foxy chick pleasures twat and gets licked and plowed in pov.sex kamerki
sampling a tough cock. fsiblog
free porn

La traduction dans l’équation de l’interprétation et l’équivalence linguistique et culturelle

0

La traduction dans l’équation de l’interprétation et l’équivalence linguistique et culturelle

                                                   Dr. Mustapha Ryani)[1](

تاريخ الإرسال:26/12/ 2022    تاريخ القبول:30/12/2022               تاريخ النشر:30/ 01/2023

ملخص

يعدُّ التأويل الأساس الذي تنبني عليه الترجمة بأبعادها اللغوية والثقافية المختلفة، نظرًا لتعدد الاستراتيجيات الترجميّة والمعرفيّة بين معنى النص وخلفية المؤلف والمتلقي أو القارئ. كما يصبح عمل المترجم وتأويله للنص، عملاً متعددًا يُسائل موضوعيته وأمانته الترجميّة في عالم تحكمه المصالح والاختلافات اللغوية والثقافية.

بالإضافة إلى ذلك ، تشكل الترجمة بالتكافؤ سيرورة تأويليّة ونتيجة أو كنص مترجم. وتتطلب هذه العمليّة كفايات ومناهج وبدائل من المترجم، لترجمة النص المصدر إلى اللغة والثقافة الهدف. لكن، هذه المهمة ليست سهلة كما يمكن للمرء أن يتخيلها، لأن عمل المترجم تحدده سلسلة من الرهانات والخطوات المنهجية التي يجب أن يقوم بها، للنجاح في عمله والتقريب بين اللغات والثقافات. كما تسمح الترجمة بالتكافؤ الانفتاح على آفاق أخرى مرتبطة بمهارات المترجم وممارسته الإبداعيّة وعلاقته بلغة وثقافة الآخر ، قصد النجاح في سيرورته  الترجميّة ، اعتمادًا على البحث والتوثيق من أجل ملائمة النص الهدف مع انتظارات المتلقي والسياق اللغوي والسوسيوثقافي.

الكلمات المفتاح : الترجمة ، التأويل ، التكافؤ ، سيرورة ، السياق، المعنى، الكفايات، البحث، التوثيق، اللغة ، الثقافة، النص المصدر ، النص الهدف .

Résumé

L’interprétation est la base de la traduction dans ses diverses dimensions linguistiques et culturelles, compte tenu de la multiplicité des stratégies traductives et cognitives entre le sens du texte, l’intention de l’auteur et du récepteur ou le lecteur. En plus, l’intention du traducteur et son interprétation devient un travail multiple qui interroge son objectivité et sa fidélité dans un monde régi par les intérêts et les différences linguistiques et culturelles.

En outre, la traduction par l’équivalence constitue un processus et un résultat. Cette opération demande  du traducteur des compétences, des méthodes et des alternatives pour traduire le texte source dans la langue et la culture d’arrivée. Cependant, cette tâche n’est pas facile comme on peut l’imaginer car la fonction du traducteur se détermine par une série de démarches méthodiques qu’il doit accomplir pour réussir dans son travail. De même, la traduction par l’équivalence permet l’ouverture sur d’autres perspectives inhérentes aux compétences du traducteur et de pratiquer sa créativité surtout dans le processus de traduction en se basant sur la recherche et la documentation afin de répondre aux exigences et aux attentes du récepteur.

 

Mots- clés : Traduction, interprétation, équivalence, compétences, récepteur, texte source,   texte d’arrivée.

Abstract

Interpretation is the basis of translation in its various linguistic and cultural dimensions, taking into account the multiplicity of translation and cognitive strategies between the meaning of the text, the intention of the author and the receiver or reader. In addition, the translator’s intention and interpretation becomes a multiple task that questions his objectivity and fidelity in a world governed by linguistic and cultural interests and differences.

In addition, translation by equivalence is a process and a result. Its operation requires the translator’s skills, methods and solutions to translate the text into the language and culture of arrival. However, this task is not easy as one can imagine because the work of the translator is determined by a set of methodical steps that he must take in order to be successful in his job.Similarly, translation through equivalence allows openness to other perspectives inherent to the skills of the translator and to practice his creativity especially in the translation process based on research and documentation in order to meet the requirements and expectations of the receiver.

