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Rôle du psychologue dans la réparation individuelle et la transmission transgénérationnelle des valeurs morales et sociétales

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Rôle du psychologue dans la réparation individuelle et la transmission transgénérationnelle des valeurs morales et sociétales

Approche psychologique

دورالأخصائيّ النفسيّ في الإصلاح الفرديّ ونقل القيم الأخلاقيّة والمجتمعيّة عبر الأجيال

مقاربة نفسيّة

Dr. Wissal Halabi د. وصال حلبيّ([1])

تاريخ الإرسال:14-12-2023                                         تاريخ القبول :26-12-202

Résumé:

La recherche d’une qualité de vie meilleure et circonstancielle à l’ère de la mondialisation a bouleversé nos priorités et changé nos comportements. Le phénomène d’adaptation et d’ajustement trouble notre équilibre et se révèle parfois néfaste pour note vécu psychique. Une crise psychologique alimentée par l’individualisme et la domination du matérialisme s’installe, elle s’aggrave par le désengagement des parents de leur rôle éducatif.

Dans ce contexte, nous posons la question sur le rôle et le statut du psychologue, en particulier dans la transmission des valeurs, un rôle qui incombe habituellement à la cellule familiale. Dans ce contexte, comment atténuer les troubles psychologiques et comportementaux ? Quel rôle jouer dans la constitution d’une mémoire collective ? Notre analyse en tant que psychologue nous amène à proposer une réhabilitation du rôle du thérapeute avec de nouvelles stratégies de pensées basées sur une approche sélective du positivisme. Le but étant de valoriser le rôle du psychologue dans la prévention et la préservation des valeurs sociétales auprès de la cellule familiale. Nous pensons que l’on peut contribuer à consolider des valeurs morales essentielles qui constituent des éléments fondamentaux de notre patrimoine identitaire culturel. Enfin, un cas clinique est présenté en appui de notre hypothèse.

Mots clés :

Transmission transgénérationnelle, valeurs, psychologie positive.

الملخص

إنّ البحث عن  جودة حياة مؤاتية بشكل نوعيّ و ظرفيّ في عصر العولمة قد غيّر أولوياتنا وبدّل سلوكنا. كما إنّ ظاهرة عدم التّوافق والتكيّف أفسدت توازننا، وأخلّت أحيانًا في تشكيل بنائنا النفسيّ الخاص الذي  تفاقم مع الضائقة النّفسيّة . تعاظمت الشدّة النفسية بظهور إضطرابات مشبعة بالنّزعة الفرديّة والسّيطرة الماديّة التي هيمنت وزادت تراكماَ مع إغفال أوتراخ الأهل لدورهم التربوي.

في هذا السّياق، نطرح السؤال حول دور ومكانة الأخصائيّ النفسيّ في الإصلاح الفرديّ ونقل القيم الأخلاقيّة والمجتمعيّة ، لا سيمّا بين الأجيال، دور يقع عادة على عاتق الوحدة العائليّة. في نفس الإطار ، نتسأل حول كيفيّة التّخفيف من حدّة الاضطرابات الّنفسيّة والسلوكيّة؟  وحول الدور الذي نؤديه في خلق الذاكرة الجماعيّة؟ يقودنا تحليلنا كعلماء نفس إلى اقتراح إعادة تأهيل دور المعالج عبر استراتيجيّات تفكير جديدة تستند على مقاربة إنتقائيّة للوضعيّة. إنّ الهدف منه ،هو تعزيز دور الأخصائيّ النّفسيّ في الوقاية والحفاظ على القيم المجتمعيّة داخل الخليّة الأسرية. نحن نعتقد بأننا قادرون على المساهمة في ترسيخ القيم الأخلاقيّة الأساسيّة التي تشكّل عناصر أساسيّة لتراث هويّتنا الثقافيّة. في الختام, سوف نعرض حالة أكلينيكية سريرية لدعم فرضيتنا.

الكلمات المفتاحية: الانتقال عبر الأجيال، القيم، علم النفس الإيجابي.

       I.            Introduction :

À l’ère de la mondialisation, du matérialisme et de l’individualisme, des troubles psychologiques nouveaux accompagnent les changements de société et imposent une modification profonde de l’analyse psychologique et de la pratique de la psychothérapie. Notre société est fortement influencée par les besoins matériels, et par conséquent nous cherchons constamment à améliorer la qualité de notre vie sur le plan matériel. Mais cela finit par porter préjudice à notre équilibre psychologique. Avec une conséquence au niveau de la cellule familiale : un désengagement significatif des parents du rôle éducatif de leurs enfants, un effet constaté dans une multitude de sociétés.

Face aux changements sociaux et éducatifs, quel rôle la psychologie moderne pourra-t-elle jouer ? Quelle devrait être la part de la psychothérapie dans la promotion de l’épanouissement personnel ? Mais, précisément comment promouvoir un accomplissement de soi sur le plan individuel ? L’apport de la psychothérapie peut-il s’effectuer aussi sur le plan social ? Quels changements doit-on apporter à la pratique psychanalytique dans ses techniques de prévention et de guérison tout en préservant la finalité de cette thérapie, à savoir le traitement des troubles psychologiques et comportementaux ? Faut-il réinventer le rôle du psychologue dans l’éducation et sa participation à la constitution de la mémoire individuelle et collective ?

Nous allons proposer une nouvelle approche dans les techniques d’analyse comportementale et nous apporterons un certain éclaircissement sur le nouveau rôle du psychologue dans le traitement des troubles modernes. Nous insisterons sur l’importance de l’équilibre psychologique de chacun pour constituer une cellule familiale équilibrée et épanouie. Nous allons suggérer une contribution significative du psychologue dans la prévention des dysfonctionnements individuels et collectifs afin d’aider à consolider le patrimoine identitaire et familial.

Une psychothérapie moderne donnera ainsi à chacun la possibilité de construire son propre patrimoine culturel et social. Nous inciterons les psychologues à participer activement à la transmission des valeurs sociétales et morales, tâche qui incombe traditionnellement aux parents. Le psychologue maintiendra son rôle déjà établi dans l’amélioration du bien-être et dans l’acceptation du soi tout en adoptant une approche sélective du positivisme. Ainsi, le psychologue consolidera la transmission transgénérationnelle en incluant dans son approche de psychothérapeute la dimension que nous proposons et que nous allons développer.

    II.            Les variations du rôle éducatif de la famille

Les fonctions de la famille selon Porot

La famille joue un rôle fondamental dans la formation de la personnalité de l’enfant. De même l’école a un rôle crucial dans la cristallisation de cette personnalité. Nous allons exposer le rôle de la famille selon Porot et sa contribution dans l’éducation, sachant que de nos jours (2022) la constitution et les fonctions de la famille sont désormais sujets de débats dans la même société et entre société conservatrice et société assimilatrice de toutes les différences.

Porot, en 1954, attribuait à la famille trois fonctions :

  1. Une fonction de procréation, qui garantit sur le plan biologique la pérennité de l’espèce
  2. Une fonction affective et de protection, en général pour tout individu la famille est synonyme de refuge et de sécurité.
  3. Une fonction de socialisation. Dans ce contexte, on pourrait définir la socialisation comme étant l’ensemble des mécanismes par lesquels les individus font l’apprentissage des rapports sociaux et assimilent les valeurs, les normes et les croyances d’une société. (1)

Le schéma proposé par Porot est le suivant :

  • Le père introduit les enfants à la socialisation avec ses aspects culturels et moraux,
  • Tandis que la mère procure aux enfants la relation affective stable avec autrui.
  • Les frères et les sœurs leur procurent le volet relationnel : on fait son apprentissage avec autrui, notamment les comparaisons ou les compétitions.

