 /AG=0Afr=0.31.
  • La troisième est l’indice de Coping (résultat positif) (CDI =4): COP=0/AG=0Afr=0.31EA=3.5 Food=3.

M.T. souffre des idées hallucinatoires avec un discours illogique et une rumination pessimiste.

 Le protocole du T. A. T. de M. T., 35 ans (Texte et analyse)

اللوحة 1: (زمن الرجع: ثانيتان)       هذه صورة .. صورة طفل من دات عم بي بوسا (قصدها الطفل يقبل سماعة الهاتف) (E1.3)  .. يتكلم على التلفون(E4.1)  مصوّر جالس بمكتب(CN.3)  … صحيح؟ (CM1 التأكيد على وظيفة اسناد الموضوع، نداء الفاحص) (E1.1 اغفال موضوع ظاهر الكمنجة) ( زمن اجراء اللوحة :16 ثانية)

اللوحة 2: )ثانيتان) فتاة واقفة بهذا الشكل في الخارج مع ناس وحصان… (CL.3) مع ناس متل وحدة وواحد بقرب بيوت مماثلة .. اكيد .. واحد ووحدة بقربهما حصان(A3.1)  .. نعم هذا بكل تأكيد(CM.1) . (E1.1 اغفال المرأة الحامل) الفاحص : هل من اضافة ؟ المفحوصة: لا سلامة قلبك. (40 ثانية)

اللوحة 3BM: (5 ثوان) هنا متل إمرأة حزينة نائمة  B2.2.. نائمة على.. متل كنبة جالسة بهذا الشكل . .. تاكية الرأس من الزعل CN3. (حملت البطاقة عن قرب وبرمتها واعادتها للفاحص)

(كامل القصة تنقط E4.3 تداعيات قصيرة فالقصة موؤلفة من جملتين قصيريتين مكررة النهاية) (هون متل وحدة زعلانة نايمة آخد على خاطرها .. على متل كنبة كناباية قاعدة هيك تاكية من الزعل). (18 ثانية)

اللوحة 4: (4 ثوان) صورة رجل وإمرأة متلاسقان بعضهما B3.2.. (سكوت) CI.1..( الفاحص : نعم) . المفحوصة ة : ….. امم .. هذه صورة (إنهما جالسين بهذه الطريقة يتكلمان في مكان(اي للاشخاص))  CN3 واحد ووحدة متعانقان بعضهما (A3.1 الشك، التحفظات الكلامية، التردد بين التأويلات المختلفة والاجترار) .. بكل تأكيد. الفاحص : هل من اضافة؟ المفحوصة : كلا (22 ثانية) (كامل القصة تنقط E4.3 تداعيات قصيرة فالقصة موؤلفة من جملتين قصيريتين مكررة النهاية) (صورة واحد ووحدة عابطين بعض .. صورة هيك .. واحد ووحدة عابطين بعض).

اللوحة 5: (ثانيتان) صورة إمرأة في بيت هكذا تفتح الباب CF1.. لديها ضووف (ضيوف)  B1.2. وهناك كومندينا على الكرة الأرضية E4.1 اممم خزانة، تنظر إليهما .. اي فتحت الباب تنظر تراقب CN4… الفاحص : تنظر تراقب عبر الباب؟ المفحوصة ة: ترى من يوجد في الداخل (B3.2 ترميز شفاف) (37 ثانية)

اللوحة 6GF: (ثلاث ثوان) إمرأة ورجل في فمها غليون يدخن E1.2.. تنظر إليه ويتحدثان مع بعضهما B1.1.. (E4.4 ترابط جواري بالجناس(اي تفسير الكلمة بجملة) على كتا ..كتف  E4.1.. اي وطرابيزا (الفاحص : طارابيزا؟) المفحوصة ة : اي ..( سكوت ) CI1 يضع غليون في فمه .. اي هذا متل التدخين (E4.1 أخطاء كلامية، وجود جمل غير كاملة)  .. اي تدخّل الفاحص مرتين للاستفسار توضيح بعض الكلمات الخافتة غير الواضحة) (44 ثانية)

اللوحة 7GF: (ثانيتان) إمرأة جالسة مع إبنتها في الصالون على الكنباية B1.1.. هكذا .. نائمة هكذا .. جالسة بقربها .. جالسة بقربها CM1.. (الفاحص : نائمة؟) المفحوصة : نعم .. هي هكذا متل كأن قبل النوم E1.3.. مع ابنتها  (الفاحص: من النائم ؟) المفحوصة ة: امها .. يبدو لي بأنها أمها ليست اختها E3.1…. اي  كأنها إبنتها. يبدو لي كأنهما جالستان على الكنبة من وقت طويل)  كأنها  كنبة زمان A1.2.. (الفاحص : هل من اضافة ؟ ) المفحوصة ة : لا (E1.1 اغفال موضوع ظاهر- الطفل) (تدخّل الفاحص مرتين للاستفسار توضيح بعض الكلمات الخافتة غير الواضحة) (47 ثانية)