Keywords: Translation, interpretation, equivalence, skills, receiver, source text, target text.

Introduction

L’interprétation est la base de la traduction dans ses diverses dimensions linguistiques et culturelles, compte tenu de la multiplicité des stratégies traductives et cognitives entre le sens du texte, l’intention de l’auteur et du récepteur ou le lecteur. En plus, l’intention du traducteur et son interprétation devient un travail multiple qui interroge son objectivité et sa fidélité dans un monde régi par les intérêts et les différences linguistiques et culturelles.

Si la traduction constitue un processus et un résultat, son opération exige  du traducteur des compétences, des méthodes et des solutions pour traduire le texte dans la langue et la culture d’arrivée. Cependant, cette tâche n’est pas facile comme on peut l’imaginer parce que le travail du traducteur se détermine par un ensemble de démarches qu’il doit réaliser pour réussir dans son travail. Il est vrai que l’équivalence entre le texte d’origine et le texte d’arrivée se réalise à plusieurs niveaux en fonction de la prise en considération de la situation d’énonciation, du contexte intralinguistique, extralinguistique et de sa fonction communicative en relation avec le récepteur, suivant une conception méthodique de traduction qui peut varier d’un texte à l’autre.

Alors, quelle est la relation dialectique entre l’interprétation et l’équivalence? Comment l’interprétation contribue-t-elle à construire le sens sémantique du texte dans le processus de traduction. Faut-il traduire par correspondance en privilégiant la forme de son texte source ou bien traduire par l’équivalence en donnant la priorité au texte d’arrivée, dans ses conditions socioculturelles?

Dans le présent article, nous essayerons d’approcher ces questions dans le cadre de l’approche interprétative et sa relation avec l’équivalence comme une stratégie qui interroge  la traduction, son objectivité  et son acceptabilité par le récepteur.

  1. La compréhension et l’interprétation textuelle en traduction

Umberto Eco définit la traduction comme ” dire presque la même chose”.[2] Cela montre que “presque” nécessite une négociation avec l’auteur, c’est-à-dire une pratique d’interprétation pour atteindre le sens le plus proche du sens original. La traduction est, avant tout, une interprétation du texte. Le traducteur doit lire le texte original plusieurs fois afin de comprendre sa structure linguistique interne, en relation avec son environnement externe et son dynamisme culturel afin de comprendre les phrases, les expressions ambiguëes et leur contenu, en utilisant l’interprétation linguistique et culturelle pour la construction intégrée du sens du texte cible. Ce processus permet de rendre la traduction créative et constructive.

De ce fait, le traducteur s’appuie sur l’interprétation qui lui permet de trouver des solutions pour dire la même chose, de façon presque égale dans la langue et le texte cible. Umberto Eco considère la traduction comme une interprétation et une négociation avec le texte, et parfois avec l’auteur et son environnement dans le cadre d’un dialogue permanent avec les différentes structures sémantiques aux niveaux linguistique et culturel.

 En outre, Paul Ricœur a également abordé le sujet de la traduction dans son livre « sur la traduction »[3],  dans lequel il distingue entre deux concepts de base à savoir : la compréhension et l’interprétation en définissant le domaine de la compréhension dans les signes et la signification, tandis que l’interprétation est la somme des relations diverses des structures du texte.

Par ailleurs, l’institut supérieur d’interprétation et traduction français ISIT a adopté, à son tour, la théorie de l’interprétation. Marianne Lederer a dit à ce propos : « De nos jours, les conceptions qui voient dans la traduction une simple juxtaposition de correspondances sémantiques pré-existantes sont largement dépassées. De plus en plus, on se rend compte que toute traduction est une interprétation.»[4]. Cela signifie que le traducteur doit passer de la compréhension à l’interprétation dans son processus de traduction. Il a également deux choix : soit de rapprocher l’auteur du récepteur ou de rapprocher ce dernier  de l’auteur. Dans les deux cas, on est condamné à l’aliénation. C’est  l’idée que le philosophe et le traducteur allemand Friedrich Schleiermacher a discutée  dans son livre « Des différentes méthodes de traduire».[5]

 Cependant, le texte source demeure l’objet d’interprétations multiples. Selon le traductologue italien Umberto Eco, le texte traduit doit reproduire le même effet :  « …Cela implique que le traducteur fasse une hypothèse interprétative sur l’effet prévu par l’original. ».[6] Ceci est principalement dû au changement de signification permanent. Il souligne également la nécessité d’identifier l’intention du texte afin de pouvoir identifier sa stratégie sémiotique et sémantique à partir des fondements stylistiques en circulation.