L’engagement parental traditionnel dans la transmission des valeurs sociales et morales aux enfants détermine les rôles sociaux que les mêmes enfants assumeront, éviteront ou transgresseront.

Dans le cadre normalement et traditionnellement constitué, l’éducation parentale donnera aux enfants la sagesse, l’amour et les valeurs essentielles telles que la morale, la responsabilité, la liberté de pensée, la notion de justice, le respect et l’acceptation de l’autre et éventuellement l’engagement social, politique ou humaniste.

Grâce à cet apport, l’individu se construira en cultivant ses propres traits de personnalité, en adoptant les mêmes mécanismes de défenses que ses parents et grands‐parents, en acceptant les règles morales imposées par les adultes comme les croyances sur soi, sur les autres, sur le monde, sur la vie. Il va adhérer consciemment et inconsciemment aux interdits fondamentaux, aux valeurs et idéaux que ses parents acceptent et pratiquent.

L’enfant construira ses propres représentations mentales, il explorera les états psychoaffectifs, les émotions, les sentiments (culpabilité, honte, crainte/confiance, sécurité, plaisir, détente…), les rêves de désirs irréalisés des parents, les attentes des parents…

On devrait aussi prendre en considération dans l’éducation des enfants les fondements physiques (comme la géographie, l’économie, l’environnement) et les fondements humains (la démographie, la diversité des ethnies, les religions et l’éducation). Ces fondements conditionnent dans l’ensemble chaque communauté en faisant jaillir des contrastes plus ou moins prononcés d’un individu à l’autre. Ainsi les pratiques éducatives des parents seront impactés par ces fondements, particulièrement sur le mode de transmission des valeurs, dites valeurs éducatives.

Si la famille ne joue pas pleinement son rôle dans la transmission des valeurs, l’école prendra le relais, notamment dans la dimension éducative sociale et morale (valeurs humanitaires, esprit de tolérance, etc…). Dans ce contexte, l’école contribuera significativement à l’encrage en nous des valeurs communes comme la solidarité entre membres de la même communauté ou l’appartenance aux valeurs citoyennes. Si la cellule familiale subit une certaine dégénérescence, l’institution scolaire devrait être capable de prendre le relais.

Rôle des valeurs transmises par la famille

Les valeurs sont des croyances stables qui affirment que, dans la vie, certains buts sont préférables a d’autres, selon Jean Cottraux. Pour Weber, les valeurs sont fondamentales pour expliquer l’organisation et le changement, au niveau de la société comme à celui des individus.

Que peut faire la psychologie et la psychothérapie dans le domaine des valeurs ? Nous rappelons que la psychothérapie ne vise pas à diriger les consciences, le psychothérapeute par définition aide le patient ou l’individu à traiter et à corriger des problèmes psychologiques de type dépression, anxiété ou inadaptation particulière. Nous pensons que, dans le contexte classique de la psychothérapie, on ne donne pas aux valeurs portées et assumées par le patient la place qu’elles méritent, alors qu’elles sont déterminantes dans les choix du patient (choix de vie) pour le développement personnel et pour les orientations adoptées par chacun. La finalité fixée par le psychologue au début de la thérapie, à savoir guérir ou améliorer un état dépressif ou anxieux, ou modifier certains traits de la personnalité, devrait prendre en considération l’échelle des valeurs que le patient adopte consciemment ou inconsciemment. Un système de valeurs représente un contrat avec soi, même lorsque ces valeurs ne sont pas explicitement déclarées et adoptées. Ce système de valeurs touche le patient et il nous paraît fondamental de les aborder lors d’une psychothérapie avec toute la neutralité professionnelle qu’elle impose.

En ayant des convictions fortes, nos actions se feront forcément en fonction de nos croyances et de nos valeurs. Plus nous adhérons à nos valeurs morales, plus nous agissons avec clarté de vue, une attitude appelée “Force du caractère”. Cela veut dire aussi éviter l’opportunisme et agir sans attendre un résultat immédiat car nous acceptons des résultats partiels ou progressifs puisque nous croyons en ce que nous faisons. Cette clarté de vue, soutenue par la psychothérapie, permet de consolider notre adhésion aux principes et valeurs. Elle affirme notre personnalité et renforce notre caractère. C’est le point de départ des changements personnels recherchés par les analyses psychologiques et les psychothérapies.

Les aléas de la transmission

Lors de l’éducation des enfants, les parents transmettent à leurs descendants des éléments de leur propre personnalité. Aussi bien au sens positif que négatif. Un trouble de l’apprentissage cache parfois un secret de famille. Ainsi, une partie du “vécu” des parents, enfoui dans un ‘placard psychique’, apparait chez leurs enfants de façon significative, voire même traumatisante. Les éléments de la mémoire des parents, des “non-dits”, se voient parfois transmis inconsciemment aux enfants Cette transmission est considérée dans certaines situations comme responsable directement des troubles psychologiques de l’enfant du genre : phobies, dépression, trouble obsessionnel compulsif, etc… Il s’agit en général d’un souvenir chargé de honte, de culpabilité ou d’horreur et que le parent n’a pu totalement intégrer psychiquement. L’enfant pressent une anomalie chez le parent lors d’une réaction inappropriée ou démesurée. Cette situation anormale sera reliée plus tard par l’enfant devenu adulte à un événement dans l’histoire familiale. L’historique, interdit à l’enfant, lui sera révélé à l’âge adulte. En attendant la révélation et l’explication, l’enfant s’adaptera en justifiant les réactions bizarres et incompréhensibles de ses parents à sa manière. Inconsciemment, l’enfant souhaitera affronter pour surmonter l’obstacle que ses parents n’ont pas su ou pu faire. Ainsi, Serge Tisseron, psychanalyste, trouve que certains enfants pourront se vouer entièrement à la réalisation des rêves de leurs parents et surmonter les difficultés restées en souffrance dans l’inconscient de leurs aïeux.

La transmission familiale nous paraît être le point de départ dans la construction de l’identité de chacun. Dans des conditions normales, la transmission familiale, riche de symboles, véhicule des valeurs essentielles comme l’appartenance, la loyauté, l’amour, et la reconnaissance vis-à-vis des autres. Des valeurs que la structure familiale inculquer traditionnellement aux descendants.

Mais la famille transmet parfois des éléments négatifs qui compliquent la vie des enfants. Ces enfants, devenus adultes, se mettent alors à analyser leur héritage pour mieux comprendre leur propre comportement. Si l’analyse est adéquate, les enfants devenus adultes pourront surmonter leurs souffrances en faisant le lien entre leurs symptômes et l’histoire de leurs parents, ou grands‐parents. (3)

Dans la majorité des cas, la famille s’illustre comme une unité dotée d’une identité propre, ayant un historique commun et œuvrant dans une dynamique collective. L’individu développe sa propre identité tout en s’inscrivant dans une filiation grâce à la transmission parentale. L’appartenance de l’enfant à la structure unifiante de la famille lui assure un sentiment de force et de sécurité. Un sentiment qu’il va essayer de renforcer en cherchant à occuper un rôle central ou même à s’engager dans une action précise visant, selon l’enfant, à honorer sa famille et si possible alléger les souffrances familiales. Cette attitude a pour but de valoriser sa place dans le groupe et à gagner l’amour et le respect de ses parents.