اللوحة 9GF: (13 ثانية) سيدة معها اختها B1.1… نعم … حاملة أغراض تياب بيديها A1.1.  وماسكة سجرة (أي شجرة) E4.1.. (الفاحص : ماسكة شجرة؟) المفحوصة نعم (سكوت) (الفاحص : ماذا ترين ايضا؟) المفحوصة ة : لا شيء .. هكذا… إنها تركض قبل الشجرة متل كأنها اختها A3.1. (E4.2 عدم تحديد الخطاب، غموض الخطاب) (الفاحص : هي واختها؟ (يستوضح الكلام غير المفهوم) المفحوصة ة : نعم (55 ثانية)

اللوحة 10: (ثلاث ثوان) نعم .. متل شخص واحد E4.4..(سكوت) ،كانه نائم نعم كانه جالس ثم نام A3.1… كأنه يوجد شخص بقربه شخص يمسكه ينام عليه B3.2.. لا؟(CM1 ، التأكيد على وظيفة اسناد الموضوع ، نداء الفاحص) (40 ثانية) (للاستفسار من الفاحص قالتها المفحوصة)

اللوحة 11: (ثانيتان) غير واضحة واضحة … كأنها نحلة في مكان متل حجارة يلعب E1.3 او كأنها شمس او .. نعم .. كل شي E3.2…  (سكوت ) (الفاحص : منزعجة من الصورة؟) المفحوصة : لا A2.2، كأنها واقفة بنور وتدور(CN4 التأكيد على الحدود والخصائص الحسية).. (44 ثانية)

اللوحة 13MF: (أربع ثوان) إمرأة نائمة CF1 ومعها رجل يضع يديه على وجهه حزين B2.2  B1.1 CI.2.. في غرفة النوم قرب السرير وطاولة وكرسي التي نجلس عليها E4.4.. هذا هو إمراة حزينة.. نائمة حزينة من شيء ما B1.3.. (الفاحص : هل من اضافة؟ ) المفحوصة ة : لا ابدا لا اريد أن أضيف شيء. (40 ثانية)

اللوحة 19: (7 ثوان) ما هذا؟ CM1 (سكوت)  هذا ليس واضحة … امم .. امم.. هذا ليس واضح ..  كانه بيت مغطى بالثلج وشبابيك A1.1هذه شباكين .. هذه يتساقط عليها التلج CL2… (الفاحص يستوضح هل تستطيع ان تقول قصة عنها؟) المفحوصة ة : لا. (B2.4 تصورات الفعل مرتبطة اولا بالحالات الانفعالية .. يهبط) (43 ثانية)

اللوحة 16: (ثانيتان) هذه فارغة   نعم .. لا يوجد شيء CM1 .. ابدا .. (الفاحص : تخيلي  قصة) المفحوصة: امم .. مثلاً هذا … كأن مثل ورد كأنها رسمة ورد حتى متل شي CF1.. آآآه ه ه ه .. (سكوت) ههذ مثل صورة حلوة. مثلاً فراشات حلوة .. عصافير مثل ببغاء .. هذه صور لا نستطيع التكلم عنها. (E1.3  ادراكات خاطئة) (الفاحص : هل من اضافة؟ ) المفحوصة ة : سلامتك. (دقيقة وسبع ثوان)

 

Tableau de dépouillement de T. A. T. : Cas C. S. (Source : Feuille de dépouillement, Nouveau manuel du T.A.T., sous la direction de Brelet-Foulard F. et Chabert C., Paris Dunod, 2003)

 

Synthèse du Protocole de T. A. T. du cas de M.T.

Les procédés : Les résultats du T.A.T. nous révèlent une prédominance de la série E «Emergence des processus primaire» et la série C «Evitement du conflit», par rapport aux autres séries. Les idées délirantes et les histoires racontées par M.T. oscillaient sur trois principales:

  • déni du manque.
  • sentiment de déperdition avec l’absence ou la perte d’un objet.
  • banalisation, sans lien avec l’absence ou la perte d’objet.

Pour la série «E», la perte entre l’espace et le temps, la dominance de l’ «Altération de la perception» (E1) [Perception sensorielle fausses E1.3] pour recouvrir le déni de l’agressivité et du conflit pulsionnel et surtout la «Désorganisation des repères identitaires et objectaux» (E3) [Confusion des identités E3.1], sont les points les plus marquantes dans le protocole de M.T. et qui signalent une psychose avec une désorganisation psychique claire. Le «Scotome d’objet manifeste» (E1.1) et la «Perception de détails rares ou bizarres avec ou sans justification arbitraire» (E1.2) sont deux autres points marquants le protocole de M.T. et qui se manifeste, en général, dans les protocoles des personnes souffrantes de la psychose.