A ce niveau, il est important de souligner  que l’interprétation du texte ne peut être ignorée ou négligée dans le processus de traduction par le  traducteur. Il doit se baser sur ses compétences et sa stratégie de traduction en interaction avec le contenu du discours de ce texte et les objectifs de son auteur.

En même temps, à côté de l’intention difficile à comprendre de l’auteur et  du traducteur, il y a aussi l’intention transparente du texte qui réfute toute interprétation  fragile. Umberto Eco  nous indique aussi l’interprétation multiple à laquelle son roman “Le nom de la rose[7] a été l’objet par les traducteurs.

2- L’interprétation pour traduire le sens profond du texte

L’interprétation est censée révéler la structure sémantique profonde du texte qui correspond aux concepts de structure de surface et de structure profonde dans la grammaire générative de Noam Chomsky. Le traducteur  commence par la structure sémantique du sens apparent ou direct dans le lexique utilisé, des structures syntaxiques des phrases, des expressions rhétoriques et des différentes formes stylistiques qui déterminent les dimensions du texte et la stratégie dénotative et connotative par l’écrivain dans le texte littéraire, juridique ou philosophique. La reformulation du texte suppose que le traducteur possède des capacités créatives qui lui permettent de recréer le texte source dans la langue cible avec un degré d’esthétique, de précision et d’objectivité bien accueilli par le récepteur ou le lecteur.

De ce fait,  la traduction est aussi un enrichissement de la langue et une expression de sa capacité à communiquer, en partant de la langue du texte source pour atteindre la langue et la culture du texte cible, en utilisant les mécanismes de compréhension, de déconstruction et de reformulation du sens du texte original dans une autre langue pour construire le texte cible.  Lorsque nous traduisons en arabe ou dans une autre langue, nous activons cette langue et ses structures syntaxiques et sémantiques afin de communiquer avec les autres langues et de déterminer les domaines de compréhension et de différence. Cela permet la possibilité de se rapprocher linguistiquement et culturellement, parce que  l’opération de traduire, suppose une recherche permanente de l’équivalence et d’adaptation du contenu du texte d’arrivée avec son contexte socioculturel du récepteur.

A ce niveau, la traduction construit également un dialogue dialectique et interprétatif avec les faits et les données du texte et son contexte socioculturel. Le texte devient traduisible dans le contexte de son système interne et de ses structures syntaxiques et sémantiques pour formuler le sens interne et aussi son contexte socioculturel externe qui permet de compléter  la structure sémantique du sens exprimée par  le discours dans ses diverses dimensions. La conscience de la multiplicité du texte source, du lexique, de sa composition  de son style et son ouverture sur son environnement socioculturel, rend son interprétation possible et objective. Dans ce cas, la traduction devient un processus créatif dans lequel la langue source et la langue cible se négocient pour créer un travail créatif qui permet de réaliser une stratégie linguistique, culturelle et communicationnelle.

De cette manière, la traduction devient un projet d’interprétation qui contribue à communiquer avec d’autres langues et d’autres cultures pour construire un dialogue culturel et civilisationnel, en étendant les ponts de communication linguistique, cognitive, scientifique, littéraire et intellectuel pour bénéficier des sciences et de leurs connaissances dans les diverses disciplines. Logiquement, elle contribue au développement et au progrès des sociétés et des peuples, par un rayonnement culturel rationnel, en diffusant la création humaine. En outre, elle participe dans la construction de la société sur la base du pluralisme, de la différence, de la tolérance et de la solidarité.