Le processus de transformation dans la transmission psychique

La transmission psychique décrit la manière dont la connaissance, les sentiments, les valeurs morales, passent d’une personne à une autre ; notamment d’un parent à un enfant. La transmission psychique se fait à la fois de manière consciente ou inconsciente. Elle est accompagnée par un processus de transformation : ce que l’enfant reçoit n’est pas forcément ce que l’adulte a voulu transmettre. L’enfant reçoit la transmission à sa manière, il ajuste l’héritage familial à sa propre échelle et en l’adaptant par rapport à son propre vécu.

La transmission psychique, considérée comme étant essentiellement un processus inconscient, emprunte un mode de communication basé sur des gestes, sur une posture, sur des expressions faciales ou même sur un ton de la voix. Nous décrivons ici un processus de communication non-verbale ou infra‐verbal. Cet échange entre parent et enfant contribuera au processus d’identification (sous toutes ses formes) et de projection. Cet échange est également l’occasion de fonder de façon implicite ce qu’on pourra qualifier de principe de loyauté à ses aïeux en s’identifiant à eux. C’est donc en étant fidèle à ce qu’étaient nos parents que l’on témoigne de notre loyauté à l’égard de leur héritage. La transmission entre générations s’affirme comme étant une preuve de plus de notre fidélité et de notre loyauté à l’égard de l’héritage parental. C’est un héritage invisible qui lie les générations passées à leurs descendants. Ce qui explique que parfois nous répétons les mêmes gestes que nos parents lorsqu’on affronte des situations difficiles ou douloureuses.

 

L’appareil psychique familial

  1. Eiguer (2005) définit l’appareil psychique familial comme « un appareillage psychique, commun et partagé par les membres d’une famille, dont la fonction est d’articuler le fonctionnement de l’être ensemble familial avec les fonctionnements psychiques individuels de chacun des membres de la famille» (4)

L’appareil psychique familial possède les fonctions multiples comme la contenance, la liaison, la transformation, la transmission qui vont apporter au nouveau-né les expériences des autres membres pour appréhender le monde extérieur et son univers intérieur. Grâce à la liaison intrapsychique et intersubjective, le nouveau-né pourra les utiliser pour s’autoréguler et établir ensuite les relations objectales au sein de son groupe familial, ainsi qu’à l’extérieur.

L’appareil psychique groupal est constitué de deux dimensions structurales.

  • La première dimension est intragroupale, actuelle et qui est définie par le groupe parents/enfants.
  • La deuxième dimension générationnelle est historique, et elle renvoie à la succession des générations et à la transmission psychique intergénérationnelle. L’articulation de ces axes délimite un espace psychique au sein duquel tous les vécus s’inscrivent dans une chaîne de sens à la fois familiale et individuelle.

La modernisation de la notion de famille :

Face aux changements observés dans la société, les chercheurs ont pu dépasser les anciennes approches et redéfinir la notion de famille. La famille est plutôt appréhendée comme « un lieu d’échange et de communication dont les fonctions principales seraient le maintien et le renouvellement des générations, la transmission des biens et des savoirs, le partage d’un travail fondé sur la complémentarité » (5)

Selon M. Anaut (2005), la famille est « un phénomène universel des sociétés humaines, cependant le concept de famille revêt des significations diverses suivant les pays, les cultures et les sociétés ». (6)

En psychologie sociale, c’est la qualité de cette relation qui est nécessaire à la croissance psychologique et au développement de l’enfant. La qualité des liens est importante tout au long des étapes de cette croissance. Ce sont les caractéristiques des liens et des rôles familiaux qui impriment sur l’enfant l’empreinte qui le marquera pour la vie. D’ailleurs, la relation parent-enfant est un environnement en soi sur le plan psychologique.

 III.            Le devoir de transmission dans l’éducation selon les psychologues

Nous ne pouvons pas ne pas transmettre et ce que nous transmettons est ce que nous sommes!

Ainsi, chaque famille, chaque parent transmet à l’enfant sa façon d’appréhender le monde extérieur mais également sa façon d’organiser son monde interne. La transmission psychique se situe à des niveaux différents : Au niveau familial, selon l’approche systémique on observe la transmission d’éléments tels que : les règles, les traditions et habitudes familiales, les croyances partagées par les membres d’une même famille, ou des relations qui les unissent, les comptes où est répertorié ce qui a été donné par les uns et reçu par les autres, les mérites et les dettes. Chaque génération ayant pour devoir de rééquilibrer ce qui a été déséquilibré dans une génération précédente. Ainsi, selon le principe de loyauté, une personne peut ressentir le besoin de réparer une dette des générations passées, de restaurer la fierté ou l’honneur de la famille…

En psychothérapie, la question de la transmission transgénérationnelle est souvent présente. Le but est de pouvoir comprendre ce qui se passe, ce qui se joue au niveau de l’histoire familiale, de remettre les choses dans leur contexte afin de se libérer de ce qui nous entrave. Pour cela, certains professionnels mettent en œuvre des outils spécifiques, dont l’approche par le positivisme.

Les psychanalystes conçoivent la transmission dans l’appareil psychique familial comme une force, une répétition ou une succession des générations. Ce sont les propriétés nécessaires à la transmission d’un patrimoine, devenu en l’occurrence héréditaire. Ils voient la transmission comme étant des empreintes ou des impressions en creux effacées et oubliées. Ces empreintes se distinguent par des manifestations résiduelles, des traits psychopathologiques, des dispositions psychiques comme la répression des désirs incestueux et meurtriers. Ces traces voilées, déformées, imprimées en négatif se manifestent aussi dans la tradition, les mœurs, les rituels des communautés, survivances d’attitudes archaïques ». (7)

L’apport de S. FREUD

D’après S. Freud (1912), il est possible de distinguer deux voies de transmission ;

  • La première passe par la culture et par la tradition à travers le support qui est l’appareil culturel et social qui assure la continuité de génération en génération.
  • La seconde est formée par cette partie organique de la vie psychique des générations ultérieures.
  1. Freud conclut que ces deux voies se rencontrent pour construire l’extension psychique de la culture et l’inclusion du social dans la psyché. Ainsi l’individu se constitue comme un membre d’une chaîne intergénérationnelle qui assure la transmission de la continuité de la vie psychique des générations ; ce qui se transmet entre générations c’est la trace qui suit son chemin à travers les autres jusqu’à son destinataire.

Or, Selon Freud, l’homme possède dans son activité spirituelle inconsciente un appareil qui lui permet d’interpréter les réactions des autres hommes, de redresser et de corriger les déformations que ses semblables impriment à l’expression de leurs mouvements affectifs. C’est grâce à cette compréhension inconsciente des mœurs, cérémonies et préceptes qui ont survécu à l’attitude primitive à l’égard du père, que les générations ultérieures ont pu réussir à s’assimiler le legs affectif de celles qui les ont précédées ». (8)

La famille selon Eiguer

Du point de vue psychologique, A. Eiguer (2005) précise que la famille en tant que méta-organisation possède plusieurs fonctions :

  1. Fonction identificatoire : en proposant une image de la famille, image empreinte d’idéal et inscrite dans une histoire ;
  2. Fonction organisatrice : en assignant les rôles, les places et les statuts, et en gérant les échanges et les conflits pour préserver l’image idéalisée de la famille ;
  3. Fonction de contenance : en délimitant le dedans et le dehors et en offrant un espace de refuge;
  4. Fonction défensive : en proposant les mécanismes de défense familiaux et en tendant à renforcer le lien fusionnel ;
  5. Fonction de représentation : en fournissant les éléments de construction d’un néo réel préservant la définition de la famille et la protection de son image.(9)

L’analyse de la famille selon J. Marquet

Dans toutes les cultures, la famille prend en charge la socialisation, facilitant l’intégration de l’individu dans la société. Le cadre familial reste un lieu de socialisation essentiel où l’on pense aux valeurs comme l’affirme le sociologue J. Marquet.(10)

Grâce à ce processus de socialisation, « un ensemble de valeurs et de croyances est transmis aux individus ; ces valeurs et ces croyances sont liées aux aspects les plus importants de la vie, contribuant ainsi à la compréhension du contexte physique et social dans lequel vivent la famille et les individus, et suscitant, de la sorte, une adaptation adéquate de l’individu à ce contexte » (11)

  IV.            La famille moderne : le désengagement des parents

Un constat de la vie moderne : les pressions de la vie quotidienne placent la cellule familiale dans une situation de plus en plus difficile et affaiblissent son rôle dans la société. Cette nouvelle situation se traduit parfois par un manquement des parents vis-à-vis de la transmission des directives de vie et des valeurs à leurs enfants.