Enfin, l’ «Altération du discours» (E4), comme «Troubles de la syntaxe – Craquées verbales» (E4.1.), l’ «Indétermination, flou du discours» (E4.2) et les «Associations par contiguïté, par consonance, coq-à-l’âne…» (E4.4) sont les caractéristiques des histoires du patient M.T.

Dans la série C «Evitement du conflit», nous trouvons plusieurs «Inhibitions» (CI) qui étaient répétitives et apparaissent sous forme de silence intra-récits [CI.1] avec un arrêt brusque du récit [CI-3] qui explique les éléments anxiogènes et l’anonymat des personnages [CI.2].

Les «images» de l’affect dépressif et de la perte existent dans les planches : 3BM et 16, donne à voir des présentations de malheur, de mort, de tristesse ou d’impuissance, exemple planche 3BM:

هنا متل إمرأة حزينة نائمة… نائمة على.. متل كنبة جالسة بهذا الشكل . .. تاكية الرأس من الزعل.

Ou planche 16:

هذه فارغة   نعم … لا يوجد شيء… ابدا …

Alors pour les mécanismes antidépressifs (CM), la fonction d’étayage de l’objet [CM.1] est encore bien représentée, où l’affection est recherchée, cause de la perte de l’objet ou l’angoisse de la perte. Enfin, les «Emergences en processus primaire» (E), est un point essentiel marquant plusieurs fausses perceptions [E1.3] et recouvrant le déni de l’agressivité et du conflit pulsionnel.

M.T. n’a pas pu se détacher de l’objet perdu: la représentation de la figure maternelle au TAT (L’absence de l’image maternelle dans toutes les histoires racontées par M.T., surtout celles qui provoquent le patient: Planche 2, ou à signaler une relation Planche 5). Le sentiment dépressif est identifié à la planche 3BM et planche 1 (qui mène le patient en général à évoquer des souvenirs de son enfance : Régression). Ainsi, la disponibilité à ressentir l’affect dépressif n’est pas totale mais se révèle possible. Du point de vue de l’ «Instabilité des limites» (CL), nous avons trouvé l’appui sur le «Sensoriel» [CL.2] pour diminuer les difficultés d’intériorisation.

L’«Evitement du conflit» surtout l’«Accent porté sur le quotidien» [CF.1] empêchent la réalité interne vécue par M.T. Donc le recours à l’imaginaire et la mentalisation fait appel à des objets sécurisants face à l’émergence de l’angoisse dépressive.

Comme nous avons trouvé beaucoup d’inhibition dont les précautions verbales [A3.1] étaient à leur service. Alors que pour l’affect, il est minimisé [A3.4] surtout en présence des planches qui incitent l’agressivité.

Et si nous passons à l’ «Instabilité des limites» (CL), nous avons trouvé l’appui sur le «Sensoriel» [CL.2] pour diminuer les difficultés d’intériorisation.

Pour les mécanismes antidépressifs (CM), la fonction d’étayage de l’objet [CM.1] est encore bien représentée, où l’affection est recherchée, cause de la perte de l’objet ou l’angoisse de la perte qui aboutit à une dépression latente chez M.T.

La problématique du protocole du T.A.T.

Après le dépouillement du protocole du cas M.T., qui souffre des troubles schizo-affectifs, l’analyse signalait que les éléments aidant à annoncer une dépression sont:

  • La tristesse, le déni et la peur de la perte de l’objet surtout dans les planches : 1-3BM-19. ).
  • Une désorganisation identitaire et objectale (Planches: 11 et 13MF).
  • Des difficultés à élaborer les émergences dépressives et qui seront symbolisées par les espaces intérieur-extérieur (La patiente n’a pas pu identifier entre ce qui est perçu et ce qui est intériorisé) (CM).
  • Une difficulté intense d’extérioriser les sentiments (une autre difficulté de M.T.), la patiente a pu s’appuyer au sensoriel (CL)

La plupart des points de dépouillement du T.A.T. de M.T. se trouvent dans la série de C «Evitement du conflit», la sous partie (CI) «Inhibition»: «Tendance générale à la restriction» (CI.1) et les «Éléments anxiogènes suivis ou précédés d’arrêt dans le discours» ont été répété durant tous les récits présentés par M.T.

En somme, les éléments essentiels du protocole de M.T. sont les suivants : Perte d’objet – Conflit intrapsychique – le sentiment du vide – déni des sentiments extérieurs – dépression – Désorganisation identitaire et objectale.