3-  Le traducteur et le processus interprétatif du texte  

La traduction des textes de diverse nature suppose une bonne lecture pour comprendre et interpréter leurs contenus. Grâce à ce processus, les linguistes ont étudié la langue et la terminologie et ils ont analysé le discours avec une méthodologie scientifique, pour mieux comprendre les différents aspects du texte. Les traductologues, à leur tour, ont également étudié la traduction en tant que processus et produit pour connaître ses particularités  et ses contraintes rencontrées par le traducteur dans son travail, en proposant des approches et des méthodes qui aident ce dernier à réaliser une traduction objective et qualitative. Pour que le récepteur ou le lecteur soit satisfait, le traducteur doit gérer avec succès la différence des systèmes linguistiques et culturels et la multiplicité sémantique des mots et des termes entre le texte original et le texte cible. Cela permet d’atteindre l’équivalence de sens de manière scientifique et objective pour réussir dans l’enjeu traductif.

Or, pour traduire le texte, le traducteur s’intéresse aux différentes structures qui le composent, sans pour autant négliger les multiples finalités auxquelles il se trouve, à savoir : l’auteur, le texte, le lecteur ou le récepteur. Ceci s’ajoute à son intention de traducteur, qui doit être objectif et honnête dans le processus de traduction au service de la crédibilité, afin de gérer le dialogue et la communication entre le texte source et le texte cible dans leurs différentes dimensions linguistique, sémiotique et culturelle.

Le concept de contexte est également considéré comme un concept de base dans l’équation théorique et appliquée de l’analyse du discours et de recherche  de sens pour traduire le texte dans la langue cible, de sorte qu’il fasse partie du processus d’interprétation. Il détermine l’état interne et externe du texte et l’interaction discursive et culturelle qui change parfois dans le temps et dans l’espace. De plus, l’intérêt et l’intention de l’auteur permettent également de déterminer et saisir sa position dans le texte en tant que discours pour connaître les stratégies de discours utilisées.

Dans ce contexte, le traducteur déconstruit le texte source en unités de traduction. Il peut s’agir de mots, de syntagmes ou de phrases portant des unités sémantiques qui connotent du sens et il les reformule dans la langue cible, en adoptant l’équivalence linguistique, sémantique et culturelle comme conception de la traduction. Cette perception fait de cette dernière un processus possible qui peut être réalisé malgré la différence linguistique et culturelle, parce que la traduction confirme la possibilité de communication, de dialogue et de coexistence dans un monde des civilisations multiculturelles dans la vague de la mondialisation qui nie la différence, la pluralité et établit l’hégémonie d’une langue unilatérale et de sa culture sur les langues et les cultures du monde.

En somme, le traducteur peut prendre des initiatives pour créer des solutions pratiques, en adoptant une interprétation objective, appropriée et relative du texte, en proposant de nouveaux mots ou termes pour exprimer une situation linguistique ou culturelle qui n’est pas présente dans la langue et la culture cibles. Parfois, le traducteur doit recourir à des procédures de traduction plus complexes qui nécessitent une analyse plus complète du texte source et reconstruire sa signification dans la langue cible en adoptant des solutions adéquates malgré la différence linguistique et culturelle, y compris le degré d’équivalence qui donne à la traduction sa crédibilité et son objectivité.

  1. Principes de traduction par l’équivalence

                                                                                                                                                                  

La notion d’équivalence a constitué 1’objet d’intérêt et de discussion de beaucoup de chercheurs, surtout dans les dernières décennies. D’abord, dans le cadre de l’approche linguistique de traduction, Eugène Nida, en 1964, a fait la distinction entre l’équivalence formelle et dynamique.[8] La conception de l’équivalence dynamique, quoique encore générale, avance, sur le premier plan, la reformulation du message source dans la langue réceptrice au moyen de «  l’équivalent le plus proche et le plus naturel » (Nida, 1964: 166).