Les psychologues et psychiatres constatent une augmentation des troubles psychiques chez l’enfant et des difficultés d’insertion sociale des jeunes dans la société. Ces jeunes ne présentent pas une personnalité équilibrée et sûre d’elle-même. Parents et éducateurs laissent ces jeunes libres à eux-mêmes dans un vide moral qui rend leur prise de responsabilité difficile. (12)

Plus les parents se désengagent de leurs responsabilités, plus le vide comble la vie des enfants. Face à ce désengagement, la personnalité des enfants se trouve atteinte. Comment trouver un équilibre actif et responsable du groupe familial désintéressé ?.

On assiste actuellement à un relâchement de l’emprise parentale, à un certain désengagement dans l’éducation de leurs enfants. Plusieurs théories ont été avancées pour expliquer ce phénomène :

  • La théorie du désengagement,
  • La théorie de l’activité,
  • La théorie de la continuité,
  • La théorie du conflit.

La théorie du désengagement

Selon cette théorie, le nombre des activités sociales et le rôle de l’individu diminue, les liens affectifs qui unissent l’individu à ses univers sociaux perdent leur intensité à mesure qu’il avance en âge. Ce processus de marginalisation de la personne s’effectue sans heurts ni difficultés, car il est perçu comme normal et bénéfique tant par l’individu concerné que par son entourage. D’une part, l’individu se retire de la société. D’autre part, la société reprend progressivement à l’individu toutes les responsabilités sociales qui lui étaient auparavant conférées. Une des conséquences de ce désengagement sera la moindre cohésion du réseau des relations sociales dans lequel est inséré l’individu. Ce désengagement est dit intrinsèque, c’est-à-dire non exclusivement conditionné par des facteurs exogènes. Une fois amorcé, il a un effet circulaire et progressif (Hochschild, 1975). Le désengagement est étroitement relié au type et au degré d’engagement de l’individu envers les divers rôles sociaux qu’il assume. Pendant que dure cette controverse, un deuxième modèle, la théorie de l’activité, retient l’attention. (13)

Le processus de désengagement selon Bandura

Bandura expose les mécanismes psychologiques par lesquels les gens désengagent sélectivement leur « autosanction morale » faisant normalement partie de leurs processus d’autorégulation. (14)

La plupart des théories de la moralité sont presque exclusivement centrées sur le niveau individuel. « La théorie de Bandura étend le désengagement moral au niveau des systèmes sociaux à travers lesquels des inhumanités sont commises, ouvrant ainsi de nouvelles perspectives ».

Ces mécanismes sont les suivants :

  • La sanctification de leur comportement dommageable comme servant des causes louables, en étant mieux que les comportements des autres… ;
  • La décharge du blâme pour le préjudice qu’ils causent en déplaçant et en diffusant la responsabilité ;
  • La minimisation ou le reniement des effets néfastes de leurs actions ;
  • La déshumanisation de ceux qu’ils maltraitent ;
  • Le blâme jeté sur leurs victimes en attribuant leurs malheurs à leurs défauts et à leurs défaillances.

La théorie de l’activité

Alors que la théorie du désengagement sanctionne l’inactivité, la théorie de l’activité invite au contraire l’individu à trouver des substituts aux rôles sociaux qui lui ont été enlevés. Elle l’invite à suppléer aux rôles perdus par de nouvelles activités, afin de minimiser les effets négatifs de l’abandon du foyer par les enfants. Cette théorie affirme que le bonheur est fonction de l’engagement et de la participation de l’individu à la vie de la société.(15)

La théorie de la continuité

Selon les rôles que l’individu assume ou n’assume plus, les théoriciens du développement ou de la continuité cherchent à expliquer la grande diversité dans les attitudes des individus par le biais de la structure de leur personnalité. Au-delà des déterminants biologiques, la personnalité de l’individu est marquée par l’ensemble des expériences et des rôles sociaux que celui-ci assume durant sa vie. En d’autres mots, ces personnes voient leurs activités diminuer, leurs activités présentes et futures sont dans une très large mesure en continuité avec leur passé. Cette théorie ne remet jamais l’ordre social en cause. Ces théories cherchent à identifier les mécanismes internes qui régissent la conduite de l’individu, et les moyens par lesquels il s’adapte aux nombreux changements.(16)

Les théories du conflit

En marge des analyses de type fonctionnaliste, un modèle s’est imposé sous l’appellation des théories du conflit. Cette théorie tente d’expliquer les conduites en fonction des variables socio-économiques qui les conditionnent. Les relations sociales sont fondées sur le principe de l’échange. Les relations familiales sont également régies par ce principe. Le rapport entre parents et enfant est délicat vue que l’enfant est en train de créer sa propre identité. Selon Bandura, les enfants sont le reflet de leurs parents auxquels ils s’y projettent dans leur avenir futur. Une vie familiale équilibrée tisse la réussite harmonieuse de ses enfants et de leur adaptation. La façon dont les parents réagissent face à un problème familial a très souvent comme effet de perpétuer et d’aggraver les difficultés. La notion d’engagement dans les rôles fait l’objet d’un nombre croissant de recommandations. L’engagement a un effet bénéfique pour l’individu. L’importance du père dans la dynamique familiale, détermine l’engagement des enfants dans la sphère familiale.(17) .

 Les conflits entre parents peuvent provoquer des perturbations de la structuration psychique qui conduit vers une organisation de la personnalité troublée que l’on peut qualifier de psychotique. Il s’ensuit une mauvaise adaptation à la réalité et une ignorance de la loi constitutive. D’un point de vue psychologique, ces personnes vivent un conflit à l’intérieur de leur propre psychisme, elles connaissent des états émotionnels forts : colère, frustration, peur, tristesse, rancune et parfois agressivité et violence.

 

     V.            La psychologie positive : une nouvelle approche en psychothérapie

Les origines de la psychologie positive:

Carl Rogers est le fondateur de l’approche centrée sur l’homme, il a forgé le concept de fonctionnement optimal de la personne. (18). Carl Rogers pense que le noyau le plus profond de la personnalité est fondamentalement positif, socialisé, dirigé vers l’avant, rationnel et réaliste. « Il y a chez l’homme une tendance naturelle vers un développement complet ». Le terme le plus couramment utilisé est celui de la tendance à la réalisation. Selon sa méthode, le chemin du développement vers la maturation psychologique et vers le fonctionnement optimal de la personnalité passe par la création de certaines conditions. Une de ces conditions stipule que pour créer un climat propice au changement il faut adopter une « considération positive et inconditionnelle » vis-à-vis de l’autre, c’est-à-dire l’acceptation chaleureuse de chaque aspect de l’expérience de l’autre.