Synthèse générale

Cet article ne s’appuie que sur l’étude de deux cas V.N. et M.T. souffrant des troubles schizo-affectifs. Le but de cette recherche est de trouver les repères de la dépression dans le test du Rorschach, Système Intégré, et le Thematic Apperception Test T.A.T.:

L’indice de la dépression est démontré dans les deux tests:

Le Rorschach : (DEPI =5): S=3 (3r +(2)/R= 0.06Afr=0.31  – MOR=32xAB + Art + Ay = 3. Le résultat statique de la dépression est apparu dans les identifications à l’objet «Mort» qui est liée avec l’hyperexcitation remarquée durant les entretiens. Cette hyperexcitation peut être expliquée par une forme de défense face aux troubles intrapsychiques vécus face au sentiment de la perte. Et nous avons trouvé une répétition des idées de Mort (n=8), signal prépondérant de l’existence de la dépression dans les deux études de cas.

Au T.A.T., l’affect dépressif est verbalisé par la fantasmatisation des représentations de perte, d’où il y a un lien entre affect dépressif et représentation de perte.

La passivité envers les situations avec une pauvreté fantasmatique et une «hallucination» et une incompréhensibilité des histoires racontées face aux situations stressantes avec une désorganisation identitaire et objectale.

La diversité et le renfort des processus défensifs. La capacité de régression (émergence en processus primaires) et la souplesse des stratégies défensives (pas d’exclusivité des procédés d’évitement du conflit). Comme nous avons trouvé dans les deux cas une difficulté intense d’extérioriser les sentiments, tout en s’appuyant au sensoriel (CL). Le retrait (CN.1) qui est un issu face aux problèmes intrapsychiques et dépressifs.

REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES

Allilaire J.-F. (1994). Les dysthymies : un modèle d’étude des liens entre trait et état psychopathologique ?, L’encéphale, 1994, XX, 563-569.

American Psychiatric Association, DSM-5 Task Force, 2013. Diagnostic and statistical manual of mental disorders: DSM-5., Arlington, Va.: American Psychiatric Association.

Azorin J.-M. (1999). Concepts de trouble schizo-affectif: Limites nosographiques, L’encéphale, 1999, Supplément IV, 13-16.

Azorin J.-M., Kaladjian A. (2009). Le concept de schizophrénie affective, L’encéphale, 2009, Supplément 5, 151-154.

Béguin T. (1994). Schizophrénie dysthymique, Enquête sur l’évolution,  L’encéphale, XX, 385-392.

Chabert, C., (2002). Quelques réflexions métapsychologiques, dans C. Azoulay, C. Chabert, J. Gortais, P. Jeammet, Processus de la schizophrénie, Paris, Dunod, p.167-196.

Hirsch et coll. (1973), Our patient maintenance of chronic schizophrenic patients with long acting fluphenazine, Br. Med J., 1973, 192, p. 633-637.

International Schizophrenia Consortium, S.M. Purcell, N.R. Wray, J.L. Stone, P.M. Visscher, M.C. O’Donovan, P.F. Sullivan, and P. Sklar, 2009. Common polygenic variation contributes to risk of schizophrenia and bipolar disorder. Nature 460: p.748–752.

Leff, J. (1990). Depressive symptoms in the course of schizophrenia, dans DE LISI, Dépression in schizophrenia, Washington DC, Am Psychiatric Press, 1990, p.1-24.

Lindemayer, J.P.; Grochowski, S.; Kay, S.R. (1991). Schizophrenic patients with depression: psychopathological profiles and relationship with negative symptoms, Compr Psychiatry, 1991, 36 (6), p. 528-533.

Meynard J.-A. (2005). Le concept de trouble schizo-affectif, L’encéphale, 2005, XXXI, 31-34, cahier 2.

Meynard, J.-A., (2005). Le continuum schizophrénie-troubles bipolaires et le trouble schizo-affectif. L’information  psychiatrique 81: p.891–6.

Resnik, S. (1980). La dépression narcissique dans la psychose, Revue de psychothérapie psychanalytique de groupe, no38, p. 91-98.

Tychey, DE (2012). Le Rorschach en clinique de la dépression adulte, Paris, Dunod.

[1] http://www.cercle-d-excellence-psy.org/informations/cim-et-dsm/dsm-5/tbl-schizo-affectifs-f25/

[2] Les deux cas ont été rencontrés dans un cadre de recherche, lors d’une hospitalisation. V.N. se préparait pour sa sortie en quelques jours alors que M.T. était récemment insérée à une auto-agressivité répétitive.

اترك رد

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني.

free porn https://evvivaporno.com/ website