La définition de traduction qu’Eugène Nida précise l’étendue de son application. Pour lui, la traduction doit produire dans la langue réceptrice le message de la langue source au moyen de l’équivalent le plus proche et le plus naturel au niveau du sens et de sa forme.                                                                                                                                                    

Dans ce contexte, les deux linguistes et traductologues canadiens Jean-Paul Vinay et Jean Darbelnet, dans leur ouvrage, Stylistique comparée du français et de 1’anglais (1958) ont déterminé les sept procédés auxquels se ramène la démarche du traducteur. Selon eux, l’équivalence consiste à rendre une expression figée, des clichés, des proverbes de la langue de départ  en mettant en œuvre des moyens stylistiques et structuraux entièrement différents  dans la langue cible pour réexprimer une même situation. Toutefois, 1’adaptation  s’applique à des cas ou la situation à laquelle le message se réfère n’existe pas dans la langue d’arrivée, et qui doit être créée par rapport à une autre situation, que l’on juge équivalente. C’est un cas particulier de l’équivalence de situations  (Jean-Paul Vinay et Jean Darbelnet. 1958).[9]

L’objectif proposé par Vinay et Darbelnet prétend que le texte d’arrivée peut atteindre les mêmes effets que le texte original sur les récepteurs sources. En gardant les mêmes effets communicationnels du texte, le traducteur surmonte les différences culturelles qui entraînent la confusion de la compréhension du texte traduit. On peut alors se demander à quoi sert la traduction qui annule toutes les différences et fait disparaître les distances. Jusqu’où le traducteur peut-il aller dans sa pratique de l’adaptation? Où en sont les limites? Quelle est la fonction de la traduction? Est-ce changer la culture source ou bien la rendre plus proche du récepteur étranger? Tout texte traduit est porteur des conditions socioculturelles du texte source parce que la traduction n’est pas une simple médiation, c’est aussi un processus ou se joue la relation avec l’autre, avec sa langue et sa culture.

La compréhension de la différence culturelle est un apprentissage permanent de la tolérance et  une remise en question de son propre système de références. Pour  avoir accès à ce savoir, il est préférable de recourir plutôt à toute forme d’explication qu’à l’effacement des faits culturels. Par contre, les translations équivalentes de Catford (1965) sont des éléments donnés, même s’ils n’ont que rarement la même signification au niveau linguistique.[10]

Comme le constate, aussi, Marianne Lederer, la notion d’équivalence est un élément central dans l’approche interprétative de la traduction. Elle affirme : « Toutes les recherches effectuées à 1’ESIT tendent à prouver que la traduction par l’équivalence a une validité générale quelles que soient les langues ou les types de textes.»[11] (1994: 52). En distinguant la traduction par l’équivalence de la traduction par correspondance, on peut noter que cette première s’établit entre les textes et la seconde entre des éléments linguistiques, mots, figements ou formes syntaxiques. Pourtant, la visée interprétative n’exclut pas le recours aux correspondances à condition que celles-ci répondent aux besoins ponctuels. Elle ajoute que l’équivalence est le mode de traduction général, n’excluant pas pour autant les correspondances que justifie l’existence d’éléments qui correspondent en toutes circonstances l’évocation hors contexte dans un texte.

En outre, Marianne Lederer a distingué deux types d’équivalences : l’équivalence cognitive et affective qui doivent être considérées par le traducteur comme  un tout indissociable  dans le texte à traduire. Le premier type «  découle de la jonction du sémantisme du texte et des compléments notionnels apportés par le traducteur » (1994: 52), tandis que le deuxième a de 1’importance pour la traduction des textes littéraires. Le traducteur devrait ressentir l’émotion du texte de départ et l’exprimer pour le récepteur du texte d’arrivée.

Par ailleurs, à côté de l’équivalence globale s’établissant entre 1’ensemble du texte original et le texte traduit, le traducteur transmet certains sentiments ou images sans se soucier de l’adéquation des formes ponctuelles résultant du fait que le traducteur, en traduisant un texte, le divise en unités de traduction pour pouvoir établir une équivalence entre un segment du texte de départ et du texte d’arrivée. Ces unités de traduction sont appelées par Marianne Lederer des unités de sens. Pour elle, « l’unité de sens est 1’unité de traduction […] pour laquelle, on peut établir une équivalence dans une autre langue. »[12] (1994: 56).