C’est Martin Seligman qui a lancé le concept de la psychologie positive en lui assignant comme but de rassembler les recherches portant sur la compréhension des déterminants du bien-être, de la santé mentale positive, du fonctionnement adaptatif de l’humain face aux réalités du quotidien.

Il a innové en proposant cette nouvelle approche fondée sur la recherche des déterminants du bonheur. Selon lui, en déterminant ce qui rend les gens heureux on pourra leur permettre de mieux vivre en société, de construire des organisations plus résilientes, de régler les conflits ou gérer leur environnement de manière plus durable.(19).

Le concept de la psychologie positive

La psychologie positive est une orientation récente en psychologie qui se définit comme une science consacrée à « l’étude des conditions (1) et des processus (2) qui contribuent à l’épanouissement (3) ou au fonctionnement optimal (4) des individus, des groupes et des institutions ». C’est un courant de pensée qui identifie et fait valoir les forces positives de l’individu, sans pour autant sous-estimer sa souffrance ou sa pathologie.

Cette démarche est proposée à l’échelle individuelle et pour les groupes de personnes. La psychologie positive recommande, avant de se focaliser sur les dysfonctionnements du patient, de comprendre son fonctionnement optimal et d’identifier les déterminants du bien-être et de l’épanouissement. C’est un véritable changement de paradigme dans la mesure où le psychologue devrait s’employer à définir les déterminants du bien-être et de l’épanouissement. Le but ultime étant d’améliorer la santé mentale par des méthodes d’accompagnement centrées sur les ressources et les potentialités humaines. Le psychologue s’emploie à identifier les facteurs positifs chez son patient, ceux qui favorisent le bien-être et l’épanouissement de l’individu. Ainsi, l’humain n’est plus réduit à ses dysfonctionnements, mais il est regardé comme un être en constante évolution dans sa recherche de bien-être et d’épanouissement. (20)

Les niveaux de la psychologie positive:

La psychologie positive offre un nouvel éclairage sur nos comportements et interactions à trois niveaux : individuel, interpersonnel et sociétal. (21)

Elle investigue et propose des outils concernant notamment :

  • Au niveau individuel : bien-être et bonheur, créativité, sentiment d’efficacité personnelle, estime de soi, humour, sens de la vie, optimisme ;
  • Au niveau interpersonnel : altruisme, amitié et amour, coopération, empathie, pardon, éducation ;
  • Au niveau sociétal : courage, engagement militant, relations internationales, pacification.

Ces valeurs susmentionnées contribueront de façon réaliste à bâtir avec la psychothérapie positive un monde de bien-être, d’investigation, et de sérénité.

En 2002, Seligman décrit trois objectifs de la psychologie positive. D’abord, l’étude des émotions positives. Ensuite vient l’étude des traits positifs parmi lesquels les forces et les vertus, mais aussi les aptitudes telles que l’intelligence ou l’athlétisme. Le troisième objectif est l’étude des institutions positives comme la démocratie, le sens de la famille.

Preuves tangibles de la théorie du positivisme chez l’adulte

Les progrès en neurosciences nous montrent que le cerveau d’un adulte continue à être plastique, c’est-à-dire qu’il peut encore se modeler et évoluer jusqu’à la fin de sa vie, contrairement à ce que l’on croyait jusqu’alors. Les études sur la neuro plasticité cérébrale, réalisées sur des méditants, ont montré qu’un entrainement mental régulier a un impact mesurable sur le cerveau et le système immunitaire, mais aussi sur la perception ou l’acceptation de la douleur. En ce qui concerne les émotions positives, elles permettent d’élargir notre répertoire attentionnel et comportemental de nos pensées et nos actions et de construire des ressources personnelles nouvelles et durables.

Cette neuroplasticité vient conforter la méthode positiviste qui propose de révéler les déterminants du bien-être chez le patient pour pouvoir ensuite par empathie ou par alternance de jeu de rôle arriver à surmonter les difficultés psychologiques. (22)

Applications de l’approche du positivisme avec des interventions socioéducatives

À titre d’exemple, certains patients souffrent de troubles de la personnalité. En s’intéressant d’abord aux patients, le psychologue se rendra compte qu’ils souffrent de carences affectives précoces. Ils ont des souvenirs pénibles de leur enfance et n’ont aucune image parentale forte qui puisse les guider. Leurs émotions les dominent, et leur désarroi est souvent perçu comme de l’égocentrisme et leurs sautes d’humeurs comme de l’incohérence. Ce qui explique en grande partie le rejet par leur entourage.

Dans ce contexte, un programme de psychologie positive visant à la modification des comportements violents chez les enfants pourrait être proposé. Ce programme comprend un ensemble d’interventions auprès des parents et des enfants visant à créer une relation positive entre eux avec la mise en valeur des compétences parentales, le soutien de l’apprentissage chez les enfants (par un tutorat par exemple), la valorisation des groupes de copains pour les enfants, etc…La finalité de ces interventions est d’apprendre à l’enfant les règles de la vie sociale.

La formation commence par l’apprentissage de l’empathie : comment reconnaıtre ses propres émotions et aussi celles des autres, la résolution de problèmes, la pensée réfléchie et le contrôle de l’impulsivité.

Recommandations pour pratiquer la psychologie positive

Pour pratiquer la thérapie positive, le thérapeute doit être convaincu du fait que tous les êtres humains possèdent le potentiel nécessaire pour changer. Ensuite, il doit formuler les hypothèses quant à la manière dont le changement sera possible. Les meilleurs éléments du résultat d’une thérapie positive concernent les qualités de la relation entre le thérapeute et le patient. Pour construire une alliance thérapeutique positive trois conditions sont nécessaires : négocier avec respect les objectifs thérapeutiques, générer plusieurs voies pour atteindre ces objectifs de façon flexible, et introduire un lien positif avec le patient dans une énergie mentale et efficace, pour soutenir la poursuite des objectifs thérapeutiques. Quant aux techniques, c’est le patient qui crée de nouveaux schémas avec ses propres choix et ses propres mots et les teste avec des expériences comportementales en mariant les principes émergents du domaine de la psychologie positive avec la créativité en thérapie cognitive. Le thérapeute de son côté met l’accent sur les liens entre les principes de la psychologie positive et la pratique de la thérapie cognitive.

Ce dernier point permettra de :

  • Créer des liens entre les principes de la psychologie positive, et la théorie et la pratique de la thérapie cognitive ;
  • Aider les patients à prendre conscience du pouvoir de l’acceptation de soi, comme la base principale du développement et du changement ;
  • Explorer avec les patients leurs propres possibilités pour engager la créativité et arriver à résoudre leurs problèmes ;
  • Utiliser des techniques créatives comme les rêves et les métaphores des rêves, des contes, des proverbes, des icônes, des personnages célèbres de la littérature, du cinéma, etc.
  • Apprendre à tolérer l’ambiguïté et le doute chez les autres;
  • Mettre l’accent sur de nouvelles croyances adaptées et réalistes, plutôt que sur les anciennes qui peuvent être dysfonctionnelles ;
  • User de la technique de la découverte guidée : Elle consiste à amener le patient, par l’usage de différents mots, phrases, métaphores, proverbes et un certain humour adapté, à découvrir par lui-même les dysfonctionnements de sa pensée, de ses émotions et de ses comportements ;
  • Employer un langage qui insiste davantage sur la construction de nouvelles croyances et comportements, plutôt que sur la déconstruction des schémas et comportements rigides et pathologiques.
  • Aider le patient à mobiliser ses ressources et ses forces (23) :