Cette opération peut concerner soit toute la phrase, soit un fragment plus long. II s’en suit que les unités de traduction minimales peuvent varier et il est impossible de cerner précisément leur longueur ; elles dépendent largement de la façon dont le traducteur forme une équivalence entre le texte de départ et le texte d’arrivée.

  1. Méthodes de traduction par l’équivalence

La traduction par correspondance se limite à traduire les composants de la langue, c’est-à-dire les mots, la terminologie et les expressions qui se trouvent dans les dictionnaires bilingues ou pour les termes techniques, dans les lexiques ou glossaires spécialisés. Cependant, dans le cas du discours, le recours aux correspondances est limité parce que le traducteur est devant une série d’éléments et de facteurs qu’il faut vérifier et étudier avant de traduire, surtout la terminologie, les mots,  les expressions et les contenus qui nous réfèrent au contexte extralinguistique relatif aux réalités historiques, culturelles du texte, traduits indissociablement de sa situation d’énonciation et de production.

Dans ce cadre, la théorie interprétative de l’ESIT a adopté, à la fois, la correspondance et l’équivalence en considérant le texte source, un discours qui a son contexte à la fois intralinguistique et extralinguistique. La théorie interprétative utilise le transcodage d’une part, et de l’autre, l’interprétation du texte, c’est à dire la reformulation et non la traduction littérale du sémantisme lexical et grammatical. Le traducteur peut appliquer deux méthodes différentes : soit il passe d’une langue à l’autre en introduisant dans son texte des correspondances lexicales ou syntaxiques préexistantes entre deux langues, soit il se construit une image mentale de la situation et, ayant trouvé le sens du texte, il l’exprime par l’équivalence, de façon idiomatique en langue d’arrivée.

Dans le même sens, Jean Delisle affirme : « Il arrive que la traduction corresponde au simple transcodage d’un énoncé ; on dit alors qu’elle est littérale. La ressemblance des formes n’est, cependant, qu’un accident étranger au processus de reformulation du sens. »[13] Ainsi, traduire un texte d’une manière isolée de son contexte diffère au niveau de la méthode de traduction du texte  traduit dans son contexte culturel. Dans le premier cas, l’opération de traduction demeure enfermée dans la structure du langage cherchant la traduction dans la supposition de la correspondance, à la fois, de la langue source et la langue d’arrivée, en se basant ainsi sur les procédés directs de traduction à savoir l’emprunt, le calque et la traduction littérale.

Or, cette stratégie de traduction produit une traduction formelle qui traduit la forme en lui conférant la priorité pour transférer le sens du texte d’une langue à l’autre. Ce processus de traduction engendre une traduction basée principalement sur les dictionnaires bilingues et la terminologie des glossaires spécialisés sans pouvoir assimiler la polysémie des mots, des expressions et des phrases du texte à traduire.

Par ailleurs, une différence conceptuelle profonde sépare la traduction par l’équivalence et la traduction par correspondance au niveau de son processus, de sa méthode et de sa stratégie. Dans ce genre de traduction, le traducteur vise à accorder l’importance aux différents facteurs  et les éléments qui peuvent être utiles pour produire une traduction exhaustive de texte et acceptable du récepteur.

De ce fait, les linguistes ont beaucoup insisté sur le découpage différent de la réalité, d’une langue à l’autre, parce que les systèmes linguistiques diffèrent d’une société à l’autre. Cette différence au niveau de langue ou de signes s’ajoute évidemment à la différence des représentations culturelles, ce qui constitue un argument important pour infirmer la correspondance et confirmer l’utilité de la traduction par l’équivalence.

En outre, la traduction par l’équivalence donne plus d’intérêt à la culture pour saisir le sens des mots, des termes et des expressions dans leurs polysémies et de choisir les plus adéquats dans la traduction du texte, parce que chaque culture  se développe différemment des autres cultures et produit  ainsi ses mécanismes d’expression et de communication. Il est important de produire une relation presque identique entre le texte d’arrivée et son récepteur. Pour Umberto Eco, un bon traducteur est celui qui sait bien négocier  les exigences du monde de départ pour déboucher sur un monde d’arrivée le plus fidèle possible, non pas à la lettre mais à l’esprit. Tout est dans le presque du titre.[14] (Umberto Eco. 2006).