Les conseils suivants peuvent être utilisés pour aider le patient dans sa créativité et la recherche de ses possibilités :

  • Identifier les réseaux, les amis, la famille, les collègues, les groupes d’entraide, etc…
  • Lors d’une crise et pour l’évaluation initiale, se faire accompagner par un soutien du réseau (par exemple, un ami ou quelqu’un de la famille) ;
  • Aider le patient à identifier et à mobiliser ses ressources internes et ses forces oubliées, bloquées par ses schémas cognitifs inconscients et dysfonctionnels ;
  • Aider le patient à identifier des croyances comme « Je suis nul », « Je suis un raté », « Il n’y a aucun espoir ou je ne m’en sortirai jamais » ; cette identification des expressions négatives permet de travailler le langage afin de modifier la perception du soi.
  • Chercher les défis précédents que le patient a réussi à surmonter (régler les problèmes professionnels ou financiers, lutter contre une maladie, réussir ses études, mener à bien l’engagement parental vis-à-vis des enfants, etc.) ;
  • Imaginer comment ferait un ami, un collègue ou un autre modèle de réussite de gestion des problèmes, face à telle situation. (24)

  VI.            L’apport de la psychologie positive à la psychothérapie

L’hypothèse de base

En psychologie positive, il faut intégrer à la fois les aspects positifs et négatifs de l’expérience humaine. L’objectif est que la psychologie positive appliquée évolue comme une pratique auto réfléchie et intégrative dans son approche et son application. Quand, en psychothérapie, on identifie les forces et les compétences de nos patients, on peut les aider non seulement à soulager leurs souffrances psychologiques, mais aussi à augmenter leur productivité, leur créativité et leur satisfaction de la vie.

Dans une thérapie d’orientation positive, il faut faire une distinction entre les interventions réactives, face aux crises et aux impuissances, et les interventions proactives et préventives. Dans la perspective de la psychologie positive, le rôle du thérapeute n’est pas seulement de soulager la détresse, de traiter le trouble et de réparer les faiblesses, mais aussi de faciliter le bien-être, de promouvoir la santé mentale, d’exploiter et de construire les forces. Avec le soutien du thérapeute et de l’environnement social, une fois que les besoins pour l’autonomie et la compétence interpersonnelle sont améliorés, le processus d’évaluation organismique se met en place.

Pour certains patients souffrant de troubles de la personnalité tels que la personnalité borderline, l’expérience optimale (flow) est difficile ou impossible à vivre parce que l’environnement de leur enfance était abusif, trop critique, négligeant ou sans affection. Ces éléments contraires à la sécurité de l’enfant vont empêcher l’épanouissement et le bonheur dans l’âge adulte. La thérapie avec ses interventions positives, peut leur donner des armes comme la gratitude, le pardon, l’humour, la compassion, la créativité, la pleine conscience des émotions et le bien-être. Dans cette forme de thérapie, on utilise les forces humaines comme des tampons contre la dépression, l’anxiété et les troubles de la personnalité.

L’objectif de la thérapie est de construire de nouvelles possibilités, d’exploiter les forces existantes jusqu’alors inconnues des patients et d’encourager leur créativité. (25)

Les innovations de la pratique de la psychologie positive

Parmi les innovations de la psychologie positive dans la psychothérapie, nous pouvons citer les points suivants :

  • La relation thérapeutique entre le thérapeute et le patient est collaborativement engagée dans un processus créatif plutôt que révisionniste. L’importance de l’alliance thérapeutique entre le thérapeute et le patient s’instaure lors d’une rencontre entre deux personnes et les formes de relations qui se développent entre elles ne peuvent pas être ignorées. Le rôle du thérapeute est de supprimer les obstacles, d’aider le patient à explorer ses forces intérieures et de ne surtout pas imposer ses valeurs.
  • La motivation et l’intérêt des patients peuvent être engagés, car ces derniers deviennent les experts de leur propre thérapie ;
  • La technique la plus utilisée est la technique de la « découverte guidée », qui encourage la créativité ;
  • Plusieurs facteurs contribuent au succès de la psychothérapie positive : les valeurs, les attitudes, l’empathie, la compassion, l’ouverture, la tolérance, les compétences interpersonnelles et l’intelligence émotionnelle du thérapeute.

Le concept de la pleine conscience : Mindfulnes)

Un autre apport de la psychologie positive à la psychothérapie est la « pleine conscience » (mindfulness). La pleine conscience amène à la prise de conscience et la prise de conscience amène à la sagesse. Un entraînement à la pleine conscience pour notre esprit permet de rester dans le monde frais, spontané, immédiat et immergé dans la réalité d’ici et maintenant du monde de l’enfant. Le jeu est essentiel pour tous les individus ; les adultes différencient le travail et le jeu, ils considèrent le travail comme une activité avec des objectifs précis (par exemple, l’argent), alors que le jeu est pour notre propre plaisir. Le travail est « faire » avec un regard vers le futur, alors que le jeu est « être » dans une activité spontanée dans le moment présent. En principe, l’absorption dans le jeu, comme la méditation, augmente l’énergie : l’attention est unifiée et concentrée (26).

Les familles positives

Une famille positive est une famille dans laquelle il existe une métacommunication entre les membres ; les parents sont affectueux, attentionnés, valorisants, de bon conseil, mais fermes. Ainsi, un style d’attachement sécurisé se met en place chez l’enfant. Pour pouvoir répondre à de telles exigences pour créer des familles positives, les recherches peuvent s’intéresser à l’étude des éléments suivants :

  • Le rôle des schémas et des rituels familiaux dans le transfert des valeurs;
  • Comment la famille fixe-t-elle ses objectifs pour le futur ?
  • Comment la famille peut-elle faire face à l’adversité ?
  • Comment instaurer l’espoir chez les enfants ?

Un nouveau modèle pour la psychothérapie et la prévention ?

Le but de la psychologie positive est de décrire et d’établir des faits qui viendront enrichir les interventions psychologiques et sociales. Les premiers domaines d’application de ces travaux sont les problèmes psychopathologiques classiques : l’anxiété, la dépression et les troubles de la personnalité. Mais elle dépasse largement le cadre traditionnel de la médecine et de la psychothérapie, pour s’appliquer au développement personnel. Les domaines abordés se regroupent autour de trois fondamentaux :

  • Les expériences subjectives positives, en particulier le bonheur, le bien-être, le plaisir et la plénitude ;
  • Les traits positifs de caractère, en particulier l’optimisme et la mise en pratique des valeurs altruistes et de l’empathie ;
  • Les institutions positives, aussi bien celles qui gèrent l’éducation, que l’organisation du travail ou la vie sociale en général.

Seligman a développé un modèle expérimental original de la dépression: « l’impuissance apprise » qui a eu un impact considérable sur la thérapie comportementale et cognitive. Ses recherches sur le pessimisme se sont inversées en une psychologie de l’optimisme et du mieux vivre.

Les méthodes psychothérapiques proposées chez les enfants et adolescents présentant des troubles des conduites développent le bien-être chez les personnes déprimées et les relations positives.

Les psychologues, les psychiatres et les médecins généralistes savent mieux traiter les troubles anxieux, les psychoses, la dépression, les toxicomanies. Pourtant, cette accumulation de connaissances sur le « négatif » de la condition humaine ne rend pas véritablement compte des forces « positives » qui maintiennent la vie et en font la valeur ; et elle ne permet une psychologie de l’individu « normal » que par défaut : c’est celui qui ne va pas mal selon les critères des classifications psychiatriques comme le DSM-4 et la CIM-10 [1,15].

Près de 18 % de l’humanité présente un trouble psychologique significatif et 48 % un trouble plus ou moins important [14], il n’en reste pas moins que 52 % de la population mondiale n’en souffre pas, ce qui ne veut pas dire qu’elle n’a pas des problèmes psychologiques pour s’adapter au quotidien. En étudiant les forces qui sous-tendent cette adaptation réussie, il est possible de comprendre ce qui permettrait aux personnes vulnérables de retrouver une vie digne d’être vécue et de prévenir leur fragilisation. Dans cette perspective, il est donc important de travailler sur les valeurs personnelles des patients que sur leurs symptômes et sur leurs schémas cognitifs pathologiques. Pour traduire cela sur un mode pratique, il est donc aussi important de proposer à un dépressif d’augmenter ses activités de plaisir et de maîtrise que de modifier ses schémas négatifs, et que de voir en quoi il souffre de ne pas atteindre les valeurs qu’il s’assigne ou qui lui ont été transmises par sa famille ou son milieu. Déjà, la thérapie cognitive avait souligné l’importance des schémas cognitifs sociaux et des standards familiaux qui se manifestent dans des scénarios de vie.(27).

VII.            L’art de penser positif (étude de cas) :

Nombreuses sont les attitudes qui entravent la vie de l’être humain et influencent ses comportements et réactions à court et long terme. Ces attitudes sont liées aux évènements précises dans leur conscience ou inconscience.

Comment l’approche de la psychologie positive peut-elle leur être utile ? cette approche pourrait-elle revaloriser positivement leur psychisme ?

Nous analyserons deux études de cas basées sur l’approche du positivisme :la première (Edgard A) par l’acceptation, l’engagement et le jeu de rôle, la deuxième (Mirna A, sa maman) par une thérapie de type Mindfulness.

(Edgard A) est un enfant de 9 ans, c’est un garçon unique, coléreux, gâté, athétosique. Il a changé d’école trois fois vue son comportement agité et ses attitudes :il est impulsif, hyperactif (TDAH), facilement distrait par les stimulis extérieurs. Son Surmoi est absent.il croit que tout est permis pour lui. Les valeurs morales et sociétales sont abolies. Edgard n’a pas de pouvoir d’autorité paternelle à la maison vue l’absence de son père en voyage. Il passe son temps sur son smartphone, et dépense son temps sur le net et les jeux électroniques. En outre, il manque de confiance en soi, dépendant, nonchalant, irresponsable, anxieux et désorganisé. Son anxiété se manifeste comme un obstacle et l’inhibe, le bloque à tous les niveaux : affectifs, cognitifs et comportementales. Sa maman devient de plus en plus anxieuse et déprimée. Elle n’hésite pas à consulter le psychologue pour une relation d’aide, afin de réclamer des stratégies d’intervention et d’orientation psychologique pour elle et pour son fils.

Les tests cognitifs(wisc) nous orientent vers un QI moyen (intelligence moyenne).

Après plusieurs sessions d’observations, nous avons pu tirer les points suivants :

Irrespect total (limites de la chambre, irrespect des affaires, celles des autres, les règles et les lois des adultes, la colère, l’étourderie, la fabulation.)

Durant les sessions, on a pu réaliser les objectifs en suivant un style motivant par acceptation et engagement et la technique du jeu de rôle (avec Edgard).

D’abord, sur le plan personnel, nous lui avons dit que nous n’avons jamais douté de ses capacités en lui prêtant attention et amour. Nous avons renforcé sa confiance en soi, son estime de soi et canalisé son stress afin qu’il devient sociable, accepté et aimé des autres.

Sur le plan scolaire, nous lui avons sollicité de lui donner des initiatives, des responsabilités, réduit sa colère. En d’autres termes, nous avons transformé son agitation et sa colère en énergie positive.

Edgard comprend très vite ce qu’il vient faire chez le psychologue.il s’empare de cet espace, du transfert, et se sent soulagé quand on lui dit que le bureau du psychologue n’est pas comme l’école ou la maison, qu’on peut tout révéler et garder les secrets.

Françoise Dolto (28) écrit que … « le psychanalyste permet que se substitue la question personnelle et spécifique du vœu le plus profond du sujet qui parle. Cet effet de révélateur, il l’observe par son écoute attentive… » et le sujet découvrira lui-même « sa vérité et la liberté relative qui lui est laisse de sa position libidinale par rapport à son entourage. Ce temps a comme lieu de révélation le transfert. »

La réaction et la dépression de la maman (Mirna) soulève une partie intégrante des symptômes de son enfant (Edgard), donc de la conduite de la session d’orientation. Et comme le dit Lacan (Lacan, j.1969) (29) : « il est important d’aider le parent pathogène a qui l’enfant est lié. » car sans ce travail, la résistance des parents peut mettre la cure en échec. Rappelons que Freud a su lier le transfert à la résistance, conçue comme obstacle, dans le discours du sujet, à l’aveu d’un désir inconscient.

L’absence du père aboutit à l’absence d’autorité. Edgard est voué à la mère (rôle affectif) qui n’arrive pas à mettre des limites à son enfant et retracer son avenir paisible. L’intérêt de Edgard de retrouver de repères d’autorités, en particulier paternelle se révèle à travers son comportement irresponsable et nonchalant. Or, les repères d’identification sont nécessaires pour la construction de la personnalité, et la subjectivité. L’autorité s’appréhende par deux voies :la première par la position qui figure de l’autorité (le père comme référence), les professeurs ; la deuxième par le respect de l’autorité et ses figures sociales avec ses pairs, ses voisins, son entourage : à citer les valeurs d (obéissance, responsabilité, convivialité, égalité, honnêteté, justice). Or, la redistribution du rôle symbolique impose les données propres au sujet que sont ses coordonnées symboliques. Ainsi l’autorité et l’appréhension des valeurs dessineront la voie nécessaire pour l’acceptation de soi et ses limites, et l’engagement aux idéologies et aux mérites. Le jeu de rôle attribué à Edgard était un support fantastique et fantasmatique à une finalité ludique. C’était une occasion de rejouer des situations conflictuelles de sa vie quotidienne. On lui a laissé l’occasion de réfléchir aux possibilités de réactions, parler des expériences passées.

Sur le plan scolaire, le jeu de rôle était un médiateur sur la lisibilité de ses idées, sa vitesse d’écriture et sa mémoire. Sur le plan émotionnel, la possibilité de communication à autrui était croissante et motivante car en se projetant sur le rôle du personnage idéal, il a pu revivre des évènements différents. Cela le marquait de confiance en soi et la possibilité d’inventer des issues.et comme le dit Einstein : « l’imagination, c’est l’intelligence qui s’amuse. »

Edgard jouait le rôle de Shrek (Shrek- Duloc, le monde parfait) (30) qui va délivrer la princesse Fiona avec laquelle il souhaite se marier pour accéder au trône et rendre le monde parfait.il donnait libre cours à une activité imaginaire qui lui est nécessaire pour apprendre le monde et le soumettre au pouvoir des mots. C’est une composante du développement de l’intelligence discursive qui s’est révélé par les expressions de peur, d’angoisses archaïques ou de ses désirs profonds. Il a révélé à travers le jeu de rôle son histoire familiale faite de migrations multiples et de violences intrafamiliales, des ruptures de liens relativement à la vie affective, fantasmatique, pulsionnelle.

Le langage de son imagination se déploie dans l’interaction du processus d’intériorisation et d’extériorisation. L’imaginaire, ainsi réhabilité deviendra un concept heuristique pour mieux saisir les expériences subjectives, les situations et les valeurs sociales et culturelles.