Selon Eugène Nida, une traduction d’équivalence dynamique vise à la nature complète de l’expression, et tente relier le récepteur aux modes de comportements pertinents dans le contexte de sa propre culture; il n’insiste pas pour qu’il comprenne les caractéristiques culturelles du contexte de la langue source afin de comprendre le message (Nida, 1964: 159).

De plus, l’utilisation des procédés obliques divers contribue à saisir les diverses structures sémantiques du texte, à la fois,  explicites et implicites en donnant une interprétation la plus proche du texte en tant que discours qui rassemble  l’abstrait et le concret dans la stratégie de communication avec le récepteur.

Conclusion

En guise de conclusion, le texte, en tant que composante créative, avec ses divers éléments: linguistique, lexical, stylistique, cognitive et culturel, reste ouvert à un nombre infini de lectures, de compréhension, d’interprétation et de déconstruction selon les origines multiples du récepteur  et le changement du contexte temporel et socioculturel. Ainsi, malgré les efforts du traducteur, sa fidélité au texte original et son intérêt accordé pour la langue et la culture cibles, le processus d’interprétation, dans le domaine de la traduction, reste relatif et infini avec l’évolution des circonstances entourant le texte. Cela implique que l’interprétation dans le domaine de la traduction reste complexe et problématique malgré le développement qualitatif réalisé dans la linguistique, la sémiotique, l’analyse du discours et la traductologie, pour déconstruire les structures textuelles en tant que discours dans la forme et le contenu, et  le reconstruire et  le traduire dans la langue et la culture cibles.

En outre, vu qu’il n’existe pas d’équivalents absolus, il faut se contenter de la recherche et l’interprétation des équivalents les plus proches et les plus naturels pour traduire d’une langue à l’autre et d’une culture à l’autre. De même, la traduction par l’équivalence permet l’ouverture sur d’autres perspectives inhérentes aux compétences du traducteur et de pratiquer sa créativité surtout dans le processus de traduction, en se basant sur la recherche et la documentation afin de répondre aux exigences et aux attentes du récepteur.

* Références bibliographiques

1- Umberto Eco. 2006. Dire presque la même chose – Expériences de traduction, traduit de  l’italien par Myriem Bouzaher. Éditions Grasset et Fasquelle. Paris.

2- Paul Ricœur.2003. Sur la traduction. Bayard presse. Paris. France.

3- Lederer Marianne. 1994.  La traduction aujourd’hui, Modèle interprétatif. Hachette. Paris, France. P. 107

   4- Friedrich Schleiermacher.1999. Des différentes méthodes de traduire. Traduit par Antoine Berman, éditions du seuil, Paris. France. P. 49

5 – Umberto Eco. 2006.  Dire presque la même chose, ibid. P. 83

6 – Umberto Eco. Le nom de la rose, traduit par Armand Strubel, Paris, Livre de Poche, 1992.

7- Nida Eugène.1964. Vers une science de la traduction. Edition Brill. Université Leiden. Nederland. P. 166

8-Jean-Paul Vinay et Jean Darbelnet. 1958. Stylistique comparée du français et de 1’anglais. Paris. Didier.

9- Catford, John. 1965. A Linguistic Theory o f Translation, London. Oxford University

      Press.

10- Lederer Marianne. 1994.  La traduction aujourd’hui, Modèle interprétatif, ibid. P. 52

11- Lederer Marianne. 1994.  La traduction aujourd’hui, Modèle interprétatif, ibid. P. 56

12- Delisle, Jean. 1980. L’analyse du discours comme méthode de traduction, Editions de l’Université  d’Ottawa. P.69

[1] – Professeur de l’enseignement supérieur assistant  en traduction،

Institut universitaire des études africaines, euro-méditerranéennes et ibéro-américaines,  Université Mohammed V, Rabat

Email : ryani.mustapha@yahoo.fr

Tel : +212661297041

اترك رد

لن يتم نشر عنوان بريدك الإلكتروني.

free porn https://evvivaporno.com/ website