Quant à la maman, la méditation du type Mindfulness lui a apporté un soulagement mental et physique…L’accompagnement et l’écoute de la valeur de fond (portant sur la famille, la réussite, la sécurité, la paix, la rigueur morale…) semble être l’outil de base, le médiateur dans la relation interpersonnelle, de la relation d’aide et du counseling avec la maman. La pratique de la psychologie s’appuie sur la relation avec un individu ou un système qui vise à combattre à modifier ou retarder les manifestations de symptômes ou comportements pathologiques ou à promouvoir une croissance saine de la personnalité.

Cet accompagnement est pour Pronovost (Pronovost1997) (31), le lien à créer, la présence, l’engagement et la responsabilité mutuelle des deux personnes dans ce rapport.

Pour Yvon Saint-Arnaud, (32) le modèle d’accompagnement en profondeur est basé sur l’écoute des valeurs profondes de la personne, qui traduisent les messages implicites et explicites et les expressions de déceptions et de joie. Ces valeurs imprègnent tout le comportement de la maman de l’enfant, et possèdent des composantes cognitives, affectives et comportementales. Elles l’amènent à des modes de conduite qui deviennent standards de vie. Ces grandeurs estimées, ces vaillances deviennent le moteur qui alimente l’agir de la maman, l’incitent à investir le meilleur de soi-même. Mirna commence à consacrer plus de temps et d’énergie a soi-même, parce qu’elle rejoint le bien perçu comme fondamental. Ce bien, saint-Arnaud le considère la valeur recherchée, la valeur de fond qui constitue un fondement de la motivation humaine. (33).

Pour se dérober des problèmes de tensions, de contraintes psychologiques, Mirna a eu recours dans son inconscience, à des mécanismes de défenses et de coping qui renvoient à des réponses implicites aux dangers internes ou externes dans sa vie et ses sentiments. De point de vue psychanalytique, nous expliquons ces défenses par le déni, (un mécanisme de défense inadapté), par le refus de reconnaître les aspects douloureux de la réalité face aux problèmes de son endurance dans la vie. Ces dénis sont internes et externes : déni de la réalité interne (nier ses pensées, sentiments, désirs, dires, faits), déni de la réalité externe (déni des informations extérieures qui la gênent, et la perturbent).

 Or, l’excès de déni la place dans une situation enfermée et la rend incapable de prévoir la réalité. Cette tangibilité ou certitude la rend plus tolérable, lui retrace les voies de son dessein, et la conduit par la suite, grâce au counseling a la pensée positive, à l’optimisme, afin de maintenir son psychisme en bonne santé mentale. L’emploi de défenses matures réduit le risque des troubles dépressifs suite à des événements traumatisants et réduit les symptômes de stress.

La maturité de la maman durant les séances du counseling s’avère au fur et à mesure et prédisait l’adaptation psychosociale, le soutien social, le plaisir à vivre.

 Les processus de coping, traduisent les stratégies d’adaptation, de maîtrise émotionnelle, délibérées volontairement comme une réponse à un problème interne ou externe.

Il paraît également évident que les interventions dans la relation d’aide de la maman ont bénéficié d’une approche intégrative visant l’amélioration du système de défense et de coping du sujet. Coping et défense portent tous deux sur la maîtrise et la lutte contre les événements extérieurs.

La méditation lui a permis de se recentrer sur ses problèmes, de réfléchir, d’analyser ses pensées, ses sentiments et ses comportements de façon contemplative. Elle a eu l’occasion d’apprécier le monde extérieur, à trouver le lien avec son esprit, à mieux se connaître, à se contrôler. Elle s’est ramenée à délibérer ses angoisses, ses peurs, ses soucis, ses souffrances réprimées dans l’inconscient.

Elle a commencé à apprécier les relations de façon lucide et à libérer son esprit des pensées négatives et nocives. Petit à petit, son comportement et sa détermination chassent tous les éléments frivoles et superficiels.

Pour conclure, la recherche de la qualité de vie et de bien-être laisse un impact positif sur son état physique et psychique. Sa santé mentale et son mode de pensée s’améliorent, son stress se trouve retenu à travers les entrainements à la pleine conscience, via Mindfulness MBCT (Mindfulnessn Based Cognitive Therapy).

Mirna se montre avec beaucoup de joie, de compassion, de grâce, et paraît-être plus ouverte aux problèmes de vie. C’est dans cette optique qu’elle prend un essor à l’épanouissement intérieur, à la sérénité, à l’harmonie, à l’équilibre émotionnel en appréciant chaque moment de sa vie, tout en accomplissant les tâches de la vie quotidienne de façon plus paisible. Or, notre vie n’est qu’un reflet intérieur de notre esprit, notre grandeur, alors pourquoi ne le vit–on pas assuré, pacifique ? et comme le dit William Thackerry « Le monde est un miroir qui renvoie à chacun ses propres traits ».

 

VIII.            Conclusion :

La psychologie sociale cherche à explorer la pensée, l’entente, la raison, l’esprit, pour en identifier la nature et le fonctionnement. En d’autres termes, passer du rationnel au raisonnable, à la capacité de bien juger. Toute société doit répondre à un certain nombre d’exigences fondamentales pour assurer sa survie, sa cohésion, son bon fonctionnement. Cela nécessite que ses membres soient socialisés aux normes, aux comportements, aux savoirs et savoir-faire. Or, le premier lieu où cette socialisation est accomplie est la famille. Si elle n’inculque pas certaines valeurs, le risque est élevé d’assister à des comportements inappropriés avec une délinquance importante, le tout se traduisant par des problèmes sociaux lancinants.

Pour conclure, nous proposons un plaidoyer-discours pour les valeurs estimées en attribuant un rôle important à la méditation, à la pensée positive, à l’optimisme et au bonheur.

Les différentes projections de la vie de l’être humain se rapportent à des éléments de l’existentialisme et ses symboliques psychiques et sociales vue ses effets positifs sur la perception et les attitudes de l’être. Ces attitudes sont les différentes réactions de l’être et son existence dans la vie, le reflet de sa condition d’être, le miroir de son inconscient. Le bonheur semble incontestablement recherché comme une réponse refoulée au repli narcissique, à la mélancolie, à la blessure, au déni, à la perversion et à l’échec de l’être. Bref, la recherche du bonheur devient un élément magique et révélateur des secrets individuels et de l’inconscient et de la survie et la renaissance psychologique de l’homme

 IX.            Bibliographie

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(2) G.Boulanger-Balleyguier, influence de la famille sur le développement intellectuel ,Tome 22, N*1-2, pp.45-46 Enfance[1969].

(3) Le processus de transmission transgénérati onnelle Objets et enjeux de la transmission familiale. Conférence du 28 mai 2011 à l’ABMP. Présentée par Fabienne Simon, (2011) http://abmp31.fr/rencontres_thematiques_2010-2011/synth-se_de_la_conf-rence.pdf

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(9) (idem : A. Eiguer,2005)

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(30)  http://www.youtube.com/watch?v=2StSyhFe1qY: Shrek – DuLoc est un monde parfait – HD – YouTube .

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 (33) Y.Saint-Arnaud, S’actualiser par des choix éclairés et une action efficace, Montréal : Gaëtan Morin, éditeur [1996].

– Assistant Professor – Lebanese University – Psychology أستاذ مساعد – الجامعة اللبنانية – اختصاص علم نفس -[1]

halabiwissal2@gmail.com / Wissal.halabi@ul.edu.lb:Email

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